Votre avis sur les filières universitaires bouchées

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luna75

Guest
Bonjour à tous !

J'ouvre un sujet pour connaître votre ressenti concernant les filières universitaires bouchées en terme d'emploi comme par exemple l'histoire, la géographie, la psychologie...
enfin toutes ces filières qui proposent peu de marge de manoeuvre une fois le diplôme en poche.

Je fais des recherches sur internet et je m'aperçois que beaucoup de jeunes vont dans ces filières sans réellement savoir à quoi ca mène ! A part les concours ils n'ont pas beaucoup de choix...

Qu'en pensez-vous ??

Je me demande pourquoi le Gouvernement ne fait rien concernant ces filières ! C'est juste pour repousser le bébé à plus tard vu que l'étudiant est aussi perdu à la sortie qu'à l'entrée de la formation.

J'ai lu des témoignages de personnes qui expliquaient que l'ANPE proposait pour certains des listings des facs pour les renvoyer sur des masters ! (à des personnes qui viennent de se taper 5 ans d'études...)
D'autres avaient "la chance" de se voir proposer des postes liés au ménage, auxiliaire de vie...

Bonne journée à tous ! :happy:
 

eneloges

New Member
J'avais une collegue qui m'expliquait que lors de ces études de psycho (ça date de moins de 10 ans), on les laissé apssé jusqu'en bac+4 sans selection, choisir leurs options et poom entre bac+4 et bac +5 ecremage avec plus de 70% de recalé.

Beaucoup se sont donc réorientés à défaut. Elle-même qui avait validé sont bac+5 avec une sécialité ergonomie ne trouvé pas de taff, elle s'est retourné vers la fonction publique.

Pour ma part j'ai vu 3 conseillers d'orientation à différentes étapes de mon cursus en présentant 3 projets pro très différents avec des filieres bouchés. Aucun n'a su me donné l'état actuel des branches cités et j'avais la sensation d'apporter la plupart des éléments à l'entretien......

Après 2 années à ne pas trouver d'aide et d'écoute mais aussi à murir parce que mine de rien à 17 ans après le bac on est parfois encore un peu "désorienté" :biggrin: , j'ai choisi une voix, bouchée aussi, que j'ai essayé d'approché par le biais d'étude assez générale qui me permettrait de me retourner et d'avoir quand même quelquechose, helas cela n'est pas possible dans toutes les branches.

C'est bien beau de mettre des dipositif comme la vae mais mon sentiment est qu'ils contournent le problème......
 

aiko

New Member
Pour ma part, en terminale je voulais aller en psychologie parce que c'était vraiment ce qui me plaisait mais je savais que c'était une filière bouchée alors le jour de l'inscription à la fac, je me suis inscrite dans une autre filière.
2 ans plus tard, l'envie de me tourner vers la psychologie était toujours aussi présente et après en avoir parlé avec une psychologue qui m'a dit que je devrais foncer parce qu'il y avait de plus de plus besoin de psychologue, je me suis lancée.

En 1ère année, ma fac organisait des conférences avec des professionnels et là, j'ai vite déchanté. Dans la spécialité que je souhaitais, pas d'emploi à la sortie (depuis l'offre de formation dans cette spécialité est de plus en plus importante alors qu'au niveau de l'emploi, la situation reste inchangée :pascompris; ). Les professionnels conseillaient tous de choisir un master généraliste pour maximiser ses chances de trouver un poste de psychologue clinicien quelque soit le domaine (ce qui est déjà très difficile).

Je ne comprends toujours pas pourquoi les universités proposent certains cursus alors qu'ils ne correspondent pas aux besoins et concernant la psychologie, je pense qu'il devrait y avoir une sélection de faite dès la première année comme en médecine plutôt qu'au bout de 4 ans.

Par contre, je pense qu'il y a suffisamment de sources d'information pour savoir que lorsque qu'on se lance dans les filières universitaires art, lettres, sciences humaines,... la concurrence sera rude et qu'il faut avoir un projet professionnel.
Pas mal d'étudiants se lancent dans ces filières parce qu'ils aiment une matière et au bout de 2,3 ans se renseignent sur les débouchés pour se rendre compte qu'aucun ne leur plaît alors qu'ils auraient du s'informer avant de se lancer (pour ceux qui changent de projet en cours, là c'est différent).
 
