Réformer le système scolaire en France, est-ce possible ?

S

Smart57

Guest
Pensez-vous qu'il soit possible de réformer l'EN en France ???

Si oui ou non, pourquoi et quelles solutions proposeriez-vous pour à la fois corriger les inégalités et relancer l'ascenceur social ??
 
S

Smart57

Guest
Une réforme de l'éducation nationale est-elle possible en France ?

Bah ?????  :unsure: :unsure: :blink: :blink: Euh........Le sujet a l'air de vous passionner follement à ce que je vois..... :laugh: :laugh:
 

nsg03

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Une réforme de l'éducation nationale est-elle possible en France ?

Est elle possible? pas sur.
1/ greves des profs, des qu'on touche à leurs statuts;
2/ greves des éleves des qu'on touche au bac.
Cependant elle est nécessaire;
Comment? je ne suis pas spécialiste.
 
S

Smart57

Guest
Une réforme de l'éducation nationale est-elle possible en France ?

nsg03 link=topic=45603.msg474283#msg474283 date=1169043690 a dit:
Est elle possible? pas sur.
1/ greves des profs, des qu'on touche à leurs statuts;
2/ greves des éleves des qu'on touche au bac.
Cependant elle est nécessaire;
Comment? je ne suis pas spécialiste.

Alors si le sujet t'intéresse (ce message s'adresse bien sûr également aux autres membres du forum) voici quelques références bibliographiques intéressantes :

Les Inégalités sociales à l'école Marie Durut Bellat

L'Ecole de la périphérie : Scolarité et ségrégation en banlieue Agnès Van Zanten

80 % au bac... et après ? : Les enfants de la démocratisation scolaire Stephane Beaud

L'apartheid scolaire Georges Fellouzi

La Fabrique du Crétin JP Brighelli

A bonne école JP Brighelli

Une école sous influence JP Brighelli

Bonne lecture !
 

nsg03

New Member
Une réforme de l'éducation nationale est-elle possible en France ?

Et mon BTS??? j'aurais pas le temps! :chessy:
 

webm

Best Member
Une réforme de l'éducation nationale est-elle possible en France ?

On peut peut être commencer par le haut ?
 
S

Smart57

Guest
Une réforme de l'éducation nationale est-elle possible en France ?

Smart57 link=topic=45603.msg474205#msg474205 date=1169040191 a dit:
Pensez-vous qu'il soit possible de réformer l'EN en France ???

Si oui ou non, pourquoi et quelles solutions proposeriez-vous pour à la fois corriger les inégalités et relancer l'ascenceur social ??

Tout à fait ! Eh bien justement comme vous êtes enseignant Monsieur le Web quel est votre avis sur la question ???
 

webm

Best Member
Une réforme de l'éducation nationale est-elle possible en France ?

Difficile de vous répondre, je suis un peu le nez dans le guidon mais c'est certain que je vois passer pas mal de dysfonctionnements venant du haut le plus souvent. Je prends simplement l'exemple du flou concernant certaines épreuves du BTS MUC. Chaque année on se dit, ils ont enfin compris, ils vont se mettre d'accord et communiquer plus tôt, ba non rien, chaque année on refait les mêmes erreurs. C'est désolant.
Un prof dans ce système a l'impression d'être une fourmi. Pour ma part, il y a quelques années que j'½uvre à ma manière aussi bien dans mes cours qu'au travers de ce forum. Pour info, je suis très mal noté par ma hiérarchie.
 
S

Smart57

Guest
Une réforme de l'éducation nationale est-elle possible en France ?

Certes je vous l'accorde, les programmes sont ubuesques et les consignes restent pour une bonne part des enseignants incompréhensibles. Le jargon de la bande à Merieu & Co a envahi l'EN !

Ceci dit, très sincèrement, ne pensez-vous pas qu'il serait peut être déjà temps de replacer les fondamentaux au coeur de l'enseignement, et de revenir à des choses plus simples (et non pas simplistes). Par ailleurs je me souviens à partir de mon expérience d'élève ou d'étudiante, que plus un enseignant est exigeant, plus il est respecté. Par conséquent j'estime au départ qu'un prof devrait davantage posséder un savoir encyclopédique dans son domaine que des notions ineptes de didactique ! La discipline se restaure à mon sens avec le savoir, l'excellence, la rigueur le mérite et le travail acharné !

