synthèse sur l'image du père

meriiem

New Member
Bonjour tout le monde
Je suis en BTS MUC
J'ai une synthèse à faire en français pour vendredi sur l'image du père j'aurai aimé savoir si quelqu'un pourrait m'aider.
Je vous remercie d'avance :chessy:
 

catherine75

New Member
eh bien tout dépend des docs que tu as... dans une synthèse on te demande de synthetiser les docs fournis. On te demande donc de rester très objectif, sauf dans la 2eme partie de la conclusion ou tu devras donner ton point de vue personnel
 

Nath63

Best Member
bonsoir

le sujet sur la synthèse sur l'image du père a été traité sur le forum; fais une petite recherche

a+
 

nounours10

New Member
VOici une synthèse sur le rôle du père.

Lors d?un divorce, la garde des enfants est confiée dans la plupart des cas à la mère. C?est donc que la société a une image du père. Quelle est cette image, voilà à quoi s?intéressent les quatre documents dont nous ferons la synthèse. Deux d?entre eux relatent des expériences personnelles, même si le point de vue diffère. Ainsi V.Hugo, dans Pauca meae, poème extrait des Contemplations et publié en 1856 évoque les temps heureux vécus avec sa toute jeune fille, Léopoldine. Dans « Le procès d?un tyran », article paru dans la revue Autrement en juin1984, Bernard Golfier, au contraire, étudie et présente des passages de la lettre que Kafka écrivit à son père en 1919 avec lequel il entretenait des rapports où la tendresse était absente. Quant à la page retenue de L?Amour en plus, essai qu?Elisabeth Badinter fit paraître en 1980, elle analyse avec une certaine distance la conception classique que se faisait du père la psychanalyste F.Dolto. Cette même conception se retrouve dans le dessin à valeur symbolique que choisit en 1984 la revue Autrement pour sa page de couverture . Ces quatre documents nous permettront de mettre en valeur la triple image qu?ils proposent du père et qui relève des domaines corporel, affectif et cognitif.


Si les documents sont d?accord sur l?image corporelle du père, ils divergent quant à la place à attribuer à ce même corps.
Aucun de ces documents ne passe sous silence le corps du père. Ils ont tous en commun la taille et la force qui se dégage d?un père beaucoup plus grand que ses enfants. C?est notamment le cas de V.Hugo que l?on découvre au coin du feu avec ses quatre enfants sur ses genoux, ce qui fait de lui presque un géant. Cette image est reprise tant par la couverture de la revue Autrement où la disproportion entre le père et son fils s?apparente à celle d?un géant et d?un nain que par l?écrivain Kafka qui, cité par Bernard Golfier, attribuait à son père une dimension gigantesque dans son enfance. Ce corps extraordinairement agrandi par le regard de l?enfant donne à ce dernier un sentiment de protection. Cela est nettement perceptible chez la psychanalyste F.Dolto pour qui le père est celui qui pose une main tutélaire sur l?épaule de son fils. Kafka n?agissait pas autrement quand il tenait son père par la main avant d?affronter une séance de natation. Le père rassure donc par son corps.
Mais les auteurs ne s?accordent pas sur la nécessité des rapports physiques. Ainsi F.Dolto, que commente E.Badinter, estime que les contacts physiques ne sont pas du domaine du père, mais sont réservés à la mère. Ce disant, elle reproduit certes, comme le lui reproche plus ou moins implicitement E.Badinter, une image archétypale que l?on peut contester puisqu?il est impossible de dire s?il s?agit là d?une situation naturelle ou sociale. Deux autres documents se situent aussi par rapport à elle. Ainsi le dessin reproduit par la revue Autrement semble donner raison à la psychanalyste puisqu?on y voit un garçon qui prend son envol pour quitter son père avec lequel il n?a déjà presque plus de contact physique. Néanmoins la conception qu?a développée F.Dolto est assez vivement contredite par ce père de famille qui s?adressait à elle et qui se plaignait du manque de contact physique qui régnait entre ses enfants et lui. Selon les cas, il y a donc divorce entre la théorie et le vécu.

