Il y a eu un cas de ce genre l'année passée qui a fait beaucoup scandale car la famille désirait que leur membre malade soit euthanasié (je pense que cette décision a dû être difficile à prendre) mais face à eux, l'état ne voulait pas...
Personnellement, dans un tel cas, je souhaiterais être euthanisié, comme beaucoup d'entre vous. Vivre en étant un légume n'est pas une vie. Pensons aux autres aussi : il est sûr qu'il est difficile de voir un membre de sa famille partir ainsi, mais qu'en est-il de le voir tous les jours tel un "mort-vivant" ne bougeant plus et ne parlant plus ? Aux Etats-Unis, certaines personnes "pratiquent" l'euthanasie sur des personnes gravement atteintes de maladie. Certes beaucoup de ces praticiens se sont retrouvés en prison car comment prouver que la personne concernée voulait réellement partir ?
Bref un cercle bien vicieux tout cela encore.
mielous link=topic=1042.msg344177#msg344177 date=1155752244 a dit:
J'estime que ces personnes ont droit à une mort digne, et si cela doit passer par l'abréviation de leurs souffrances, je ne vois pas en quoi cela est immoral !! C'est le destin...
Je me joins à toi sur ces paroles, ayant vécu un cas similaire dans ma famille.
Mon grand père était atteind d'une tumeur au cerveau. Ceci est déjà une maladie difficile, mais comme cela ne suffisait pas, il a été soigné pour la maladie d'halzeinmer (je m'excuse de l'orthographe que je ne connais pas). Bref son traitement a acceléré l'évolution de sa tumeur au cerveau. En 6 mois j'ai vu ce grand père qui conduisait, allait au jardin, faisait de bons ptits plats... devenir un légume : allongé dans un lit médical (ma grand mère avait demandé à ce qu'il reste à la maison et ceci avait été accepté), avec ce que l'on appelle un Penilex (ne marchant plus car ne tenant plus sur ses jambes, il avait un "tuyau" pour faire pipi) et une couche pour ses besoins, regardant dans le vide, ne parlant plus, il laissait des bruits tel un enfant de quelques mois. Il ne nous reconnaissait plus. Il fallait lui donner à manger... Bref des moments très douloureux. Par "chance" son calvaire n'a duré qu'un an avant que cela ne l'emporte. Mais cette durée a été très douloureuse à vivre par nous, membres de la famille et par lui même. Oki, il avait 69 ans, il avait "vécu", mais ce genre de maladie peut arriver aussi à des personnes bien plus jeunes. Avec du recul, j'en ai reparlé avec ma grand mère et ma mère. Nous sommes tombées d'accord sur le fait que si nous avions pû abrégé ses souffrances, nous l'aurions fait... Car son état était tel qu'en restant dans son lit, il s'était cassé le col du fémur sans que personne ne s'en soit aperçu...
Ceci m'a fait prendre conscience qu'il fallait vivre maintenant car personne n'est à l'abris d'une maladie et de pouvoir un jour être dans cet état.