En BTS comme en prépa c'est 40 heures de cours et presque autant de travail personnel....et ce sont des filières sélectives sur dossier et entretien de motivation : la notion de résultat ou du moins d'incitation au travail ou d'obligation de résultats provoque je pense une émulation saine !

La compétition est de plus en plus occultée à l'école sous prétexte d'égalité ou d'égalitarisme ! Elle ne devrait pas être taboue, au contraire elle est stimulante et de toutes les façons la sélection est féroce aussi bien à l'école que sur le marché du travail ! Cocooner les jeunes ce n'est pas leur rendre service !!!

Qu'en pensez-vous ?? Peut-être que je me trompe, je ne sais pas....
 

Ethan908700

New Member
Une réforme de l'éducation nationale est-elle possible en France ?

"Ceci dit, très sincèrement, ne pensez-vous pas qu'il serait peut être déjà temps de replacer les fondamentaux au coeur de l'enseignement, et de revenir à des choses plus simples (et non pas simplistes). Par ailleurs de mon expérience d'élève ou d'étudiante, plus un enseignant est exigeant, plus il est respecté et par conséquent j'estime au départ qu'un prof devrait davantage posséder un savoir encyclopédique dans son domaine que des notions ineptes de didactique ! La discipline se restaure à mon sens avec le savoir, l'excellence, la rigueur et la notion de mérite et de travail acharné ! "

Je trouve ça simpliste quand même.

"En BTS comme en prépa c'est 40 heures de cours et presque autant de travail personnel....et ce sont des filières sélectives sur dossier et entretien de motivation : la notion de résultat ou du moins d'incitation au travail ou d'obligation de résultats provoque je pense une émulation saine ! "

Cela peut être un bon moteur pour les uns, et pas pour les autres.

"La compétition est de plus en plus occultée à l'école sous cause d'égalité ou d'égalitarisme ! Elle ne devrait pas être taboue, au contraire elle est stimulante et de toutes les façons la sélection est féroce aussi bien à l'école que sur le marché du travail ! Cocooner les jeunes ce n'est pas leur rendre service !!!"

Comment les évaluer? Je cite un rapport : "La note est relative, peu fidèle, peu explicite », rappellent les auteurs d'un rapport sur l'évaluation des acquis des élèves publié par l'inspection générale de l'Education nationale au mois de juillet dernier. Depuis plus de soixante ans, de multiples travaux ont montré combien la note attribuée par un enseignant était subjective, influencée par le sexe, la classe sociale ou le comportement de l'élève, ou encore l'ordre de correction des copies."
 
S

Smart57

Guest
Une réforme de l'éducation nationale est-elle possible en France ?

Je ne trouve pas que ce soit simpliste de remettre tout le monde au travail : très franchement l'école c'est le bastion de la culture et non pas une garderie ou un lieu de vie où le ludique doit primer sur les savoirs fondamentaux !!! Combien d'entre vous ne maîtrisent pas, parmi l'ensemble des jeunes, la langue de Molière, annônent une langue étrangère et ne savent pas s'exprimer ? Combien d'entre vous savent encore lire de manière fluide ???.........Très peu puisque 30 % sont déjà illettrés en 6ème...

Par ailleurs la note est là pour sanctionner un résultat et non une origine ou un milieu social. Aurais tu par hasard absorbé les théories de nos pseudos pédagogos en herbe? En l'occurence celles de la bande à Merieu et leurs théories létales ?? Ces chercheurs (et encore) me font hurler de rire et je dirais plutôt qu'ils me font rire jaune tellement le terme de sciences de l'éducation est absurde ! L'éducation n'est pas une science, encore moins une science exacte comme les mathématiques où il demeure un certain nombre de règles et lois fondées et démontrées. Les expériences de ces apprentis sorciers, réalisées d'ailleurs dans de nombreux ghettos sociaux (appelons un chat un chat) se sont révélées désastreuses : les profs sont dépassés, ne savent pas gérer une classe, les jeunes enseignants sont balancés justement à leur sortie d'IUFM dans des établissements fuis par le monde enseignant, et le mépris de l'Education Nationale envers ces jeunes, puisque le savoir au plus haut degré ne leur est pas inculqué, fait bondir la violence de manière exponentielle...