L

luna75

Guest
aiko link=topic=99933.msg1120589#msg1120589 date=1245322238 a dit:
Pas mal d'étudiants se lancent dans ces filières parce qu'ils aiment une matière et au bout de 2,3 ans se renseignent sur les débouchés pour se rendre compte qu'aucun ne leur plaît alors qu'ils auraient du s'informer avant de se lancer.
quand je lis ces témoignages justement je me dis qu'il y a un soucis dans le système de l'orientation.
Surtout en lisant le témoignage d'Eneloges avec les conseillers d'orientation qu'elle a vu.

Vous avez été à la pêche aux informations et vous vous êtes réorientées mais ce n'est pas le cas de tout le monde ! je ne comprends pas pourquoi le Gouvernement ne bouge pas ! Il ne faut pas venir se plaindre qu'il y a des chômeurs en plus.
 

aiko

New Member
luna75 link=topic=99933.msg1120599#msg1120599 date=1245323178 a dit:
quand je lis ces témoignages justement je me dis qu'il y a un soucis dans le système de l'orientation.
Surtout en lisant le témoignage d'Eneloges avec les conseillers d'orientation qu'elle a vu.

Vous avez été à la pêche aux informations et vous vous êtes réorientées mais ce n'est pas le cas de tout le monde ! je ne comprends pas pourquoi le Gouvernement ne bouge pas ! Il ne faut pas venir se plaindre qu'il y a des chômeurs en plus.
A moins de ne pas lire le journal, de ne pas acheter une seule revue de la presse spécialisée l'année où l'on passe son bac, de ne pas aller sur Internet (même sur des sites comme aufeminin, on y trouve des témoignages d'étudiants), on est forcément au courant.
Il faut aussi assumer sa part de responsabilité. En terminale, on ne sait peut-être pas ce qu'on veut faire mais on est quand même en âge de comprendre qu'il serait bon de se renseigner un peu. D'ailleurs, au lycée, les profs sont là pour le rappeler et bien souvent, les établissements organisent des journées d'informations (rencontres avec des anciens élèves, participation à des salons,...).
Au niveau de l'information, je ne vois pas ce que le gouvernement pourrait faire de plus pour que certains se prennent en charge.

Concernant les conseillers d'orientation, je suis du même avis qu'Eneloges. Ceux que j'ai pu rencontrés se contentaient de regarder si la filière envisagée était réaliste par rapport à la filière du bac. Tous les autres paramètres étaient occultés. Une personne dont la femme est conseillère d'orientation m'a expliqué qu'ils doivent suivre tellement d'élèves que c'est la quantité qui prime sur la qualité et que les conditions de travail se sont encore dégradées. Sur ce point, par contre, le gouvernement devrait agir parce qu'avoir des conseillers d'orientation c'est bien, mais si on ne leur donne pas les moyens d'exercer leur métier correctement, ça ne sert à rien.
 
L

luna75

Guest
Je suis d'accord avec toi pour dire que les sources d'informations sont là ! cependant beaucoup d'élèves ne prennent pas le temps de s'en servir et c'est vraiment dommage ! :mmmhh:
 

eneloges

New Member
Franchement je trouve qu'il y pas mal d'infos sur les filières pour les étudiants certe.
Mais je pense qu'un étudiant va vers des personnes qui selon lui sont à même de répondre à ces questions.
Conseiller d'oriention c'est peanuts, et pourtant j'ai baissé les bras, on peut tombé sur des "cons" mais 3 fois de suite à 2 ans d'écart.........

La difficulté réside aussi dans le discours, personnellement j'ai été très stréssé, en bac général, sans jamais vraiment avoir taffé (sauf ptit job) qu'on nous tienne un discours votre orientation c'est important attention ce que vous choississez c'est vote avenir et généralement ils mettent en avant les filières dites ellitiste....

Certains professeurs sont extrement déconnectés de la réalité, surtout en université ou en lycée ou du moins lorsque l'approche sur le terrain est moindre.

J'ai fais 3 ans d'alternance, j'ai continué cette année en Master en formation initiale (30h de cours par semaine) autant dire que le discorus des profs n'est pas adapté à la réalité, ils avancent des salaires, des prétentions souvent à coté de la plaque et les élèves n'ayant la plupart jamais vraiment taffé ou stage de 2 mois maxi se reposent sur ces propos.

