Chômage : AC! dénonce une explosion des radiations en 10 ans
Challenges.fr | 29.08.2006 | 09:41
L'association de défense des chômeurs AC! rend compte, lundi 28 août, de l'“explosion“ du nombre de radiations administratives ces dix dernières années. Elles représentent 10,4% des cas de sorties du chômage contre seulement 2% en 1996 selon une étude menée par l'association, couplée à des statistiques du ministère de l'Emploi.
Chaque mois, les radiations concernent 1,7% des chômeurs depuis le début de l'année, contre 0,2% en 1996.
Toujours d'après ces documents, les radiations administratives représentent 10,4% des cas de sorties des listes de l'Agence nationale pour l'emploi (Anpe), contre seulement 2% en 1996.
Par ailleurs, l'étude indique que les chômeurs ayant retrouvé un travail sont 2,5 fois plus nombreux que ceux ayant été radiés, alors qu'ils étaient 17,8 fois plus nombreux dix ans auparavant.
Le Pare mis en cause
L'année 2006 pourrait bien enregistrer des "nouveaux et tristes records", juge AC!.
"Le tournant remonte aux années 1997/1998". Ensuite, le développement des radiations "connaît deux accélérations, l'une en 2001, avec la mise en place du Pare (Plan d'aide au retour à l'emploi, décidé par les partenaires sociaux et qui renforce l'accompagnement du chômeur) et l'autre en 2004 avec la deuxième version du Pare".
L'augmentation de ces exclusions peut, en partie, expliquer la baisse du chômage selon certains les syndicats et partis de gauche.
Le gouvernement, quant à lui, assure d'une stabilité des radiations ces derniers mois.
Une baisse du chômage artificielle ?
Cependant, ces mises à l'écart du demandeur d'emploi "ont pris une place irremplaçable dans la gestion du chômage et de la main d'½uvre", d'après AC!.
"Combinée à une indemnisation toujours plus rare, cette politique de contrôle vise à la fois à réduire artificiellement le nombre de demandeurs d'emploi, mais aussi, en obligeant les chômeurs à accepter les emplois que tout le monde refuse, à peser directement sur la condition salariale", dénonce l'association.
La radiation administrative consiste à mettre à l'écart un demandeur d'emploi qui ne répond pas aux convocations ou qui ne peut suffisamment justifier ses recherches d'emplois.
Logo d`AC!
L'association de défense des chômeurs AC! rend compte, lundi 28 août, de l'“explosion“ du nombre de radiations administratives ces dix dernières années. Elles représentent 10,4% des cas de sorties du chômage contre seulement 2% en 1996 selon une étude menée par l'association, couplée à des statistiques du ministère de l'Emploi.
Chaque mois, les radiations concernent 1,7% des chômeurs depuis le début de l'année, contre 0,2% en 1996.
Toujours d'après ces documents, les radiations administratives représentent 10,4% des cas de sorties des listes de l'Agence nationale pour l'emploi (Anpe), contre seulement 2% en 1996.
Par ailleurs, l'étude indique que les chômeurs ayant retrouvé un travail sont 2,5 fois plus nombreux que ceux ayant été radiés, alors qu'ils étaient 17,8 fois plus nombreux dix ans auparavant.
Le Pare mis en cause
L'année 2006 pourrait bien enregistrer des "nouveaux et tristes records", juge AC!.
"Le tournant remonte aux années 1997/1998". Ensuite, le développement des radiations "connaît deux accélérations, l'une en 2001, avec la mise en place du Pare (Plan d'aide au retour à l'emploi, décidé par les partenaires sociaux et qui renforce l'accompagnement du chômeur) et l'autre en 2004 avec la deuxième version du Pare".
L'augmentation de ces exclusions peut, en partie, expliquer la baisse du chômage selon certains les syndicats et partis de gauche.
Le gouvernement, quant à lui, assure d'une stabilité des radiations ces derniers mois.
Une baisse du chômage artificielle ?
Cependant, ces mises à l'écart du demandeur d'emploi "ont pris une place irremplaçable dans la gestion du chômage et de la main d'½uvre", d'après AC!.
"Combinée à une indemnisation toujours plus rare, cette politique de contrôle vise à la fois à réduire artificiellement le nombre de demandeurs d'emploi, mais aussi, en obligeant les chômeurs à accepter les emplois que tout le monde refuse, à peser directement sur la condition salariale", dénonce l'association.
La radiation administrative consiste à mettre à l'écart un demandeur d'emploi qui ne répond pas aux convocations ou qui ne peut suffisamment justifier ses recherches d'emplois.
http://challengestempsreel.nouvelobs.com/business/art_61033.html