Je pense que dans cette affaire, il y a avant tout un problème de corporatisme.
Je n'ai pas tous les détails, mais j'ai cru comprendre que le juge d'instruction n'est pas le seul à décider, notamment en matière de détention provisoire. Si mes souvenirs de droit pénal ne sont pas trop embrumés, quand un juge décide de la détention provisoire, 3 autres juges (des libertés, si mes souvenirs sont bons) sont chargés de confirmer cette décision ou de signifier au juge d'instruction qu'il fait erreur.
Malheureusement, je pense que trop souvent ce contre-pouvoir ne fait pas son travail, laissant le juge d'instruction agir à sa guise. Les juges des Libertés ont pour devoir de s'opposer à la décision du juge d'instruction s'ils estiment que celui-ci se trompe. Dans l'affaire d'Outreau, si le juge Burgaud est "responsable", je pense qu'il n'est pas le seul.
Les magistrats se serrent parfois un peu trop les coudes.
Zut, je suis pas claire du tout ce soir! :cry: