Bon
Salut,
Je ne t'ai pas répondu car je n'ai pas beaucoup apprécié le fait que tu t'énerves sans raison (dire que j'ai le QI d'un acarien, c'était pas forcément nécessaire).
Concernant mon allusion à Hitler et Staline, j'admets que ce n'était pas fin, je m'en excuse, surtout si tu as cru que je te comparais directement à eux. Le fait que ces deux tyrans n'appréciaient pas du tout l'espéranto est une information susceptible d'éveiller la curiosité, c'était le sens de ma remarque. Si cette langue était vraiment ridicule et farfelue, pourquoi auraient-ils considérés comme des ennemis ceux qui la parlaient? Ils l'ont combattu parce qu'en permettant une communication avec le monde entier, l'espéranto facilitait le passage d'informations qui étaient contradictoires avec les "vérités" de la propagande officielle.
Quand tu dis que l'espéranto est un échec, tu as à la fois raison et tort. Si on ne regarde que le nombre de locuteurs de l'espéranto actuellement, effectivement, c'est un échec. Mais l'espéranto n'est pas pour autant un échec complet. C'est un échec partiel, car on ne peut pas nier que c'est aussi un succès partiel. Si on s'intéresse à la langue en elle-même, l'espéranto a réussi puisque c'est devenu une langue vivante. Le président de l'Autriche en 1970, Franz JONAS, qui était espérantophone lui-même, a déclaré :
"L'espéranto a réussi jusqu'à maintenant à passer tous les examens auxquels il a été soumis du côté de la science et de la technique, de la politique et du commerce, de la pédagogie et de la littérature. Quelle preuve de plus les sceptiques ont-ils donc besoin sur le caractère approprié de l'espéranto ? Rien que l'expérience personnelle au lieu du préjugé insensé!"
Source:
http://www.lve-esperanto.com/esperanto/dixit.htm
Le problème c'est en effet le préjugé. Si tout le monde avait expérimenté l'espéranto (à l'école primaire par exemple), personne ne douterait plus que cette langue existe et qu'elle est utile.
Malheureusement, ceux qui ont le pouvoir de mettre l'espéranto dans le système scolaire retardent systématiquement l'échéance. Mitterand avait promis de le mettre en option au Bac, il n'a rien fait. Chirac a promis la même chose en 2002, il n'a rien fait non plus. Combien de temps faudra-t-il attendre pour que les politiciens respectent leurs promesses, et arrêtent de se moquer d'une langue qu'ils ne connaissent pas?
Je précise tout de suite que je ne suis pas un fanatique qui veut "imposer l'espéranto à l'Europe", je voudrais juste qu'on l'étudie sereinement et avec objectivité. À la fin de cette étude (mettons un test de quelques années sur quelques milliers d'élèves dans toute l'Europe), on constate que l'espéranto coûte trop cher et qu'il ne résoud pas le problème de la communication en Europe, aucun espérantophone ne contestera cette décision. Surtout pas moi.
Mais ce test officiel n'a jamais été fait.
Le seul reproche que l'on peut formuler contre les espérantophones, c'est d'avoir été naïfs. On sait maintenant qu'il y a un blocage volontaire des politiciens. Est-ce bien rassurant sur l'état de la démocratie en Europe, que les dirigeants empêchent la population d'être informée objectivement sur quelque chose qui pourrait lui être très utile?
A+
Grégoire