Les jeunes profs sont recrutés à un niveau licence, peu importe s'ils maîtrisent le domaine, pourvu qu'ils aient une licence avec en contrepartie une préparation ridicule au concours qui démarre en septembre et se termine à peine en mars !!!! Comment veux tu que ces jeunes enseignants peu ou non expérimentés puissent maîtriser une classe si au départ ils ne connaissent rien à rien en lettres ou en mathématiques ou sciences ou autres !!! Au départ, si par dessus le marché ils rédigent en écrivant 2 fautes par mots, ils se feront passer pour des "brelles" !!! C'est aussi simple que cela !!! Dans les quartiers défavorisés justement, les jeunes en échec méprisent les classes moyennes ou la bourgeoisie car ils savent pertinemment que l'enseignement n'est pas le même en ZEP par rapport aux lycées côtés de centre-ville...La carte scolaire soulève une polémique actuellement en France et ce n'est guère pour rien !!! En classe on n'enseigne plus Voltaire, Montesquieu, Zola ou Villon, on n'apprend plus aux jeunes, les classiques ou la culture française et nos valeurs républicaines.

Pour beaucoup de jeunes, et en particulier pour ceux des banlieues ou quartiers difficiles, le credo français "Liberté, Egalité, Fraternité" sonne creux et aujourd'hui statistiquement parlant, tu trouveras peu de jeunes issus de milieux ouvriers dans les établissements les plus prestigieux. Si Sciences Po s'est réveillé c'est qu'il y a aussi une raison !!! Ceci dit cette mesure est certes louable dans la mesure où elle a pu soulever un phénomène latent en France : la reproduction consanguine des élites !!! A lire le livre de Bourdieu "Les Héritiers" Mais là où je ne suis plus d'accord c'est que certes la sélection de jeunes originaires de ZEP est une excellente décision, ceci dit on aurait pu pour préserver l'égalité de droits, leur faire passer le même concours que les autres afin que ces jeunes justement leur montrent qu'ils ont les capacités intellectuelles pour réussir à Sciences Po.

En outre, la sélection est saine dans le sens où elle ne met pas tout le monde à niveau et favorise donc l'émulation et oblige à des résultats. Même chose pour les groupes de niveaux car tout le monde n'avance pas au même rythme. On ne dit pas à tout le monde vous êtes tous des génies et vous serez chercheur en physique nucléaire. Non, on leur dit simplement, actuellement vous possédez tel niveau et tels résultats, à vous de vous surpasser pour passer dans le groupe de niveau supérieur et en même temps ceux qui enregistrent vite ne sont pas ennuyés et ne s'impatientent pas pendant que les autres ont le temps d'assimiler mieux les connaissances...

De toutes les façons le marché du travail et au fil du cursus dans les études supérieures la sélection est rude voire féroce...

Toutefois il n'y a pas de lois, ce qui se fait dans une classe peut être péjorative pour une autre. Exemple : enseigner en classe prépa ou dans une autres section avec des jeunes habitués à l'excellence, ce n'est pas la même chose que d'enseigner en ZEP à l'intérieur de classes où vous trouverez un concentré de jeunes cumulant tous les handicaps ! Le challenge de la réussite n'est pas le même et on ne se bat pas en terme de moyens à armes égales....
 

Ethan908700

New Member
Une réforme de l'éducation nationale est-elle possible en France ?

Smart57 link=topic=45603.msg474923#msg474923 date=1169111163 a dit:
Je ne trouve pas que ce soit simpliste de remettre tout le monde au travail : très franchement l'école c'est le bastion de la culture et non pas une garderie ou un lieu de vie où le ludique doit primer sur les savoirs fondamentaux !!! Combien d'entre vous ne maîtrisent pas, parmi l'ensemble des jeunes, la langue de Molière, annônent une langue étrangère et ne savent pas s'exprimer ? Combien d'entre vous savent encore lire de manière fluide ???.........Très peu puisque 30 % d'entre vous sont déjà illettrés en 6ème...


