Répondre à la question...
"Est ce que le PERP peut nuire à l'assurance vie?"
Oui et non :mrgreen:
Ils sont normalement complémentaires. Le souci c'est que le PERP a été et est souvent vendu à n'importe qui n'importe comment ce qui ne peut que nuire à l'image ces types de produit: je m'explique. Encore que si ton homme travaille à la BNP, je ne vois pas en quoi il pourrait avoir besoin d'un conseil extérieur alors qu'il a tout sous la main :-a4
Le PERP est un produit exclusivement destiné à la retraite: le capital constitué n'est servi en sortie que sous forme de rente viagère (éventuellement réversible). Qui dit rente dit aliénation du capital au gestionnaire du fond en cas de décès (il faut bien trouver l'argent pour ceux qui vivront vieux). Le droit à la rente n'est ouvert que lors de la mise en place du régime obligatoire retraite (c'est à dire pour la plupart d'entre nous qu'à 65 ans). Par ailleurs la réduction d'impôt n'est qu'un différé d'impôt: la rente sera totalement fiscalisé. En définitive, le PERP est un bon produit pour ceux qui ont de l'argent (déduction fiscale) et qui auront un grave déficit de revenu à la retraite (commerçant et profession libérale). Convient également aux personnes sans enfants où l'aliénation du capital n'est pas un problème (absence d'héritier) ou bien dans le cas où la mise en place d'un capital en assurance vie est déjà constitué (donc en produit complémentaire).
Pour tous ceux qui sont non imposables (ou qui n'en font pas une priorité), qui ont des enfants (héritiers), qui n'ont pas un fort patrimoine, qui n'arrivent pas à se fixer un choix de vie 20 ou 30 ans à l'avance, l'assurance-vie a l'avantage: la mise en place d'une rente est tout de même l'un des choix de sortie (et qui se décide à la sortie :!: ) mais cela peut être aussi le capital pour acheter un camping car à la retraite et "profiter", puiser au fur et à mesure des besoins, prévoir des retraits programmés sur une très longue période (sur 20 ans par exemple) assimilés sur le plan fiscal à du retrait partiel défiscalisé. Mais surtout, la disponibilité fiscale intervient au bout de seulement 8 ans ( hormis les 7.5% sur intérêt après franchise 4600€ ou 9200€ selon situation fiscale)
Pour commenter mon premier paragraphe, les banquiers notamment (le Crédit agricole en particulier) a vendu les PERP à tour de bras à n'importe qui et surtout n'importe comment: je doute que le souscripteur moyen ait bien compris le fonctionnement du PERP :cry: :cry:
L'échec relatif de PREFON qui existe depuis longtemps (pour les fonctionnaires) et de la loi Thomas (97-277 du 25.03.97) sur les PER devrait rappeler aux banquiers et aux assureurs une certaine prudence sur les PERP. L'évolution des pub assureurs sur la mixité PERP- Assurance vie nous montre d'ailleurs bien la voie... les produits ne sont donc pas là pour se nuire mais bien se compléter sous réserve d'être vendu correctement aux profils des souscripteurs convenablement analysés (capacité d'épargne, situation de famille, objectifs, âge de souscription - sur ce dernier point, un PERP ne se souscrit pas à 5 ans de la retraite :!: )
Pour bébidoux, la question posée est autant du domaine assurance que bancaire... :twisted: Je lirai volontiers l'analyse d'un banquier sur la question :-a4