Cela prouve que réduire l?image du père à son seul corps est insuffisant. Les relations entre le père et son enfant sont aussi d?ordre affectif.
Certes il semblerait que tous les pères ne manifestent pas un débordement de tendresse quotidien. Les extraits que propose B.Golfier de la lettre de Kafka prouvent à l?évidence que le père du jeune Frantz donnait de lui une image effrayante. Il terrifiait son fils par la volonté de puissance qu?il s?acharnait à exercer sur les membres de sa famille. Elle se caractérisait par des colères, des cris, des menaces et des coups et ressemblait à un déchaînement de furie quand il poursuivait ses enfants autour de la table pour les attraper. Il n?est donc pas étonnant que même à trente-six ans, Kafka n?arrive pas à s?expliquer avec ce père qui continue de le terrifier encore à cet âge. Le père est donc aussi un ogre.
Mais à part cette exception, la plupart des pères ont des rapports empreints de tendresse avec leurs enfants. Cela se remarque nettement dans le document iconique par le sourire épanoui du père qui regarde partir son fils. Ce besoin de tendresse que manifestait déjà cet auditeur-père à F.Dolto se retrouve chez V.Hugo qui nous révèle que non seulement il attendait chaque matin avec impatience la venue de sa fille dans sa chambre, mais qu?en plus son propre état d?esprit dépendait des joies et peines que ressentait Léopoldine à tel ou tel moment. De tels faits semblent donc donner raison à E.Badinter quand elle prend ses distances avec F.Dolto pour qui l?amour paternel ne peut se concrétiser qu?à distance. Cette dernière théorie se voit d?ailleurs contredite dans les faits. En effet, si Léopoldine a des mots doux pour son père, V.Hugo, c?est bien grâce à la complicité et à l?affection qui caractérisent leurs relations. Le père est donc aussi celui qui veut, comme l?indique E.Badinter dans le titre de son essai, de l?amour en plus.

Présence physique, vie affective définissent donc les rapports que les pères entretiennent avec leurs enfants. Mais ce n?est pas tout.

Les documents montrent en effet une troisième image du père : il est celui qui initie.
Cette initiation concerne tous les points qui intéressent les enfants et fait du père l?éducateur par excellence. C?est ainsi que, toujours si l?on en croit F.Dolto, ce dernier est celui qui interprète les illustrations des revues. Cette conception est manifestement corroborée par les autres documents. Ainsi B.Golfier cite quelques lignes qui révèlent que Kafka a appris à nager sous la conduite de son père qui lui montrait comment faire en lui répétant inlassablement les mêmes mouvements. Quant à V.Hugo, il représente aux yeux de sa fille celui qui sait tout, l?être omniscient que l?on peut interroger sur tout, ce qui sous-entend qu?il a réponse à tout. D?ailleurs, n?est-ce pas lui qui l?initie à l?apprentissage de la langue, de l?histoire et de la grammaire ? Le père a donc le prestige du maître.
Cette formation n?est pas seulement d?ordre intellectuel, elle concerne aussi la vie dans tous ses aspects. D?après F.Dolto, la mère est celle qui s?occupe de la maison tandis que le père s?absente pour son travail. En conséquence l?enfant pense que le père sait tout de la vie extérieure. C?est donc à lui de répondre à ses attentes en l?emmenant découvrir ce qu?il y a d?intéressant hors de la maison et en choisissant les centres d?intérêt en fonction de son sexe. Une fois dehors, l?enfant juge tout à l?aune de son père, comme l?a écrit Kafka dans sa lettre. En initiant son enfant, le père l?arme pour la vie et favorise les conditions qui feront de lui un adulte qui n?a plus grand chose à craindre. Tel est le message que délivre le document iconique. Si le père y sourit à son fils qui d?un pied léger prend son envol dans la vie, n?est-ce pas parce qu?il lui a transmis ce qu?il savait. Dès lors, ce garçon peut se détacher de son père, rompre le cordon ombilical symbolisé par la cravate et passer du statut du fils à celui du père, en un tranquille et éternel recommencement que suggèrent les pluriels de la légende « Pères et fils ».


Les différents documents ont donc montré que si le père s?impose par sa dimension corporelle évidente, il est aussi celui qui, sauf exception, recherche et dispense de l?affection tout comme il permet à ses enfants de comprendre la vie.
Malgré la justesse de la plupart de ces propos, j?estime néanmoins qu?ils datent quelque peu. La répartition des rôles à l?intérieur d?un ménage ne me semble déjà plus aussi nette que les documents ne le suggèrent. Dans la mesure où de plus en plus de femmes ont une vie professionnelle, elles ont maintenant les mêmes capacités que les pères à expliquer le monde à leurs enfants. Il y a aussi des familles, rares encore mais l?évolution est en cours, où le père devient un véritable papa-poule qui soigne les blessures physiques et morales. D?ailleurs les pères contestent de plus en plus les décisions de justice qui leur refusent le droit de garde en cas de divorce, parce qu?ils savent qu?ils sont aussi capables que les femmes à s?occuper des enfants et de la maison. Je suis convaincu que cette mutation n?est pas un mal dans la mesure où, à mes yeux, le père n?est pas seulement l?homme sévère et omniscient, mais que par sa douceur, sa compréhension, il mérite autant que la mère l?amour de ses enfants. Je considère dès lors que la thèse de F.Dolto est dépassée, tandis qu?E.Badinter, par ses critiques implicites, me paraît annoncer l?image des nouveaux pères, celle qui, je n?en doute pas, finira par s?imposer à la société
 

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