J'aime bien le "combien d'entre vous"...tu ne t'inclues pas dans le système? C'est une boutade...
Ce que tu appelles savoirs fondamentaux ne l'ai pas forcément tous. Quel intérêt pour une personne qui rentre dans la vie active de connaître Molière?
Aujourd'hui on lui demande d'être réactif, être force de proposition, motivé, pas qu'il nous fasse un laius sur Jean Baptiste Poquelin.

Smart57 link=topic=45603.msg474923#msg474923 date=1169111163 a dit:
Par ailleurs la note est là pour sanctionner un résultat et non une origine ou un milieu social. Aurais tu par hasard absorbé les théories de nos pseudos pédagogos en herbe? En l'occurence celles de la bande à Merieu et leurs théories létales ?? Ces chercheurs (et encore) me font hurler de rire et je dirais plutôt qu'ils me font rire jaune tellement le terme de sciences de l'éducation est absurde ! L'éducation n'est pas une science, encore moins une science exacte comme les mathématiques où il demeure un certain nombre de règles et lois fondées et démontrées. Les expériences de ces apprentis sorciers, réalisées d'ailleurs dans de nombreux ghettos sociaux (appelons un chat un chat) se sont révélées désastreuses : les profs sont dépassés, ne savent pas gérer une classe, les jeunes enseignants sont balancés justement à leur sortie d'IUFM dans des établissements fuis par le monde enseignant, et le mépris de l'Education Nationale envers ces jeunes, puisque le savoir au plus haut degré ne leur est pas inculqué, fait bondir la violence de manière exponentielle...

Sanctionner un résultat, d'accord, encore faut il avoir des critères pertinents.
Je n'ai jamais lu les théories de ces auteurs que tu cites. D'après toi leurs résultats ne sont pas fondés car leur expériences n'ont pas été réalisés sur un echAntillon représentatifs et pertinent mais dans des guettos. As tu une idée de la proportion de ces guettos sur l'ensemble de la population? C'est loin d'être négligable.

Smart57 link=topic=45603.msg474923#msg474923 date=1169111163 a dit:
Les jeunes profs sont recrutés à un niveau licence, peu importe s'ils maîtrisent le domaine, pourvu qu'ils aient une licence avec en contrepartie une préparation ridicule au concours qui démarre en septembre et se termine à peine en mars !!!! Comment veux tu que ces jeunes enseignants peu ou non expérimentés puissent maîtriser une classe si au départ ils ne connaissent rien à rien en lettres ou en mathématiques ou sciences ou autres !!! Au départ, si par dessus le marché ils rédigent en écrivant 2 fautes par mots, ils se feront passer pour des "brelles" !!! C'est aussi simple que cela !!! Dans les quartiers défavorisés justement, les jeunes en échec méprisent les classes moyennes ou la bourgeoisie car ils savent pertinemment que l'enseignement n'est pas le même en ZEP par rapport aux lycées côtés de centre-ville...La carte scolaire soulève une polémique actuellement en France et ce n'est guère pour rien !!! En classe on n'enseigne plus Voltaire, Montesquieu, Zola ou Villon, on n'apprend plus aux jeunes, les classiques ou la culture française et nos valeurs républicaines.

Que les profs soient mal formés, possibles. Je ne le remets pas en question.

Smart57 link=topic=45603.msg474923#msg474923 date=1169111163 a dit:
Pour beaucoup de jeunes, et en particulier pour ceux des banlieues ou quartiers difficiles, le credo français "Liberté, Egalité, Fraternité" sonne creux et aujourd'hui statistiquement parlant, tu trouveras peu de jeunes issus de milieux ouvriers dans les établissements les plus prestigieux. Si Sciences Po s'est réveillé c'est qu'il y a aussi une raison !!! Ceci dit cette mesure est certes louable dans la mesure où elle a pu mettre soulever un phénomène latent en France : la reproduction consanguine des élites !!! A lire le livre de Bourdieu "Les Héritiers" Mais là où je ne suis plus d'accord c'est que certes la sélection de jeunes originaires de ZEP est une excellente décision, ceci dit on aurait pu pour préserver l'égalité de droits, leur faire passer le même concours que les autres afin que ces jeunes justement leur montrent qu'ils ont les capacités intellectuelles pour réussir à Sciences Po.

