Alors moi j'ai :
:arrow: Samira Bellil « Dans l’enfer des tournantes » : Samira Bellil est une rescapée. Adolescente, elle a été victime de plusieurs viols collectifs que l'on nomme aujourd'hui des "tournantes". Rongée par la culpabilité et le dégoût, détruite par l'ostracisme de sa famille et les rumeurs dans son quartier, elle se réfugie dans la drogue et l'alcool. Sa fausse gaieté cache difficilement une plaie à vif. Son témoignage coup de poing dévoile la violence sexuelle qui s'est instituée et banalisée dans des cités et des banlieues où tout se réduit à des rapports de forces et de domination. Revenue de cet enfer, Samira a réussi un rétablissement exemplaire. Ce livre, qui intervient au terme d'une longue thérapie, est pour elle le moyen de laisser une trace de son histoire et de venir en aide à ses "frangines", victimes, comme elle, du pire des crimes. C'est aussi une formidable preuve de courage : rares sont les mineures violées à porter plainte et à pouvoir affronter le regard d'autrui. Pour briser la loi du silence.
:idea: Très bon livre, la vie d'une nana de la téci je le conseille!
:arrow: Souad « Brûlée vive » : On n’est pas sérieux quand on a dix-sept ans. Et parfois, il arrive que l’on tombe amoureux... comme la petite Souad durant son adolescence. Quoi de plus banal au fond qu’une telle histoire d’amour à l’âge de la découverte du sentiment amoureux qui vous pousse irrépressiblement vers l’Autre ? Seulement voilà, au village, on ne l’entend pas de cette oreille et très vite, les problèmes surgissent. Ceux-ci prennent la forme d’une haine familiale farouche, et singulièrement celle d’un méprisable beau-frère qui se voit désigner pour accomplir l’irréparable : supprimer Souad. La manière dont il va tenter de le faire est littéralement abjecte : alors qu’elle est affairée un matin à laver le linge dans la cour de la maison, l’homme s’approche d’elle, l’asperge d’essence puis fait flamber une allumette. Seulement, Souad résiste et est miraculeusement sauvée… Aujourd’hui elle se porte bien et témoigne, dans un livre bouleversant d’intensité, de l’horreur de ce qu’on appelle communément les crimes d’honneur, pratiques barbares qui touchent chaque année plus de cinq mille personnes. Un livre choc, écrit, il convient de le préciser, sous couvert d’anonymat, en raison d’une sentence qui n’a pas été exécutée mais que d’autres membres de la famille de Souad s’empresseraient bien d’achever…
:idea: Celui j'ai adoré!
:arrow: Marya Hornbacher « Piégée - Mémoires d’une anorexique » : Marya Hornbacher a frôlé la mort.
En treize ans, son poids a oscillé entre 61 et 23,5 kg. Elle a guéri, rechuté, guéri, rechuté. Elle a été hospitalisée six fois et même internée. Aujourd'hui, contrairement aux prédictions des médecins, elle est toujours en vie et elle a décidé d'écrire ce livre. L'histoire d'une petite fille qui se trouvait trop grosse, qui mangeait pour combler un vide affectif. Une petite fille qui a beaucoup souffert. Une adolescente qui a voulu se détruire et qui a failli mener à bien son entreprise de destruction en construisant méthodiquement son enfer.
:idea: Très bon livre également, les problèmes d'anorexie/boulimie me passionnent..
:arrow: Susanna Kaysen « Une vie volée » : 1967. Susanna Kaysen a 18 ans. Elle a du vague à l’âme, elle est mal dans sa peau, comme beaucoup d’adolescentes, en somme. Mais de là à se retrouver internée comme malade mentale ! C’est pourtant ce qui va lui arriver... Tout commence par une visite chez un médecin qu’elle consulte pour un banal furoncle. La suite est un engrenage effrayant, dont elle ne sortira qu’un an et demi plus tard. Sans un mot de trop, sans fioritures, l’auteur nous décrit la vie quotidienne dans un hôpital psychiatrique réputé pour ses méthodes « modernes » et ses pensionnaires célèbres.
:idea: Bizarre comme bouquin!
:arrow: Frank McCourt « Les cendres d’Angela » : « Quand je revois mon enfance, le seul fait d’avoir survécu m’étonne. Ce fût, bien sûr, une enfance misérable : l’enfance heureuse vaut rarement qu’on s’y arrête. Pire que l’enfance misérable en Irlande. Et pire encore est l’enfance misérable en Irlande catholique. » C’est ce que décrit F. McCourt dans ce récit autobiographique. Le père, Malachy, est un charmeur irresponsable. Quand, par chance, il trouve du travail, il va boire son salaire dans les pubs et rentre la nuit en braillant des chants patriotiques. Angela, la mère, ravale sa fierté pour mendier. Frankie, l’aîné de la fratrie, surveille les petits, fait les 400 coups avec ses copains. Et, surtout, observe le monde des adultes. La magie de F. McCourt est d’avoir retrouvé son regard d’enfant, pour faire revivre le plus misérable des passés sans aucune amertume.
:idea: Long, retrace + l'histoire de l'Irlande que la vie du gosse mais bon pas mal..
:arrow: Martine Provis « La soupe aux cailloux » : « Les jours s’écoulaient semblables à eux-mêmes, avec davantage de mauvais moments que de bons. Par « bons moments » il faut entendre ceux durant lesquels nos parents étaient absents. » Arrachés à sa douce mère adoptive à l’âge de 4 ans, Marthe découvre ses vrais parents. Ces Thénardier aux allures de petits-bourgeois se révèlent des bourreaux sans merci. Leurs mains ont oublié les caresses et ne délivrent même que des coups de poing violents. Ce récit narre la longue descente aux enfers, à l’aube de la Seconde Guerre Mondiale, d’une petite fille brutalisée et humiliée qui apprend à lutter pour s’inventer un avenir plus doux. On ne tue pas ainsi les rêves d’une enfant...
:idea: Très très bon livre!
:arrow: Patrick Dills « Je voulais juste rentrer chez moi » : Avril 2002. Après 15 ans de détention, Patrick Dills sort innocenté de prison. Il est alors âgé de 31 ans. Condamné à la réclusion à perpétuité pour avoir avoué le meurtre de 2 enfants, il n’a cessé de clamer son innocence. L’adolescent perdu qu’il était lors de son arrestation s’est retrouvé pris dans un engrenage. Des aveux extorqués par la police, des détails omis, un procès mal mené, et il se retrouve confronté à l’horreur de la prison. A une période essentielle pour la construction de sa personnalité, Patrick Dills a du faire face à la maltraitance et à l’humiliation régissant l’univers carcéral. Dans ce récit dénonciateur au ton grave et poignant, Patrick Dills raconte sans haine comment il a fait l’objet de ce que son avocat appelle « la plus grave erreur judiciaire du siècle ».
:idea: Le meilleur pour la fin.. J'me suis beaucoup intéressée à son affaire et le bouquin est un must! :mrgreen: