[BTS] Choix entre 2 sujet de devellopement (detour)...

hylyah

New Member
Bonjour,

J'ai le choix entre 2 sujets de developpement structuré pour le 12 novembre mais j'arrive pas trop a choisir :

- La politesse n'est-elle qu'un détour hyprocrite? :
--> hyprocrite :qui fait preuve d'hypocrisie, défaut consistant à cacher ses véritables sentiments et à feindre des opinions et des vertus que l'on n'a pas.

- La ruse vous semble-t'elle un detour acceptable dans les relation social et amical?

J'ai une preference pour le 1er car c'est le seul que je comprend a peu pret :') : la politesse c'est etre un peu

Pour le 2eme je vois pas en quoi la ruse est un détour dans les relation social et amical...

Si vous pouviez m'éclairer.
 

bigtiti

New Member
Ces deux sujets sont classiques et très accessibles.

Pour le second, La Bruyère dans "Les Caractères" a mis en évidence les relations étroites entre le détour et la réussite personnelle. Voyez aussi Molière et son "Misanthrope" acte 1 scène 1
 

melancolikflo

New Member
cela va sans doute t'aidre mais attention a retravailler le texte et les arguments pour qu'ils viennent de toi

[size=14pt]« La politesse n’est-elle qu’un détour hypocrite ? »[/size]
[size=14pt]Par Christopher Leboucher[/size]​
[size=12pt] [/size]
[size=12pt]La politesse, qui se définit comme un ensemble de règles de bienséance et de courtoisie, apparaît comme un élément important de notre société, en ce sens qu’elle est une règle qui fixe des limites tendant à respecter Autrui. Cependant si son objectif tend au respect de nos semblables, nous pouvons nous interroger quant à la réelle nature de la politesse. N’ai-je en effet jamais porté un égard poli à une personne que je n’appréciais guère seulement dans le but de respecter la norme ou bien d’obtenir quelque chose en échange (de la considération, une information etc.). Si la politesse fait partie intégrante de notre société, et s’articule autour des principes de respect, de courtoisie et de bienséance, elle laisse apparaître derrière son apparence, une nature parfois étonnamment hypocrite. Je peux par conséquent me poser la question suivante : La politesse n’est-elle qu’un détour hypocrite ? N’est-elle qu’un détour visant à la bonne entente sociale, c’est-à-dire une déviation du chemin le plus court (à savoir la franchise, le fait de dire directement ce que l’on pense réellement, ce qui est parfois source de tensions, de conflits – parfois violents) par un masque de fausseté dans un certain but ou peut-elle posséder une valeur qui dépasse son statut hypocrite ?[/size]
[size=12pt] [/size]Selon moi, même si la politesse peut être très souvent gage d’hypocrisie, elle n’est pas que simple détour hypocrite, et possède d’autres valeurs qui dépassent le simple fait de maquiller un sentiment par des sourires et des règles de courtoisie.
[size=12pt] [/size]Je démontrerai dans une première partie que la politesse peut en effet être un détour hypocrite de par certains aspects mais qu’elle n’est pas que simple apparence et fourberie, puis dans une seconde partie qu’elle peut être aussi un détour sincère permettant de dévoiler sa considération, son égard et son respect pour l’autre.
[size=12pt] [/size]
[size=12pt]La politesse se découvre comme une limite, un frein à la brutalité, la violence, et souvent à la franchise. C’est une règle instaurée par la société pour établir un certain ordre et un respect entre les être ; en effet, nous ne naissons pas polis, mais nous le devenons, parce que nous avons appris à l’être de par notre confrontation au monde, aux autres, mais aussi de par la culture et l’éducation que nous avons reçues. Par cela, il est alors facile de constater que la politesse peut avoir souvent tendance à n’être que simple « détour hypocrite », c’est-à-dire, à dévier l’apparence de nos réels sentiments, à les dissimuler sous de faux-semblants, de fausses apparences dans le but, ou de respecter la norme, ou d’obtenir quelque chose ou bien de se faire accepter. En effet, le désir de franchise, de respecter la sincérité des choses pourrait sembler utopique et impossible en ce sens que dire ce que l’on pense réellement n’apporte que trop rarement un bénéfice (ne dit-on pas d’ailleurs que « la vérité n’est jamais bonne à entendre » ou qu’ « il n’y a que la vérité qui blesse »). Pour illustrer cette image, nous pouvons prendre l’exemple du Misanthrope de Molière, où Alceste, désireux de dénoncer l’hypocrisie des hommes, décide de ne dire que ce qu’il pense et de ne se consacrer qu’à la franchise et la vérité. A la fin de la pièce, il se retrouve seul et abandonné de tous. Ainsi nous pouvons voir que la vérité n’est jamais vraiment « bonne à entendre » ; si elle apporte un éventuel bénéfice à celui qui l’entend (bénéfice de savoir, de comprendre, d’apprendre ce qu’il ignorait, mais parfois de manière blessante), elle n’en apporte aucun à celui qui