Certes, il y a moins de fils d'ouvriers à l'ENA aujourd'hui qu'il y a trente ans. Tu fais un état de lieux qui est pertinent que je ne remets pas en cause. C'est ce que ton point de vue sur l'éducation qui me semble érroné et notamment ça :

"En outre, la sélection est saine dans le sens où elle ne met pas tout le monde à niveau et favorise donc l'émulation et oblige à des résultats. Même chose pour les groupes de niveaux car tout le monde n'avance pas au même rythme. On ne dit pas à tout le monde vous êtes tous des génies et vous serez chercheur en physique nucléaire. Non, on leur dit simplement, actuellement vous possédez tel niveau et tels résultats, à vous de vous surpasser pour passer dans le groupe de niveau supérieur et en même temps ceux qui enregistrent vite ne sont pas ennuyés et ne s'impatientent pas pendant que les autres ont le temps d'assimiler mieux les connaissances..."

Je ne suis pas d'accord pour faire ds groupes de niveaux.
Smart57 link=topic=45603.msg474923#msg474923 date=1169111163 a dit:
De toutes les façons le marché du travail et au fil du cursus dans les études supérieures la sélection est rude voire féroce...
J'ai pas compris cette phrase, pourrais tu la reformuler?

Smart57 link=topic=45603.msg474923#msg474923 date=1169111163 a dit:
Toutefois il n'y a pas de lois, ce qui se fait dans une classe peut être péjorative pour une autre. Exemple : enseigner en classe prépa ou dans une autres section avec des jeunes habitués à l'excellence, ce n'est pas la même chose que d'enseigner en ZEP à l'intérieur de classes où vous trouverez un concentré de jeunes cumulant tous les handicaps ! Le challenge de la réussite n'est pas le même et on ne se bat pas en terme de moyens à armes égales....

J'ai pas vraiment compris là non plus, pourrais tu expliciter?
 
S

Smart57

Guest
Ethan908700 link=topic=45603.msg474947#msg474947 date=1169113556 a dit:
J'aime bien le "combien d'entre vous"...tu ne t'inclues pas dans le système? C'est une boutade...

Non je ne m'inclue pas car je maîtrise la langue française, je rédige la majeure partie du temps sans fautes (en admettant que les fautes d'étourderie, ça m'arrive d'en faire comme tout le monde) et je lis, qui plus est, 1 à 2 livres par semaine régulièrement.

Ce que tu appelles savoirs fondamentaux ne l'est pas forcément pour tous. Quel intérêt pour une personne qui rentre dans la vie active de connaître Molière?
Aujourd'hui on lui demande d'être réactif, être force de proposition, motivé, pas qu'il nous fasse un laius sur Jean Baptiste Poquelin.

Eh bien si c'est important la culture générale, contrairement à ce que tu affirmes. Sais tu que ma culture gé justement a fait la différence entre X candidats pour décrocher ce poste ? Sais tu que les cadres sortent majoritairement de filières sélectives ou d'écoles prestigieuses où la philo, les langues ont la même importance que la culture technique ? Pour info Laurence Parisot du MEDEF est issue de Sciences Po et connaît parfaitement Sophocle et pourtant elle est patron !

