La précarité – atteinte à la vie de famille ?

L'Anglaise

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La précarité en elle-même ne me dérange pas trop, mais je ne comprends pas pourquoi la précarité doit m’empêcher à passer des vacances avec mes enfants.

Par exemple, j’étais au chômage avant d’être embauché en mai 2010. N’ayant aucun droit aux congés avant 2011, je n’ai pas pu prendre des vacances pendant l’été 2010 (évidement, pas question de refuser l’offre de travail). J’ai dû annuler les vacances prévues, et mes enfants ont passés la moitié de l’été au centre aéré, l’autre moitié chez les grands-parents.

Mon contrat, un CDD, prendra fin début 2011. A ce moment là, mon employeur me paiera une indemnité de congés payés. Le Pôle Emploi m’oblige de prendre mes congés payés avant de toucher des allocations chômage. Donc, en janvier, pendant que mes enfants sont à l’école, et mon mari au travail, je suis « en vacances ».

Puissè-je m’attendre à prendre des vacances en famille en 2011 ? Ca dépend si je retrouve du travail. Et ce n’est pas la première fois que j’ai dû renoncer aux vacances pour cette raison. En effet, entre les contraintes de travail de mon mari, et ce problème de droit aux congés lié à la précarité, c’est très rare que nous pouvons prendre des vacances en famille

Pour moi, après une période de chômage, ce n’est pas trop dur de ne pas avoir des vacances, mais c’est très injuste par rapport à mes enfants. Déjà, c’est difficile pour eux de s’adapter quand je retrouve de travail (réveil tôt le matin, cantine et garderie tous les jours, etc.). En plus, ils sont contraintes à passer leurs vacances en absence de leurs parents.

Pourquoi le droit de travail est-il structuré ainsi ? Pourquoi dois-je acquière des droits aux congés payés pendant un an avant d’avoir le droit de les prendre ? Pourquoi n’ai-je pas le droit de prendre quelques jours de vacances en famille pendant les vacances scolaires (même sans solde) ?
 

patrice084

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Re : La précarité – atteinte à la vie de famille ?

Je répondrai juste sur le dernier point, celui des congès sans solde durant des vacances scolaires. Vous avez le droit de le demander à l'employeur, mais heureusement que celui-ci ne soit pas obligé de vous l'accorder. Je vous laisse imaginer la panique dans les entreprises si les salariés pouvaient avoir, de droit, des congès sans solde pendant les vacances scolaires.
 
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L'Anglaise

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Re : La précarité – atteinte à la vie de famille ?

Je suis en CDD pour remplacer un salarié absent. Probablement, ce salarié aurait pris des congés pendant l'été, alors aurait-il était trop difficile de m'accorder une semaine ou deux de congés sans solde ?
 

patrice084

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Re : La précarité – atteinte à la vie de famille ?

Comme vous dites, probablement ! Avez-vous posé la question à votre employeur ? En sachant aussi que si vous débutez début mai, cela ne fera que 7.5 jours à fin juillet, soit une bonne semaine de congès au maximum. N'oubliez pas aussi que pour les congés, l'ancienneté est pris en compte et que votre embauche a pu permis à un autre salarié de partir en vacances.
 

L'Anglaise

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Re : La précarité – atteinte à la vie de famille ?

Une semaine en août, et peut être encore une semaine soit à Noël, soit à la Toussaint, ça me conviendrait très bien.

En tant qu'employeur, mon patron respect scrupuleusement le droit de travail, et je profite de tous les droits accordés par la loi (ce qui est loin d’être vrai pour tout les salariés). Pourquoi dois-je compter sur sa bonne volonté pour avoir un peu de vacances avec mes enfants ? Et avec mon employeur précédent ? Et avec le suivant ?

Je pense que le temps passé en famille, y compris un peu de vacances, est très importante pour le bien-être des enfants (et des parents). L’évolution du marché de travail est telle que le plupart des embauches sont actuellement en contrat précaire. En plus des autres désavantages des contrats précaires, c’est dommage que les familles doivent payer le prix de cette évolution.

PS. Je n'avais pas posé la question des vacances à mon patron, mais au moment de l'embauche j'ai demandé de m’absenter pour quelques rendez-vous impératifs prévus depuis longue date (épreuves DCG, et une intervention médical). Il a donné son accord, mais il m'a fait savoir que mes demandes ne lui plaisaient pas de tout.
 

patrice084

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Re : La précarité – atteinte à la vie de famille ?

En tant qu'employeur, mon patron respect scrupuleusement le droit de travail, et je profite de tous les droits accordés par la loi (ce qui est loin d’être vrai pour tout les salariés). Pourquoi dois-je compter sur sa bonne volonté pour avoir un peu de vacances avec mes enfants ? Et avec mon employeur précédent ? Et avec le suivant ?