la dévoile, d’où une certaine nécessité, de « se masquer », de faire semblant, et par conséquent de « jouer les hypocrites ». Etre poli, et par conséquent être hypocrite, si l’on poursuit ce raisonnement, permet ainsi de rester intégré à la société, et parfois d’obtenir bien plus que du respect. Ainsi nous pouvons prendre l’exemple de certains hommes politiques ou de certaines personnalités influentes du show-business, qui de par leur « politesse » (qui se rapproche très souvent de la flatterie, et de la « fausse gentillesse »), parviennent à obtenir la considération, et même l’admiration du public. On sourit, on flatte, on reste courtois, même si l’on n’en pense pas moins, puisqu’il semble qu’il n’y ait qu’avantage et profit à en tirer. Pour appuyer ce raisonnement nous pouvons également citer le film Loin du Paradis de Todd Haynes, dans lequel pendant l’Amérique provinciale des années 50, le personnage principal, Cathy Whitaker est la femme au foyer exemplaire, l’épouse parfaite, admirée de tous, et toujours très polie, souriante et très conventionnelle. Dès l’instant où elle s’éloigne des « règles » (lorsqu’elle confie que son mari est en fait homosexuel, qu’elle a une liaison avec un homme de couleur ou qu’elle ose défendre et affirmer des opinions différentes), tout s’effondre alors, et elle se retrouve seule, et dénuée de toute admiration des autres, le piédestal sur lequel elle logeait se brise totalement. Ainsi, nous pouvons voir à quel point la politesse, le respect de la norme et le caractère conventionnel sont quasi-primordiaux pour « obtenir » et/ou se faire accepter des Autres en société et que l’hypocrisie (la bonté parfaitement naturelle, et la bienveillance exagérément permanente des autres serait en effet utopique et impossible – l’homme étant un minimum égoïste de par sa nature humaine) est détour quasi-obligatoire de la politesse. [/size]
[size=12pt]Cependant si la politesse, comme j’ai pu la présenter précédemment est souvent détour hypocrite, elle n’est pas que cela, et peut posséder des valeurs qui dépassent la simple apparence, ou le simple fait de « faire semblant ». En effet la politesse peut dépasser le simple statut hypocrite. Par exemple ne nous arrive-t-il jamais de dire bonjour (signe élémentaire de politesse), sourire aux lèvres à un collègue, une connaissance, non pas par simple nécessité de respecter les règles ou par souci de se faire « bien voir », mais par simple et sincère gentillesse. La politesse n’est pas toujours un moyen détourné de dissimuler de mauvais sentiments cachés (je pense en effet que l’homme n’est jamais ni totalement bon, ni totalement mauvais), il arrive en effet que la politesse soit en accord avec notre pensée et qu’un sourire ou qu’une marque de politesse traduise aussi un sentiment de plaisir et de sincérité « réels » et non pas « faux », hypocrites. Je pense effectivement que la politesse est un masque qui peut être plus ou moins transparent et dont cette même transparence dépend à la fois des personnes rencontrées, des situations dans lesquelles nous nous trouvons. Ainsi je pense que, la politesse est parfois hypocrite, mais que dans d’autres cas, elle ne l’est pas et ne traduit qu’une bienséance, une courtoisie qui peut selon les cas, nous être naturelle. Par ailleurs, la politesse ne se place pas uniquement entre êtres de statuts différents, ou entre personnes séparées par une certaine barrière (différence de classe, de statut hiérarchique), elle peut tout aussi bien être entre personnes « proches », entre membres d’une famille, entre amis, entre gens qui s’aiment etc. Dans ce cas, la politesse selon moi ne saurait encore moins être qu’un détour hypocrite. Bien sûr, la vérité et la sincérité « réelles » ne sont jamais vraiment possibles en ce sens que devant n’importe quelle personne, nous jouons (avec plus ou moins d’insistance) toujours un certain rôle, mais je ne qualifierai surement pas la politesse, la bienséance et la courtoisie comme détours hypocrites et totalement faux en présence d’êtres appréciés, adorés, voire aimés. Je conclurai donc cette partie en établissant le fait que la politesse peut contenir beaucoup d’aspects hypocrites et péjoratifs, mais qu’elle ne peut être considérée que comme un simple détour hypocrite, en ce sens qu’elle ne dépend pas uniquement des règles qui l’établissent, mais également de notre état, des situations que nous rencontrons mais aussi de notre nature personnelle.[/size]
[size=12pt] [/size]
[size=12pt]Si la politesse peut être détour hypocrite, mais qu’elle dépend également d’autres éléments différents de « ses règles » et de son coté « moral », je pense qu’elle peut également être parfois, l’inverse d’un détour hypocrite, à savoir un détour sincère », c’est ce que je démontrerai dans ma seconde partie.[/size]
[size=12pt] [/size]