Connaître ces auteurs c'est mieux appréhender la société du passé pour comprendre celle d'aujourd'hui et pourquoi pas celle du futur...Ces écrivains, ces maîtres penseurs ont rédigé de véritables chefs d'oeuvres cultes encore étudiés aujourd'hui, car leurs vérités sont universelles, intemporelles et dépassent largement le cadre personnel, leurs vérités s'appliquent encore aujourd'hui à notre société...siècle après siècle


Certes, il y a moins de fils d'ouvriers à l'ENA aujourd'hui qu'il y a trente ans. Tu fais un état de lieux qui est pertinent que je ne remets pas en cause. C'est ce que ton point de vue sur l'éducation qui me semble érroné et notamment ça :

"En outre, la sélection est saine dans le sens où elle ne met pas tout le monde à niveau et favorise donc l'émulation et oblige à des résultats. Même chose pour les groupes de niveaux car tout le monde n'avance pas au même rythme. On ne dit pas à tout le monde vous êtes tous des génies et vous serez chercheur en physique nucléaire. Non, on leur dit simplement, actuellement vous possédez tel niveau et tels résultats, à vous de vous surpasser pour passer dans le groupe de niveau supérieur et en même temps ceux qui enregistrent vite ne sont pas ennuyés et ne s'impatientent pas pendant que les autres ont le temps d'assimiler mieux les connaissances..."

Je ne suis pas d'accord pour faire ds groupes de niveaux.

Ah bon ? Alors que fait-on : on nivelle par le bas et on laisse les mauvais se dépatouiller avec leurs difficultés ???

Je dis que nous ne sommes pas égaux en terme de capacités intellectuelles, en terme de potentiel, nous n'apprenons pas à un rythme identique : certains d'entre nous assimilent rapidement et d'autres un peu moins vite mais ils y parviennent. Il faut juste leur laisser le temps d'enregistrer, d'où l'intérêt des groupes de niveaux.


J'ai pas compris cette phrase, pourrais tu la reformuler?

Je dis que si l'école ne fait pas de sélection, le marché du travail et l'université comme les autres filières pratiqueront de toutes les façons la sélection. En BTS, IUT, Prépas c'est le cas, à l'université aussi mais la sélection se pratique par l'échec ce qui est à la base monstrueux...

J'ai pas vraiment compris là non plus, pourrais tu expliciter?

C'est pourtant clair je ne peux simplifier davantage....Travailler avec des premiers de la classe ce n'est pas la même chose que d'enseigner à des jeunes en échec scolaire.....
 

Ethan908700

New Member
"Non je ne m'inclue pas car je maîtrise la langue française, je rédige la majeure partie du temps sans fautes (en admettant que les fautes d'étourderie, ça m'arrive d'en faire comme tout le monde) et je lis, qui plus est, 1 à 2 livres par semaine régulièrement."

Je répète, c'est une boutade. On ne t'apprends pas le second degré dans tes bouquins?

"Eh bien si c'est important la culture générale, contrairement à ce que tu affirmes. Sais tu que ma culture gé justement a fait la différence entre X candidats pour décrocher ce poste ? Sais tu que les cadres sortent majoritairement de filières sélectives ou d'écoles prestigieuses où la philo, les langues ont la même importance que la culture technique ? Pour info Laurence Parisot du MEDEF est issue de Sciences Po et connaît parfaitement Sophocle et pourtant elle est patron ! "

Connais tu le nombre de postes vacants où la culture générale est importante? Surtout pour les postes de cadres?Ce n'est pas absolument pas un critère pertinent pour intégrer la vie active. La culture générale est importante pas fondamentale.
Aujourd'hui on demande des compétences organisationnelles, métiers et bureautique.
Les hauts cadres ont suivis des parcours qui leur ont permis d'acquérir une culture générale importante et tant mieux. Demandez leur quelles ont été les compétences qui ont été les plus déterminantes de leurs ascensions.


"Connaître ces auteurs c'est mieux appréhender la société du passé pour comprendre celle d'aujourd'hui et pourquoi pas celle du futur...Ces écrivains, ces maîtres penseurs ont rédigé de véritables chefs d'oeuvres cultes encore étudiés aujourd'hui, car leurs vérités sont universelles, intemporelles et dépassent largement le cadre personnel, leurs vérités s'appliquent encore aujourd'hui à notre société...siècle après siècle"

Tout à fait d'accord, mais à qui cela profite-t-il? Au sociologue peut être, pas au technico-commercial.
"Ah bon ? Alors que fait-on : on nivelle par le bas et on laisse les mauvais se dépatouiller avec leurs difficultés ???