Pour résumé, les ressources d'orientation pour les étudiants sont nombreuses mais pour 80% à coté de la plaque.

On dit souvent que ceux qui vont en psycho ont quelquechose à régler avec eux mêmes, pour ma part j'ai choisi de travailler dans le domaine de la formation et je pense que les murs que j'ai pu rencontré lors de mon orientation ont joué un rôle important :biggrin: lol
 
L

luna75

Guest
eneloges link=topic=99933.msg1120629#msg1120629 date=1245328791 a dit:
Certains professeurs sont extrement déconnectés de la réalité, surtout en université ou en lycée ou du moins lorsque l'approche sur le terrain est moindre.
j'ai lu des témoignages en sociologie et c'est justement ce que les élèves disaient. Enfin ils disaient que les profs expliquaient que cette filière était prisée sur le marché du travail. :unsure:
 

eneloges

New Member
ha bah tiens lol sociologue un métier avec trop de débouchés :knuppel:

Les profs qui exercent des matieres pro et qui enseignent dans des cursus en alternance ça peut aller (et en encore en licence pro en alternance j'avais un doctorant en communication mouarf incapable de parler du marché et des attentes des entreprises) mais sinon c'est la galere
 

kaedes

Best Member
personnellement, je trouve la fac un peu fourre-tout. Je ne l'imagines pas comme "études à débouchés" mais plus comme "pré-études" pour gagner en culture générale dans un domaine.... exemple ^^ j'ai une année en histoire de l'art et archéo, pour réussir le concours d'entrée des beaux-arts... sans cette année, je n'aurais jamais eu le langage et les connaissances a ce projet.
la plupart des étudiants de fac que j'y ai croisé, c'était plus par dépit, pas pris dans leur école, parce qu'ils ne savaient pas quoi faire après le bac, qu'ils étaient a la fac...

pour les conseillers d'orientation, moi le seul truc qu'il a été capable de me dire, c'est : vos parents sont ouvriers ? vous avez peu de chance de faire des études longues.... merci monsieur :chessy: j'y penserai à m'arreter (j'étais en 3ème.... vous savez pour s'orienter dans une filière du bac)

et personnellement, si j'étais employeur aujourd'hui ^^' je me poserai la question a deux fois.... "vous etes sur que vous avez bosser pour l'avoir votre diplome ? vous ne seriez pas un étudiant a qui on aurait fait cadeau d'une semestre pour faute de grève??" bah voui, deja que ya pas de débouché, donner des "semestres, raccourcir les années (deja pas bien longues en fac)", je suis pas sur que ca crédibilise le diplome... mais c'est un autre débat lol
 

aiko

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luna75 link=topic=99933.msg1120619#msg1120619 date=1245326365 a dit:
cependant beaucoup d'élèves ne prennent pas le temps de s'en servir et c'est vraiment dommage ! :mmmhh:
Je pense que c'est en partie parce que trop souvent, on voit le bac comme une finalité alors que le plus souvent, avec la poursuite des études, ce n'est que la première étape. A tout centrer sur le bac, on en oublie de penser à ce qui suivra et pourtant pour bien faire il faudrait s'y prendre à l'avance pour prendre le temps de s'informer sur les filières existantes (on passe parfois à côté de formation plus méconnue), sur les passerelles possibles, à réfléchir sur ses capacités et ses motivations,...

Moi, la première, j'ai fait le strict minimum au lycée en me disant que de toute façon, le dossier scolaire ne comptait pas pour la fac (l'excuse pour justifier la fainéantise :blush: ) sans envisager d'autres alternatives comme un bts ou un dut (j'avais peur de la sélection) et pourtant à l'époque, j'avais confié à une amie que je serais bien restée au lycée quelques années de plus parce que je ne me voyais pas supporter l'isolement de la fac (sur ce point, j'avais raison). Au final, au bout de 3 mois de fac, j'ai supplié mes parents de me laisser rentrer et aujourd'hui avec le recul, je pense que m'orienter vers un bts après le bac aurait été plus adapté quitte à reprendre ensuite en 1ère année de fac.

