Fight Club [Spoiler]

j'irai pas jusqu'à dire que c'est un film optimiste, parce qu'en regardant le film, tu te rends un peu compte que, en fait, tout ce que tu fais sert à te faire patienter. Comme si on longeait un long très long couloir et que la porte que l'on voit tout au bout en tout petit est la mort. alors on marche on marche et puis, comme on trouve le temps long on se construit une petite vie bien a soi : un job, une famille, une maison...

mais comme ils le disent dans le film, que tu meurs à 30 ou à 90 ans c'est pareil (ou alors c'est ou julien ou kiefer qui l'a dit mais c'est pas moi :) .

après avoir vu le film, tu te dis "mais à quoi ca sert alors ?" (ai toujours pas de réponse...)
 

julienCI

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C'est Kiefer qui l'a dit! :mrgreen:
Bah comme le dit Tyler juste avant l'accident "arrête d'essaier de tout contrôler, laisse faire les choses, lâche toi!"
Quand tu analyse avec le monde d'aujourd'hui tu remarques que tous les "pseudos-développement" servent non pas à améliorer la condition de vie des générations futures mais à détruire le monde!
En admettant qu'on soit resté à l'age de pierre ca n'aurait-il pas été mieux? Nous sommes la génération d'Ikea-Boy qui couront après le dernier cri en matière de technologie (Téléphone portable, PC, etc) mais à quoi ca va te servir quand tu vas mourir?
"Je rêve d'un monde où ...., où les vêtements de cuir dureront toute la vie, un monde où on pourra grimper aux lianes de la tour Seas et où on pourra voir de minuscules silhouettes piler du mais, ..." zut j'en ai oublié une partie :mrgreen:
 
j'ai l'impression que ce film cherche à nous rappeler l'essentiel. C'est comme si nous, en tant qu'etre humain, on pensait ne pas valoir grand chose et qu'il fallait absolument avoir les fringues in, le mobilier in (la table qui représente le ying et le yang) etc... et on le voit bien quand l'appartement de tyler saute (partie : complainte pour un canapé) : au départ le mec est effondré, on a l'impression qu'il va péter les plombs, et finalement il se rend compte que nan, c'est pas sa vie qui à bruler, ni meme une partie de lui, c'etait seulement des choses qu'il possédait. et comme il le dise (en gros) les choses qu'on possède finisse par nous posséder...


il fait bien réfléchir ce film...
 

julienCI

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oui :mrgreen:
"tu n'es pas ton job, tu n'es pas ton portefeuille, tu n'es pas ta voiture,...."
ca veut tout dire. Arrête de t'identifier aux choses que tu possède!
 

Leonhart

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julienCI a dit:
oui :mrgreen:
"tu n'es pas ton job, tu n'es pas ton portefeuille, tu n'es pas ta voiture,...."
ca veut tout dire. Arrête de t'identifier aux choses que tu possède!

et aussi y a un truc qui marque et que je fais souvent, c'est quand il dit : " le canapé, quoi qu'il arrive j'ai déjà réglé le problème du canapé"...

Je me le dis grave souvent cte phrase...
 

julienCI

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mdr c'est vrai en plus.
On est obsédé par la possession des biens. :mrgreen:

"Je rejette tous les présupposés et notamment concernant la possesseion matérielle!"
 

julienCI

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sarahngu a dit:
C'est la fin, ça ! Il était marrant ce passage, genre "ca y est t'es dingue, tu tire dans le vent sur de la nitro en plus !" :lol:

Ouais! :mrgreen:
j'aime bien quand il se barre en courant juste après, que Brad fait "Boh héé nan revient" et que là il réapparait, lui fait une cravate en faisant un cri du genre "Whhhhhhhhhhhaaaaaaaaaa!!"
Rien de spécialement drole mais ca me fait rire! :wink:
 
la scène, après que son appart ait brulé, il appelle donc l'autre tyler. Ils discutent et tout et en sortant il lui fait : ben vas-y demande ? norton fait style je comprend pas, pitt lui fait la lecon et quand enfin norton demande, pitt fait "ok" (bon vu comme ca c'est pas drole, mais la scène m'a bien fait rire).

et quand il explose la tete à jared leto (hahaha la tete qu'il avait après !!!) :-a1
 

julienCI

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sarahngu a dit:
et quand il explose la tete à jared leto (hahaha la tete qu'il avait après !!!) :-a1

"A quoi tu joues là schizo-boy"?
"J'avais envie de détruire quelquechose de beau"

"J'aurais voulu tirer une balle entre les yeux de tous les pandas qui n'étaient pas fichus de bais** pour sauver leur espèce.
J'aurais voulu ouvrir les vannes de dégazage de pétroliers sur toutes ces plages francaises que je ne verrai jamais!"

