Le bac 2006, que d'aucuns appellent déjà "bac CPE", entre dans l'Histoire avec un taux de réussite record de 81,9% d'admis, supérieur à celui qui avait succédé à Mai 68, même si élèves, enseignants et ministère ont rejeté mercredi toute idée d'un diplôme dévalué.
Cette réussite se traduit par une augmentation de 2 points par rapport à 2005 (79,9% de reçus), de 1,8 par rapport au précédent meilleur crû, en 2003 (80,1%) - également après un long mouvement social printanier - et de 0,6 par rapport à 1968 (81,3%), alors que seules les séries générales existaient.
Grâce à ces très bons résultats, 63,8% d'une génération a décroché cette année le précieux sésame des études supérieures contre 62,1% l'année dernière et 29,4% il y a 20 ans. L'objectif de la dernière loi d'orientation sur l'Ecole, la loi Fillon de 2005, est toujours d'amener "80% d'une génération au bac".
L'amélioration des résultats concerne les trois baccalauréats: 86,5% des élèves ont été reçus au bac général (+2,6 points, 34,6% d'une génération), 77,2% au bac technologique (+1,1, 17,2% d'une génération) et 76,8% au bac professionnel (+1,7, 12% d'une génération).
Déjà interrogée la semaine dernière, alors qu'une proportion d'élèves record a été reçu du premier coup, l'envolée des chiffres 2006 fait grincer des dents les chantres d'un "bac au rabais", bradé à des candidats au travers d'exercices trop faciles et de correcteurs au stylo rouge indulgent.
Tentation de la dévalorisation que le ministre de l'Education nationale a rejeté mercredi en assurant qu'il n'y avait eu "aucune consigne, aucune clémence".
Evoquant les trois mois de mobilisation anti-CPE qui ont bouleversé le fonctionnement de centaines de lycées, Gilles de Robien a jugé "indéniable" que "les élèves qui ont manqué des cours se sont investis dans le rattrapage, avec l'aide de leurs professeurs ou des formules de soutien proposées par le Cned".
Argument confirmé par le leader lycéen Karl Stoeckel, lui-même frais bachelier ES, qui met en avant l'"effet dopant du CPE" qui a poussé les lycéens à réviser intensément, avec l'aide assidue d'"enseignants particulièrement impliqués".
Il s'est par ailleurs montré soucieux, que tels les bacheliers de 68, "la génération 2006 ne soit pas pénalisée" car, a-t-il expliqué, "personne n'a eu le sentiment que les épreuves aient été plus faciles que les années précédentes".
En série S, grande responsable de l'augmentation du taux de réussite (89,1% de reçus, soit +4,4 points), deux épreuves sont pourtant pointées du doigt, notamment par les enseignants: le QCM de l'épreuve de mathématiques de série S en lieu et place d'un problème classique et les sujets en sciences physiques.
"Les résultats en mathématiques ont été plutôt meilleurs parce que les sujets étaient au centre des programmes, ce qui n'avait pas toujours été le cas dans le passé", a ajouté M. de Robien pour achever de faire taire les mauvaises langues.
Quoi qu'il en soit, le crû 2006 est exceptionnel à plus d'un titre. La suprématie des quatre académies les plus méritantes a été quelque peu désorganisée: l'académie de Rennes (90,8%, +1,5) a été détrônée par les excellents résultats de celle de Grenoble (91%, +0,8) et mise en danger par Nantes (90,5%, +2,5) et Strasbourg (90,2%, +1,8).
Toujours bonne dernière en France métropolitaine, avec seulement 80,7% de réussite, tous bacs confondus, l'académie de Créteil décroche la palme de la progression la plus spectaculaire avec 3,2 points de plus qu'en 2005.
SOURCE : AFP
Pensez-vous que le bac session 2006 aura une moindre valeur que les autres ?
Cette réussite se traduit par une augmentation de 2 points par rapport à 2005 (79,9% de reçus), de 1,8 par rapport au précédent meilleur crû, en 2003 (80,1%) - également après un long mouvement social printanier - et de 0,6 par rapport à 1968 (81,3%), alors que seules les séries générales existaient.
Grâce à ces très bons résultats, 63,8% d'une génération a décroché cette année le précieux sésame des études supérieures contre 62,1% l'année dernière et 29,4% il y a 20 ans. L'objectif de la dernière loi d'orientation sur l'Ecole, la loi Fillon de 2005, est toujours d'amener "80% d'une génération au bac".
L'amélioration des résultats concerne les trois baccalauréats: 86,5% des élèves ont été reçus au bac général (+2,6 points, 34,6% d'une génération), 77,2% au bac technologique (+1,1, 17,2% d'une génération) et 76,8% au bac professionnel (+1,7, 12% d'une génération).
Déjà interrogée la semaine dernière, alors qu'une proportion d'élèves record a été reçu du premier coup, l'envolée des chiffres 2006 fait grincer des dents les chantres d'un "bac au rabais", bradé à des candidats au travers d'exercices trop faciles et de correcteurs au stylo rouge indulgent.
Tentation de la dévalorisation que le ministre de l'Education nationale a rejeté mercredi en assurant qu'il n'y avait eu "aucune consigne, aucune clémence".
Evoquant les trois mois de mobilisation anti-CPE qui ont bouleversé le fonctionnement de centaines de lycées, Gilles de Robien a jugé "indéniable" que "les élèves qui ont manqué des cours se sont investis dans le rattrapage, avec l'aide de leurs professeurs ou des formules de soutien proposées par le Cned".
Argument confirmé par le leader lycéen Karl Stoeckel, lui-même frais bachelier ES, qui met en avant l'"effet dopant du CPE" qui a poussé les lycéens à réviser intensément, avec l'aide assidue d'"enseignants particulièrement impliqués".
Il s'est par ailleurs montré soucieux, que tels les bacheliers de 68, "la génération 2006 ne soit pas pénalisée" car, a-t-il expliqué, "personne n'a eu le sentiment que les épreuves aient été plus faciles que les années précédentes".
En série S, grande responsable de l'augmentation du taux de réussite (89,1% de reçus, soit +4,4 points), deux épreuves sont pourtant pointées du doigt, notamment par les enseignants: le QCM de l'épreuve de mathématiques de série S en lieu et place d'un problème classique et les sujets en sciences physiques.
"Les résultats en mathématiques ont été plutôt meilleurs parce que les sujets étaient au centre des programmes, ce qui n'avait pas toujours été le cas dans le passé", a ajouté M. de Robien pour achever de faire taire les mauvaises langues.
Quoi qu'il en soit, le crû 2006 est exceptionnel à plus d'un titre. La suprématie des quatre académies les plus méritantes a été quelque peu désorganisée: l'académie de Rennes (90,8%, +1,5) a été détrônée par les excellents résultats de celle de Grenoble (91%, +0,8) et mise en danger par Nantes (90,5%, +2,5) et Strasbourg (90,2%, +1,8).
Toujours bonne dernière en France métropolitaine, avec seulement 80,7% de réussite, tous bacs confondus, l'académie de Créteil décroche la palme de la progression la plus spectaculaire avec 3,2 points de plus qu'en 2005.
SOURCE : AFP
Pensez-vous que le bac session 2006 aura une moindre valeur que les autres ?