Je pense que le temps passé en famille, y compris un peu de vacances, est très importante pour le bien-être des enfants (et des parents). L’évolution du marché de travail est telle que le plupart des embauches sont actuellement en contrat précaire. En plus des autres désavantages des contrats précaires, c’est dommage que les familles doivent payer le prix de cette évolution.

Les droits de travail sont là pour garantir le salarié mais aussi l'employeur qui a besoin de pouvoir compter sur un effectif salarié en organisant un emploi du temps avec l'ensemble de l'équipe salariale. En tant que responsable, je verrai d'un mauvais oeil un nouveau salarié venir demander un absence pour congés payés. Il est toujours difficile de concilier une vie professionnelle et une vie familiale. Les salariés d'une "grosse" boite ont lus de facilité puisque l'absence peut être palier par un autre salarié qui glissera sur son poste. C'est plus délicat sur des postes à responsabilité et dans les petites entreprises.
 

L'Anglaise

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Re : La précarité – atteinte à la vie de famille ?

Pourquoi pas une exception pour tous les salariés en contrat précaire : ils ont le droit de demander de prendre leurs congés payés au fur et au mesure qu’ils acquièrent les droits, sans avoir à attendre le fin de l’année « congés payés » (fin mai)
 

patrice084

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Re : La précarité – atteinte à la vie de famille ?

Pourquoi pas une exception pour tous les salariés en contrat précaire : ils ont le droit de demander de prendre leurs congés payés au fur et au mesure qu’ils acquièrent les droits, sans avoir à attendre le fin de l’année « congés payés » (fin mai)

Tout simplement pour une organisation du travail. Mais encore une fois, cela peut se négocier avec l'employeur dès l'entretien en sachant les risques que cela peut faire courir sur l'embauche.
Vous avez le droit de demander de prendre vos congès payés, comme l'employeur à le droit de vous les refuser, même avant la fin du mois de mai.
 

Lily Dreams

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Re : La précarité – atteinte à la vie de famille ?

Et en fait, ces droits aux congés payés, ça change d'un endroit à l'autre, puisque ça dépend totalement de la politique de l'employeur.

Dans l'administration par exemple, ils ne veulent pas payer la prime de congés payés à la fin du CDD. Du coup, là par exemple, je suis arrivée en août. Temps plein en août, septembre, ensuite je passe à mi-temps jusqu'à la fin juin... et on me demande les dates des 15 jours de congés que je prendrai...

C'est sûr que perso, je trouve ça mieux que le CDI que j'ai quitté et où pendant toute la première année, rien que de poser UN jour, ça posait problème ! (bon, c'était un cas cette boite aussi... )

Dans le privé, ça m'est aussi arrivé d'être en intérim chez des experts comptables... eux ne voyaient pas de problème pour m'accorder un jour par-ci, un jour par-là sachant que c'était pour des entretiens par exemple. Car eux admettaient que le poste que j'occupais n'était pas un poste "stable" et qu'il était normal que je veuille trouver quelque chose de plus stable en même temps que je travaillais chez eux...


Edit : pour revenir au côté "vie de famille", cet été, j'ai clairement dit au Pôle Emploi que j'étais en "vacances" de telle date à telle date, ce qui est un droit y compris pour les demandeurs d'emploi. Il suffit d'avertir le Pôle Emploi et ils noteront ça, et n'enverront pas de convocation pour cette période...

Maintenant, je ne me prive plus les fois où je peux souffler pendant l'été... J'avoue que j'en ai un peu marre d'être la "trop bonne trop c*nne" de service qui bosse pendant que les autres se la coulent douce...

J'ai eu mon entretien une semaine avant de partir en vacances, et avant les vacances, je savais que j'aurais un boulot une semaine après mon retour, c'était nickel. ;)
 
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L'Anglaise

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Re : La précarité – atteinte à la vie de famille ?

En tant que responsable, je verrai d'un mauvais oeil un nouveau salarié venir demander un absence pour congés payés.

C’est bien pour cette raison que je n’ai pas encore parlé des congés avec mon patron ! J’ai accepté ce contrat de travail, et j’assume les conséquences. Mais ici, c’est un forum d’expression, donc je m’exprime. Et pourquoi fais-je tellement des efforts pour faire ‘bon impression’ à mon patron, qui ne m’a offert rien d’autre qu’un contrat éphémère ? Est-ce parce que les contrats précaires sont souvent considérés comme des périodes d’essai ?

Les droits aux congés payés sont une dixième de temps de travail (cinq semaines de congés pour 52 semaines de travail). Donc, un employeur peut attendre qu’un dixième de son effectif salariale soit absent à tout moment. Or, avec les nouveaux salariés, il a un ‘bonus’ - les nouveaux n’ont pas de droit aux congés !

Et l’absence des nouveaux salariés en CDD, pose-t-il vraiment des problèmes ? Les postes à responsabilité sont-ils souvent occupés par des salariés en CDD ? Les apprentis et jeunes en contrats de formation, est-il grave s’ils sont absentes pour congés pendant leur première année ?
 
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