Le financement des entreprises Corrigé BTS

Rachelle145

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« Le financement des entreprises »

1. Vous comparerez l’évolution des capacités et des besoins de financement des ménages et des entreprises (sociétés non financières).

Entre 1959 et 2014, les ménages ont, en France, toujours dégagé une capacité de financement.
Une capacité de financement correspond à une situation, au sens de la Comptabilité nationale, où l’épargne d’un secteur institutionnel est supérieure à l’investissement
D’un point de vue macroéconomique, les agents à capacité de financement sont principalement les ménages.
La capacité de financement des ménages s’est, au cours de la période 1959-2014, située aux alentours de 4% du PIB à l’exception de la fin des années 1980 où elle a connu une baisse très sensible. La capacité de financement des ménages a connu également d’autres baisses, moins fortes que celle des années 1980, à la fin des années 1960 et au milieu des années 2000-2010.
Entre 1959 et 2014, les sociétés non financières ont presque constamment présenté un besoin de financement.
Un besoin de financement correspond à une situation, au sens de la Comptabilité nationale, où l’épargne d’un secteur institutionnel est inférieure à l’investissement (mesuré par la FBCF : formation brute de capital fixe). D’un point de vue macroéconomique, les agents à besoin de financement sont les sociétés non financières et les administrations publiques.
Le besoin de financement des sociétés non financières connaît de fortes variations entre 1959 et 2014 (sauf pour les années 1993, 1996, 1997, 1998 et 1999, où elles ont dégagé une capacité de financement). Il a été de plus de 6 % du PIB en 1974.
Il s’est situé entre 4 et 6 % du PIB au cours des années 1960, 1970 et au début des années 1980. À partir du début des années 1980, le besoin par rapport au PIB se réduit jusqu’à la fin des années 1990, où il se transforme en capacité de financement. Depuis le début des années 2000, le besoin de financement des sociétés non financières se situe entre 0 et 2 % environ du PIB.
Ces dernières années, à partir de 2011, sont marquées par une reprise du besoin de financement des sociétés non financières, qui atteint 2,4 % du PIB en 2014 (45,4 milliards d’euros en 2011, 54,8 en 2012, 47 en 2013 et 51,2 en 2014).

2. Vous présenterez les principales sources de financement des entreprises.
Pour se financer, les entreprises disposent de plusieurs sources :
– elles peuvent, tout d’abord, faire appel à un financement interne, ou autofinancement. Elles financent alors, en totalité ou en partie, une opération économique, comme l’investissement, à l’aide de leurs ressources propres. Pour une entreprise, l’autofinancement se compose de la partie du bénéfice non distribuée et des amortissements ;
– elles peuvent ensuite faire appel à un financement externe. Elles y ont recours lorsque leurs ressources sont insuffisantes pour financer les dépenses prévues. Il peut s’agir d’un financement externe indirect, qui consiste à faire appel à des banques en recourant à un emprunt bancaire
ou à des prêteurs non bancaires en lançant un emprunt obligataire. Elles peuvent également avoir recours à un financement externe direct. Elles émettent alors des titres de propriété, comme les actions, et des titres de créance, comme les obligations. Le financement est alors direct car il n’y a pas d’intermédiaire entre l’entreprise et ceux qui assurent le financement, à la différence du financement externe indirect intermédié par l’intervention d’une banque prêteuse.

3. Vous expliquerez pourquoi l’épargne des ménages s’oriente très peu vers le financement des entreprises.
L’épargne des Français est particulièrement abondante mais elle ne s’oriente pas vers le financement des entreprises. Les Français privilégient les placements sans risque comme le Livret A (le taux de détention est de 75,8 % en 2015), le plan d’épargne logement (PEL, dont le taux de détention est de 25,2 % en 2015, en hausse de 3 points en 5 ans) ou les fonds en euros, tous ces produits d’épargne offrant la sécurité aux épargnants.
Or, ces placements ne sont pas destinés au financement des entreprises mais à celui du logement social (Livret A), du logement en général (PEL) et du déficit budgétaire des administrations publiques (fonds de l’assurance-vie en euros).
Le patrimoine des Français est investi aux deux tiers dans l’immobilier. En 2015, 62,7 % des ménages possèdent leur résidence principale ou un autre logement. Depuis 2004, la détention d’un patrimoine immobilier des ménages ne cesse de progresser. L’épargne est majoritairement destinée à l’investissement dans la « pierre ».
Le financement des entreprises par les ménages est minoritaire. La raison première est l’aversion pour le risque. La preuve de cette aversion est apportée par la part des ménages détenant des actions. Le pourcentage s’est véritablement effondré. En 2004, un quart des ménages métropolitains détenait des actions ; ils ne sont plus, selon l’Insee, qu’un sur six début 2015 (16,5 % exactement). De ce fait, les entreprises ont essentiellement recours aux crédits bancaires, à l’exception des plus grandes, qui ont accès aux marchés financiers.
Pour assurer un financement adapté, il faudrait que l’abondante épargne des Français s’oriente davantage vers les entreprises. Mais il s’agit de placements risqués et la plupart des Français sont allergiques au risque.

4. Vous présenterez les entreprises les plus concernées par le financement participatif et les avantages qu’elles en attendent.
Grâce au « crowdfunding », le financement participatif, les entreprises peuvent désormais lever des fonds auprès de particuliers sans passer par une banque. Toutes les entreprises ne sont pas concernées : il s’agit essentiellement des PME et des autoentrepreneurs qui connaissent des difficultés qu’ils peuvent rencontrer, surtout si ce sont des créateurs, auprès des banques.
Ces entreprises ont recours au financement participatif pour des raisons autres qu’un accès plus facile au crédit car leur taux d’obtention de financement auprès des banques est plutôt élevé. Ces autres raisons sont la vitesse de réponse des plates-formes de « crowdfunding » (48 heures pour obtenir une réponse suffisent parfois), mais aussi des formalités administratives plus légères que celles des banques.
 

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