J'aurais bien aimé être rentière :biggrin: pour étudier sans avoir le souci de trouver un travail parce que malgré tous les inconvénients de la fac, j'ai adoré l'enseignement dispensé :wub
 
L

luna75

Guest
Aiko tu as fait quoi à la fac comme filière ?

vous avez tenté les SCUIO à la fac ?? ils sont aussi performant que les CIO ?? :biggrin:
 

eneloges

New Member
luna75 link=topic=99933.msg1120670#msg1120670 date=1245334014 a dit:
Aiko tu as fait quoi à la fac comme filière ?

vous avez tenté les SCUIO à la fac ?? ils sont aussi performant que les CIO ?? :biggrin:


PIRE pour ma part........

Beaucoup de docs mais aucun n'arrive à renseigner, à informer, ils font juste les conventions de stage et mettent 30mn montre en main pour éditer 3 papiers mdr
En meme temps comment peuvent-ils conseillers de façon pédagogiques et recherchés sur autant de filières.

J'ai bossé deux ans dans une fac, il y a des gens bien mais beaucoup de laxisme, peu de moyen et il en découle une démotivation qui retombe sur les étudiants c'est pas top !
 

aiko

New Member
luna75 link=topic=99933.msg1120670#msg1120670 date=1245334014 a dit:
Aiko tu as fait quoi à la fac comme filière ?

vous avez tenté les SCUIO à la fac ?? ils sont aussi performant que les CIO ?? :biggrin:
Un semestre de lettres modernes (dans le but de faire un IUP info-com)
Une "année" d'AES par défaut parce que la fac la plus proche proposait seulement AES-droit-Eco gestion. J'ai passé le second semestre à la BU, je n'arriverais plus à mettre les pieds en cours.
Un semestre de psycho en présentiel. Le second semestre et la 2e année à distance.
Je crois que j'ai fait une variante de la phobie scolaire, mais centré sur l'université :wacko:

Je ne suis jamais allée au SCUIO, j'ai eu ma dose avec le CIO :laugh:
 

Nessita

New Member
Je suis bien d'accord avec vous, mais que doit-on dire à des passionnés ?

C'est délicat de dire à une personne ultra mordue "non non, c'est trop bouché". De toute façon, même quand la personne excelle dans la matière, elle n'est pas sûre d'aller jusqu'au bout.

Ma cousine est en M2 en histoire de l'art, une jeune femme brillante : 19 à son mémoire de M1, elle participe à la rédaction de catalogues, elle se rapproche de personnes chargées de mécènat dans leur entreprise etc...Mais malgré tout ça, elle n'est même pas sûre d'avoir le financement pour faire son doctorat.

Et après ? Bah à part les concours...

Ah l'orientation c'est dûr...

D'ailleurs à tous les niveaux et pour n'importe quelle filière, c'est difficile et on risque de se retrouver sur le carreau. Tout dépend de la spécialité, des tendances, de la conjoncture...

Mouais :mmmhh:

PS : En revanche, en géo on ne se retrouve pas forcément coincé à la fin surtout si on choisit des masters comme urbanisme ou géomarkating :wink2:
 
L

luna75

Guest
en fait toutes les filières peuvent être intéressantes mais il faut savoir se réorienter à temps quoi :wacko:
 

aiko

New Member
[font=&quot]
Nessita link=topic=99933.msg1120741#msg1120741 date=1245341656 a dit:
Je suis bien d'accord avec vous, mais que doit-on dire à des passionnés ?

C'est délicat de dire à une personne ultra mordue "non non, c'est trop bouché". De toute façon, même quand la personne excelle dans la matière, elle n'est pas sûre d'aller jusqu'au bout.
Une personne vraiment passionnée ne laissera pas tomber parce qu'on lui dit que c'est bouch[/font][font=&quot]é [/font] :happy: [font=&quot]. Moi, je l'ai fais mais finalement pour retourner 2 ans plus tard à mon idée première et ce sont des éléments extérieurs qui ont fait que j'ai du abandonner mes études, pas le manque de débouchés.

Avertir les gens qu'il y a très peu de débouchés, qu'il faudra se démarquer par le biais de stage ou de loisirs, qu'il ne faudra pas se contenter de la moyenne aux examens, etc... ça permet déjà de tester la motivation.

C'est pareil, pour les bacs pros. Très peu s'en sortent en 1ère année de fac mais je trouve ça bien de leur laisser l'accès car les plus motivés et les meilleurs réussissent. Seulement, il me semble normal de les prévenir que leurs chances de réussite sont minces.

