quelques notions
Qu'est ce que l'investissement?
depuis le début des années 1980, l'investissement productif est demeuré en france à un niveau bas. sommes nous condamnés de ce fait à une croissance lente ou ne parvenons nous plus à mesurer de façon satisfaisante un investissement qui se dématérialise?
:arrow: l'investissement, une notion ambigue
- au quotidien investir c'est entreprendre une action parce que l'on en espère un rettour. ce retour peut être matériel ("investir" dans des actions peut rapporter une plus-value), ou immatériel (investier dans les études peut rapporter... un diplome), ou même affectif. ce retour n'est d'ailleur jamais garantie : la cote d'une action peut chuter, l'amitié n'est pas toujours payée en retour, quant au diplomes...
- ainsi va l'investissement dans le language éco: sacrifice initial obligé (pour investir il faut bien renoncer à quelque chose d'immédiat), profit final parfois, risque toujours. toutefois placement et investissement ne sont pas synonymes: l'investissement est une acquisition de biens de production durables, alors que le placement est une utilisation de l'épargne. lorsque monsieur A achète une action de l'entreprise X à madame b, son placement n'a aucune incidence sur le capital productif de l'entreprise X.
:arrow: l'investissement à travers la comptabilité nationale
- au sens de la compta nationale, l'investissement revêt 2 aspects: la formation brute de capital fixe (FBCF) et la variation de stock. la FBCF comprend l'acquisition de biens de production durables et reproductibles (machines, batiments...). la variation de stock mesure la différence entre début et fin de période des stocks de produits finis, de produits en cours de fabrication et de matières premières
- la FBCF ne reflète pas exactement l'accroissement du parc productif de l'éco. il faut déduire la perte de valeur des équipements, que la comptabilité nationnale nomme "consommation de capital fixe", ou encore, "amortissement économique". une autre façon de procéder consiste à mesurer la disparition "physique" des équipements productif: on déduit alors de la FBCF la valeur des équipements productifs déclassés, c'est à dire mis au rebus dans l'année
:arrow: trois catégories d'investissement
- l'investissement de remplacement compense les déclassements de biens de production. l'investissement de capacité accroit la capacité de production (la production potentielle) de l'éco. l'investissement de productivité améliore l'efficacité de la combinaison productive: il s'agit le plus souvent de subtitution de capital au travail.
- dans la pratique ces 3 formes d'investissements sont étroitement liées: une machine déclassée sera rarement remplacée à l'identique (le plus souvent parce qu'elle n'existe plus), une machine supplémentaire sera probablement plus productive que les précédentes. ainsi le remplacement contient-il de la capacité, et la capacité contient elle de la productivité
:arrow: investissement matériel et immatériel
- on assiste depuis une trentaine d'années à une dématérialisation progressive de l'investissement. les dépenses de recherche et développement (R&D), de formation, de marketing, les achats de brevets, de licenses, et de logiciels en représentent une part croissante. cette réorientation de l'investissement reflète une profonde transformation de la nature même des entreprises. elles consacrent de plus en plus de moyens à la conception, l'organisation, la logistique, le suivi du client
- des problèmes de mesure se posent: certaines dépenses d'investissement immatériel sont recensées par la comptabilité nationale comme des consommations intermédiaires (logiciels), voire comme des dépenses salariales (formation du personnel). de plus les progrès techniques très rapides des matériels informatique, ainsi que la chute rapide de leur prix, nous conduisent probablement à sous-estimer une partie de l'investissement immatériel recensé