[size=12pt]Nous avons pu voir précédemment que l’usage de la politesse permet de s’intégrer à la société ou « d’obtenir », et parfois de dissimuler ses sentiments sous de fausses apparences, mais je pense qu’elle peut aussi permettre de montrer plusieurs éléments sincères de nos sentiments comme l’humilité, la bienveillance des autres et surtout notre respect profond et sincère. En effet, je pense qu’être poli, au-delà d’être une règle de vie et de société, peut aussi être une forme de respect des autres, une façon d’avoir de l’égard, de la considération pour les autres, mais aussi et surtout d’avoir une relation d’égal à égal, de ne se montrer ni supérieur, ni inférieur aux autres. Je pense qu’être poli, c’est accepter que l’Autre est respectable et qu’il mérite autant de considération qu’on ne s’en donne à soi-même. En effet, je trouve que dans la société, et plus particulièrement dans la société actuelle, [/size]de plus en plus de gens ont tendance à s’afficher comme « supérieurs » aux autres, et même parfois à afficher clairement leur mépris pour telles ou telles sortes de personnes et je trouve justement qu’il est « dommage » de constater parfois un manque d’humilité, de politesse et de considération. Je ne pense pas que l’on soit nécessairement poli, uniquement pour respecter des règles, pour obtenir, ou pour ne pas se faire rejeter, et qu’être poli n’implique donc pas forcément un caractère hypocrite, je pense qu’on l’est aussi par volonté de bienveillance, de respecter, volonté de montrer notre attention, notre égard, notre estime des autres. Si je suis ce raisonnement, je peux donc en conclure que la politesse si je la considère en tant que volonté de bien veiller est par conséquent plus un choix qu’une règle. Mais qu’elle soit volonté ou règle à suivre, il n’en reste pas moins que la politesse est telle quelle et qu’elle n’est donc pas toujours et inéluctablement gage de faux semblants, de dissimulation par l’apparence et par les gestes de sentiments cachés.
[size=12pt]De plus, être poli, c’est parfois un second détour, un autre moyen de faire comprendre les choses de manière plus subtile qu’en dévoilant avec franchise et brutalité la nature d’un sentiment ou d’une pensée. Prenons ainsi l’exemple d’un parent désireux d’inculquer une morale à son enfant fautif d’une bêtise : en utilisant la politesse, la démonstration de sa considération, son respect, je pense qu’il a ainsi plus de chance de faire comprendre la réalité désirée et de « toucher », de marquer l’enfant, qu’en le brutalisant d’une réalité pure et sans explication, ou d’une insulte. Ainsi, la politesse apparaît ici comme moyen de dire, mais de manière plus subtile et comme moyen de réussite à la diffusion d’une idée. Pour soutenir ma thèse, je peux faire appel à une citation de Lanza Del Vasto qui disait que « faire passer ses souvenirs pour une histoire qu’on invente, se décrire tel quel sous un nom d’emprunt, entrer sur scène sous un masque n’est pas un mensonge : c’est le plus souvent le seul moyen de tout dire sans offenser la pudeur, ni trahir les secrets qu’il faut respecter ». En effet si l’on considère que la politesse est un masque et que certains gestes, certaines attitudes sont parfois « orientées », « modelées », elles n’impliquent cependant pas forcément un caractère hypocrite, elles peuvent être en effet gage de sincérité, et de divulgation sans offenser notre pudeur, et sans offenser les autres. Par là, dire à quelqu’un qui compte pour nous avec politesse et courtoisie, sera parfois aussi sincère et portera la même signification que de lui adresser un « je t’aime » à l’état brut, de la même manière qu’adresser un « bonjour, comment allez-vous ? » montrera le même égard de bienveillance que la même parole mais dépourvue de politesse, c’est en ce sens que nous pouvons dès lors penser que la politesse peut également être une sorte de détour sincère.[/size]
[size=12pt] [/size]
[size=12pt] [/size]
[size=12pt]Après analyse du sujet, je peux donc conclure que la politesse, malgré certains des aspects étonnamment hypocrites qu’elle possède parfois, ne peut être considérée que, comme détour hypocrite. Si elle est un masque imposé par notre société, dans un souci de respect, elle peut également être un choix déterminé par nous-mêmes, une conduite que nous décidons de nous fixer dans le but de respecter les autres, et ce choix étant imposé par nous-mêmes permet alors une certaine sincérité dans la politesse que l’on ne lui retrouve pas forcément lorsqu’elle nous est imposée par la société. La politesse est en effet selon moi un détour, mais la nature même de ce détour dépend de nous-mêmes et de multiples autres éléments qui font que ce détour puisse être parfois hypocrite et parfois sincère, ce qui en revient à conclure que la politesse ne peut en aucun cas n’être, que détour hypocrite.[/size]
 
Auteur Ca peut vous intéresser Forum Réponses Date
BTS - Thème: Le détour 5

Ca peut vous intéresser