Je ne suis pas pour les propos fatalistes (pas de débouchés, aucune chance de réussir avec ce bac,...) parce que ils sont faux (heureusement il y en a quand même qui trouvent un travail en lien avec leurs études !) mais pour prévenir les gens sur la réalité de ces filières.

Il y a aussi un décalage entre les études et ce à quoi les lycéens s'attendent. En LLCE, certains oublient que c'est avant tout des études littéraires ; en psycho, ça n'a rien à voir avec ce qu'on trouve dans les magazines féminins; etc...
[/font]
 
L

luna75

Guest
aiko link=topic=99933.msg1120852#msg1120852 date=1245350169 a dit:
en psycho, ça n'a rien à voir avec ce qu'on trouve dans les magazines féminins; etc...
dommage ce serait plus facile :moke:
 

boby

New Member
Je pense en effet qu'un passionné en histoire de l'art aura plus de chances de s'en sortir qu'un étudiant "classique" en histoire de l'art, mais il ne faut pas confondre passion et vie professionnelle, le but étant de gagner de l'argent pour bien vivre, tant mieux si passion et travail ne font qu'un, mais encore faut-il pouvoir décrocher un premeir emploi.

Dire que l'Etat devrait faire quelque chose c'est quasi mission impossible, parler de sélection à l'entrée en fac (plutôt qu'écrémage au fil des années) a déjà suscité de vives réactions de la part de syndicats étudiants: Touche pas à ma fac!...et à mon système archaïque en décalage avec les besoins actuels du marché du travail... J'avais lu il y a quelques temps qu'il y a autant de facs de psycho en France que dans tous les autres pays d'Europe réunis. Aujourd'hui je me demande bien quel poste un jeune avec un DEUG de psycho peut réussir à dénicher? Et avec un master?

Le marché du travail évolue sans cesse, pourquoi pas les filières d'études qui mènent à l'emploi?

Au lycée, on est souvent mal informé (parce que cela ne nous intéresse pas forcément), on parle à des conseillers d'orientation qui ne semblent pas connaître le milieu de l'entreprise, on à l'impression que le marché de l'emploi se limite à quelques dizaines de métiers bien définis, on nous apprend toujours à différencier les secteurs primaires - secondaires - tertiaires alors qu'au final, après une filière générale, on se retrouvera quasiment tous à travailler dans le secteur des services au sens large, en utilisant quotidiennement les "petites matières" du lycée comme l'informatique et l'anglais...

Certains GRETA vont fermer leur BTS professions immobilières à la fin de l'année car en cette période délicate, ils disent qu'il n'y a pas ou peu de besoins dans le secteur de l'immobilier, ils vont orienter les jeunes vers d'autres sections, je trouve que c'est bien pensé!

Personnellement, je pense qu'avant d'aller en fac il faut avoir un projet professionnel solide en se disant qu'on essaiera d'obtenir le plus haut diplôme pour s'insérer plus facilement dans la vie active, mais aller en fac, particulièrement dans les filières bouchées, juste histoire de continuer les études, ne mènera pas à grand chose à part peut-être pour l'expérience personnelle..
 
S

Smart57

Guest
D'après moi on a aussi surtout massifié l'enseignement, du coup on se retrouve avec plein de jeunes qui ne sont pas non plus "adaptés" aux études supérieures. Et moi je dis aussi qu'on leur a tout bonnement MENTI !!! C'est bien beau de s'imaginer dans tel ou tel métier, mais le REEL reprend ses droits et c'est bien pour ces raisons qu'une bonne part de jeunes de fac sont crispés et tendus, ont peur de l'avenir parce qu'ils se rendent compte à l'issue du cursus que les places sont très chères et beaucoup vont galérer dans la précarité. Alors oui, on ne peut pas obliger un jeune à ne pas suivre SA filière, parce qu'il est passionné, mais pour autant, par principe, il ne peut pas accuser la société de ne pas trouver d'emploi !!! Bon ce qui compte, ce n'est pas tant la formation de départ, pour l'université, mais la capacité d'analyse, de recul et d'adaptation. Et puis d'autres râteront leur entrée en fac, pour un tas de raisons, mais une bonne part, ne sont pas "fait" pour ce système universitaire.