J'aime bien la tête qu'il fait quand il arrête de massacrer Jared Leto du genre "Ah! .....Bon tant pis!" :mrgreen:
 

julienCI

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Moi c'est à la fin c'est quand je l'ai rere.....regardé il y a quelques jours (62 toujours plus fort :mrgreen: ) que j'ai compris qu'il lui disait "Qu'est-ce que tu fais là Ikea-Boy"
:mrgreen:
 

Leonhart

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Je viens de comprendre un truc là, c'est que les 90 % de la philosophie de Fight Club se retrouve chez Nietzsche (mise à part l'autodestruction qui va totalement à l'encontre de l'auteur) dont je vais introduire une partie de sa philosophie avec l'aide du dico de philo de chez nathan. Lisez et vous reverrez le film... :wink:



Nietzsche s'en prend à inauthenticité des sentiments moraux et religieux et à l'hypocrisie de la "morale ascétique", résultant d'une fuite devant la vie et produit du ressentiment : les faibles - qui finissent toujours par l'emporter car, étant les plus nombreux et les plus rusés- ont imaginé les fausses valeurs (le droit, le bien, le mal, l'égalité démocratique, la charité) pour paralyser les plus fort en leur faisant honte de leur puissance et de leur santé...

De même, la religion relève de la mentalité du troupeau : elle est la revanche des victimes contre la libre activité des forts et provient d'une véritable anémie de la volonté. Tout conspire (notamment l'organisation sociale contraignante) à brimer les instincts naturels qui vont devoir s'intérioriser, se transformer en cruauté et en rancune réactive incapable d'oubli alors que les forts, au contraire, peuvent se donner le luxe d'oublier.

La critique de l'idéal ascétique se traduit également par une contestation romantique des valeurs rationnelles qui opposent à l'aventure de la vie la sécurité de la connaissance. S'appuyant sur le principe d'identité, la science procède d'une falsification du réel qui est, en fait, vie et création. Notre passion de connaissance n'est que l'aboutissement d'un instinct dévoyé, devenu machine de guerre contre les puissances de la vie. Nous sommes donc en pleine illusion (même si celle ci est utile, rendant supportable une existence, qui perçue lucidement ne le serait pas)

La venue qu'il appelle est celle du "surhomme", à comprendre non comme l'aboutissementd'une histoire biologique de l'homme, mais comme ce que pourrait devenir ce dernier lorsqu'il parvient à se libérer de ce qui le mutile (--->contrainte, loi, but, bien, mal).
"Ce qu'est le bien ou le mal, personne encore ne le sait"

De plus, chez Nietzsche, le nihilisme désigne en prmeier lieu l'absence de fins assignables qui permettraient a priori de donner un sens à la vie humaine : "le devenir est sans but" d'autant plus que "Dieu est mort". Il correspond en outre à la décadence et à la régression de la force spirituelle que l'auteur croit observer en occident. A ce nihilisme passif, Nietzsche oppose un nihilisme actif qui, par destruction et transmutation des valeurs traditionnellescréera un monde nouveau où s'affirmera la puissance accrue de l'esprit.

A méditer
 

Leonhart

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sarahngu a dit:
Kief, il faut que tu expliques un peu plus.

c'est de qui ca ? de toi ?

Non non, c'est du dico de nathan :wink:
Je vais te rééxpliquer doucement

Si tu pars du fait qu'il n'y a plus de jugement dernier, ta vie n'a aucun réel but, n'est ce pas ?

et bien ça c'est le nihilisme passif qui conduit à une régréssion de l'être, comme dans le constat de fight club, sauf que eux passent à un nihilisme actif qui écrase les pseudos valeurs morales qui n'a plus lieu d'exister pour affirmer leur volonté de puissance, et produire un monde nouveau qui reposerait sur le sentiment de puissance ou d'instinct, la vie ! Tyler Durden (edward norton) est un peu le "surhomme" dont parle Nietzsche...Du moins je l'interprète comme ça :wink:
 

cunée

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ben dis donc :shock: :roll: :-a1

je reverais le film en pensant à cette vision. c'est pas bête de faire le rapprochement. je ne l'ai vu qu'une fois et il m'a sacrément percuter ce film
 

Leonhart

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Sinon j'ai lu sur une page web, un truc intéressant, ou il y a 3 sortes de catégories de personnes...

1/ Consommateur (ancré dans le système et sont aliénés)
2/ Rebel (contre le système)
3/ Ermite (se fout du système --- ermite---pas au sens qui vit dans la forêt solo, mais au sens de l'ermite intérieur qui considère le monde que comme toile de fond si on veut)

la catégorie 1 qui voit le film le trouve nul vu qu'il les dérange dans leur vie quotidienne et bien installée (ou il les renverse complètement et c'est le choc) mais fait croire à la promo de la catégorie 2. Le problème, c'est qu'on se rend compte que la catégorie 2 sont plus ou moins idiots ou le deviennent ! Alors sur quoi le monde aboutit-il, la catégorie 3, et fight club se situe dans la catégorie 3 selon moi...
 

julienCI

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Pas bête!
On peut voir la vie comme toile de fond ou comme terrain de jeu pour se lacher et refuser un système de vie qui s'est développé depuis toujours d'une certaine façon qui ne convient pas à notre génération actuelle. Dans Fight Club ils essaient de recréer un nouveau style de vie en repartant à zero.
On pourrait peut-être percevoir un message surtout la scène où ils ont l'accident de voiture: On a peur de faire des choses entre guillemets nouvelles car la société nous fait croire que ce sont des choses à ne pas faire, alors que pourquoi pas????
 
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