Je dis que nous ne sommes pas égaux en terme de capacités intellectuelles, en terme de potentiel, nous n'apprenons pas à un rythme identique : certains d'entre nous assimilent rapidement et d'autres un peu moins vite mais ils y parviennent. Il faut juste leur laisser le temps d'enregistrer, d'où l'intérêt des groupes de niveaux. "

Je cite, ce n'est pas de moi mais je suis assez d'accord

"De plus si l'on accepte les groupes de niveau alors on acepte que tout le monde puisse réussir mais... si tout le monde réussi par l'intermédiaire des groupes de niveau alors : soit tous le monde à le même diplôme donc le diplôme ne vaut plus rien et la valorisation de l'individu se fait d'une autre façon (attention aux discriminations), soit on considère que tout le monde peut réussir à des niveaux différents, auquel cas on remet en cause une fois de plus l'égalité entre individu et le risque est de voir une orientation précoce vers le milieu jugé le plus adéquats à ce qu'est l'élève. Ceux qui accetent la logique de groupe de niveau accepte en quelques sorte que les individus puissent évoluer en dehors de leur carcan social, puissent réussir dans un domaine qui ne serait pas le sien, mais par la même mettent en danger l'équilibre du système, car s'il y en a qui montent, il en faudra qui descendent."
 
S

Smart57

Guest
Justement ce que tu as cité c'est Merieu qui l'affirme et le clame...Donc No comments !

La Culture Gé est justement fondamentale, quoique l'on dise, elle leur a permis à ces cadres supérieurs de s'adapter à tous types de situations et de comprendre formellement les enjeux économiques, juridiques, politiques, stratégiques de leur entreprise voire du monde dans lequel ils baignent...Mon patron est de Polytechnique, le directeur d'Arcelor de Centrale-Ponts et Chaussées......

Et par ailleurs lorsque l'on recrute une personne, bien entendu on ne va pas stipuler clairement que la culture gé est fondamentale, cela reste implicite. Mais un candidat qui sait rédiger une lettre de motivation ou un cv sans la moindre faute tout comme un compte rendu ou un argumentaire ou un cahier des charges sera préféré à un autre si ses documents sont truffés de fautes, quand bien même le dossier est pertinent. En outre je te signale qu'une personne brillante, qu'elle soit patron ou autre, c'est aussi en sus de ses compétences professionnelles une personne éminemment cultivée...

Par ailleurs dans les affaires, il faut bien être capable de se constituer un réseau de relations et dans ce réseau souvent sont débattus lors de déjeuners ou de conférences des thèmes brûlants de société et que fais tu si tu ne maîtrises pas le sujet ? Tu rentres dans des discussions du café du commerce ?
 

Ethan908700

New Member
Il est clair que nous parlons pas des mêmes populations d'où nos divergences : tu parles des patrons qui représentent une infime partie de la population. Je recrute des cadres tous les jours et je pense être bien placé pour savoir sur quels critères sont déterminants.

Faire des fautes d'orthographe est un problème, avoir de la culture en est une autre. On peut avoir une bonne culture générale et être une quiche en orthographe.

Je recrute également des ingénieurs et ceux qui sortent de polytechnique sont loin d'être prioritaire dans mes choix.

Dans les affaires en effet le capital relationnel est important. Il paraît évident que ce ne sont pas les sujets de discussions au Rotary Club qui constituent un ascenseur social mais bien les gens qui s'y retrouvent et qui y tissent des liens.

La culture générale est importante mais les connaissances liées à un secteur l'est encore plus. Je demande à commercial de maîtriser des outils CRM, d'avoir des bonnes notions de marketing relationnel, ect...qu'il sache si les droits de l'hommes sont respectés en Chine ou que la Turquie est laique depuis 1937 ne m'intéresse pas.

La multiplication des diplomes professionnelle le montre bien : bts, iut, iup, licence pro, master pro...
On a bien compris que pour rentrer avec toutes les cartes en main dans le monde du travail, il fallait garder l'essentiel.
 
