Un post pour rendre hommage à Samira Bellil, L'auteure de «Dans l'enfer des tournantes» est décédée à l'âge de 31 ans, d'un cancer de l'estomac.
Paru à l'automne 2002, son livre est un témoignage des violences et pressions exercées sur les filles des cités. Victime de viols collectifs à l'âge de 14 ans, mais aussi des coups donnés par son père, du machisme ordinaire et de l'indifférence de son entourage, elle a écrit son livre "pour que cela ne me soit pas arrivé pour rien", disait-elle.
Samira Bellil avait brisé le tabou des « tournantes »
Elle avait courageusement survécu à la barbarie a été terrassée par la maladie. Samira Bellil, revenue de « l'enfer des tournantes », qu'elle dénonçait dans un livre publié en 2002*, est décédée d'un cancer à l'âge de 31 ans. Elle en avait 29 quand elle a publié ce récit autobiographique, pour enfin exorciser les viols collectifs dont elle avait été victime dans sa cité et gagner sa liberté.
Cette petite brune rebelle qui « voulait la même liberté qu'un mec » a payé le prix fort cette audace, dans une cité où une gamine qui brave les interdits, se maquille ou fume, devient vite « une fille à cave ». Victime à plusieurs reprises de viols collectifs, elle finira par porter plainte, malgré les menaces. « K », son bourreau, sera condamné à huit ans de prison, mais elle a rompu la loi du silence et, dans la cité comme dans sa famille, on ne lui pardonne pas. Samira, rejetée et minée par la culpabilité, se perd dans les squats, la petite délinquance et la drogue. Une longue psychothérapie la sauvera et la mènera jusqu'à l'écriture de ce livre témoignage qui levait enfin le voile sur le sort réservé à de nombreuses filles des cités. Hier, à l'annonce de sa mort, nombreux étaient ceux qui ont tenu à saluer son « courage ». « Le combat de Samira Bellil a marqué le début d'une révolte qui ne doit pas s'éteindre », a commenté pour sa part Anne Hidalgo, première adjointe au maire de Paris, chargée de l'égalité entre les femmes et les hommes, « bouleversée » par le décès de la jeune femme, qu'elle avait rencontré à plusieurs reprises. Samira Bellil, qui avait quitté Saint-Denis - où elle était devenue animatrice - pour le proche XIX e arrondissement, sera inhumée à Paris vendredi après-midi, au cimetière du Père-Lachaise.
Samira Bellil est aussi à l'origine avec Fadela Amara et Loubna Méliane, de l'association " Ni putes Ni soumisses".
Paru à l'automne 2002, son livre est un témoignage des violences et pressions exercées sur les filles des cités. Victime de viols collectifs à l'âge de 14 ans, mais aussi des coups donnés par son père, du machisme ordinaire et de l'indifférence de son entourage, elle a écrit son livre "pour que cela ne me soit pas arrivé pour rien", disait-elle.
Samira Bellil avait brisé le tabou des « tournantes »
Elle avait courageusement survécu à la barbarie a été terrassée par la maladie. Samira Bellil, revenue de « l'enfer des tournantes », qu'elle dénonçait dans un livre publié en 2002*, est décédée d'un cancer à l'âge de 31 ans. Elle en avait 29 quand elle a publié ce récit autobiographique, pour enfin exorciser les viols collectifs dont elle avait été victime dans sa cité et gagner sa liberté.
Cette petite brune rebelle qui « voulait la même liberté qu'un mec » a payé le prix fort cette audace, dans une cité où une gamine qui brave les interdits, se maquille ou fume, devient vite « une fille à cave ». Victime à plusieurs reprises de viols collectifs, elle finira par porter plainte, malgré les menaces. « K », son bourreau, sera condamné à huit ans de prison, mais elle a rompu la loi du silence et, dans la cité comme dans sa famille, on ne lui pardonne pas. Samira, rejetée et minée par la culpabilité, se perd dans les squats, la petite délinquance et la drogue. Une longue psychothérapie la sauvera et la mènera jusqu'à l'écriture de ce livre témoignage qui levait enfin le voile sur le sort réservé à de nombreuses filles des cités. Hier, à l'annonce de sa mort, nombreux étaient ceux qui ont tenu à saluer son « courage ». « Le combat de Samira Bellil a marqué le début d'une révolte qui ne doit pas s'éteindre », a commenté pour sa part Anne Hidalgo, première adjointe au maire de Paris, chargée de l'égalité entre les femmes et les hommes, « bouleversée » par le décès de la jeune femme, qu'elle avait rencontré à plusieurs reprises. Samira Bellil, qui avait quitté Saint-Denis - où elle était devenue animatrice - pour le proche XIX e arrondissement, sera inhumée à Paris vendredi après-midi, au cimetière du Père-Lachaise.
Samira Bellil est aussi à l'origine avec Fadela Amara et Loubna Méliane, de l'association " Ni putes Ni soumisses".