En outre, Je ne veux choquer personne et ni dénigrer, mais j'ose quand même dire qu'il faut de tout pour faire un monde et ma foi tout le monde n'a pas les aptitudes pour faire des études longues, voire de la recherche, car le but de la fac c'est aussi cela en premier lieu. Elle n'est pas là, je dis bien normalement, pour former à un emploi précis, mais pour donner tous les instruments et les outils et surtout la culture qui devrait permettre au jeune de s'adapter à la société et donc aux emplois proposés, conformes à son domaine de prédilection. L'université c'est normalement le lieu de la recherche et de la diffusion du savoir et de la connaissance, surtout de nouvelles connaissances trouvées dans le cadre de missions de recherches au CNRS en France ou ailleurs pour l'étranger.

L'apprentissage et les filières pro ont longtemps été boudées parce que moins "reluisantes" et considérées comme des filières synonyme d'échec voire plus grave, comme des secteurs "poubelles" selon le sociologue Dubet. Franchement, ce crétin n'a pour moi rien compris.

Je ne comprends pas pourquoi on n'ouvre pas plus de places dans ces secteurs et surtout pourquoi on n'informe pas plus sur ces secteurs, qui peuvent franchement être intéressants. Je ne parle pas seulement des métiers d'art. On devrait aussi créer des passerelles car le système est on ne peut plus figé alors que ça ne devrait pas. Les études à distance ça marche. Pourquoi ne pas plus permettre à des adultes de reprendre des études quand ils le souhaitent ou quand ils doivent se reconvertir ?? Là aussi, on sait que c'est plus compliqué qu'il n'y paraît. La VAE ça marche aussi, mais tout le monde n'y a pas encore accès soit par manque de niveau ou d'infos !!

Cherchez aujourd'hui un plombier ou un charpentier pour votre toiture qui tombe et vous verrez à quel point vous allez ramer !!!

C'est aussi un changement de mentalité qu'il faut opérer, je crois !!! Et puis n'oublions pas Villepin qui , avec sa proposition de placer des trublions à 14 ans en filière d'apprentissage parce que ce jeune a l'audace d'excéder les profs en face de lui, a détruit tout ce travail d'information réalisé par les artisans désireux de valoriser leurs filières !!!

Ce doit être des secteurs à succès, pas des formations parkings !!!

Pour les filières dites "bouchées" ou peu porteuses d'ouverture, sans doute faut-il remettre une couche sur la double formation pour permettre à ces jeunes de gagner leur vie sans ramer ou se retrouver à remplir les rayons à Carrouf' ou ailleurs. Je n'ai rien contre ces employés-là mais bon quand on est en master histoire ou histoire de l'art, on ne s'imagine sans doute pas à ces postes là au départ !!!

Mais j'ai tendance à dire aussi que lorsque l'on est un passionné, un tant soit peu "ouvert" et surtout lucide, on est normalement apte aussi à la jugeotte et donc à se dire qu'il faut étoffer son profil pour ne pas se retrouver sur le carreau 5 ans plus tard. On sait que les concours sont difficiles et peu ouverts surtout quand ça dépend en plus d'un ministère d'Etat, notamment en ce moment où l'on dégraisse plus que l'on ne recrute.

Perso je fais partie de ces gens passionnés d'histoire et d'histoire de l'art. Bon peut être qu'à la trentaine ou milieu de la vingtaine, avec une vie d'adulte, ben on se rend compte davantage que le quotidien n'est pas simple et qu'il faut bien manger et vivre. Je ne sais pas quoi dire à ce propos, mais bon pour les étudiants, déjà les études c'est de plus en plus dur financièrement car de moins en moins de parents peuvent assumer financièrement, donc j'imagine tout de même que beaucoup doivent le savoir aussi. Dans un premier temps je m'engage sur la com et ensuite sur l'histoire.

Effectivement comme le dit Eneloges, on ne peut pas non plus prendre les étudiants par la main, c'est aussi à eux de savoir pêcher les infos au bon endroit, etc On ne peut pas tout faire à leur place.

Mais j'ai toujours, pour ces filières, été pour une sélection drastique dès le départ, notamment sur motivations et dossier par exemple.

Mais le plus important, c'est le projet professionnel : en gros savoir surtout pourquoi on s'engage dans cette filière. Ce n'est pas seulement une question de maturité, c'est une question d'envie et de lucidité surtout, avec réflexion derrière pour montrer que l'on n'est plus un ado en pleine crise et qui ne sait pas surtout pourquoi il est là. Ca peut expliquer aussi l'échec alarmant en premier cycle de fac.
 

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