S

Smart57

Guest
Dans toutes les formations que tu cites il y a de la culture gé aussi donc ça compte et je ne parle pas seulement pour des patrons. Je ne les ai que cités en exemple.

Le réseau relationnel n'a rien à voir avec l'ascenceur social. Il permet seulement de mieux placer le petit héritier car les relations aidant, même si il est moins diplômé, il sera malgré tout préféré et recruté.

L'ascenceur social au sens républicain du terme consiste à mener chacun d'entre nous au plus haut niveau de ses capacités, et, faire sortir de sa condition sociale, une minorité d'origine modeste. Celle-ci justement a le niveau pour parvenir au sommet et pour devenir l'élite.

En 1950 on retrouvait à peu près 10 % de personnes originaire de milieu ouvrier, aujourd'hui avec les fameuses réformes nées de l'égalité des chances, 0,004 %. Comment expliques-tu le phénomène ??

Sous le slogan de l'Egalité des Chances, nous avons créé en France les plus grandes inégalités qui soient : là où nous avons les ghettos sociaux on a juste rajouté de surcroît des ghettos scolaires....La mixité sociale n'existe plus : les classes moyennes ou privilégiées ont fui ces quartiers pour se retrouver dans des coins où le prix du m² et celui de l'immobilier refroidissent tout individu de classe défavorisée...

Si je parlais de la carte scolaire, c'est que les personnes de milieu privilégié ont tout simplement aussi les relations pour la détourner, pour obtenir une dérogation et par ailleurs ces gens-là connaissent tous les filons au détriment de ceux qui justement n'en savent rien...Les habitants des banlieues, eux, n'ont pas les moyens de financer un lycée privée où justement les méthodes de travail ne sont pas les mêmes, et se contentent de rester dans des lycées inconnus du bataillon et peu réputés : les lycées de banlieue choc ne font pas le poids face aux lycées bourgeois chic...
 

Ethan908700

New Member
"Dans toutes les formations que tu cites il y a de la culture gé aussi donc ça compte et je ne parle pas seulement pour des patrons. Je ne les ai que cités en exemple."

Oui il y en a. Mais moins que dans des filières classique. Logique puisque qu'il y a l'approche pragmatique du travail en plus."Le réseau relationnel n'a rien à voir avec l'ascenceur social. Il permet seulement de mieux placer le petit héritier car les relations aidant, même si il est moins diplômé, il sera malgré tout préféré et recruté. "


Le capital relationnel est un ascenceur social. Se documenter sur les réseaux d'anciens élèves et la Franc Maconnerie.

"L'ascenceur social au sens républicain du terme consiste à mener chacun d'entre nous au plus haut de ses capacités et faire sortir de sa condition sociale, une minorité d'origine modeste. Celle-ci justement a le niveau pour parvenir au sommet et pour devenir l'élite. "

Dans un monde parfait oui.

En 1950 on retrouvait à peu près 10 % de personnes originaire de milieu ouvrier, aujourd'hui avec les fameuses réformes nées de l'égalité des chances, 0,004 %. Comment expliques-tu le phénomène ??

Sous le slogan de l'Egalité des Chances, nous avons créé en France les plus grandes inégalités qui soient : là où nous avons les ghettos sociaux on a juste rajouté de surcroît des ghettos scolaires....La mixité sociale n'existe plus : les classes moyennes ou privilégiées ont fui ces quartiers pour se retrouver dans des coins où le prix du m² et celui de l'immobilier refroidissent tout individu de classe défavorisée...

3Si je parlais de la carte scolaire, c'est que les personnes de milieu privilégié ont tout simplement aussi les relations pour la détourner, pour obtenir une dérogation et par ailleurs ces gens-là connaissent tous les filons au détriment de ceux qui justement n'en savent rien...Les habitants des banlieues, eux, n'ont pas les moyens de financer un lycée privée où justement les méthodes de travail ne sont pas les mêmes, et se contentent de rester dans des lycées inconnus du bataillon et peu réputés : les lycées de banlieue choc ne font pas le poids face aux lycées bourgeois chic..."

C'est un constat et je suis d'accord.