URGENT synthèse sur LA LANGUE DES JEUNES

khris60

New Member
Bonjour je recherche une introduction et une conclusion pour la synthèse sur la langue des jeunes.
Merci d'avance
 
tu devrait changer le titre de ton post avant qu'un modérateur le vérouille.

et n'oublie pas de lire la charte du forum :wink:
 

corinne

Best Member
et bien il me semble que c'est normal que tu n'aies pas de réponse : l'intro d'une synthèse annonce le plan (donc toi seul le connait) et la conclusion est selon ce que tu as fait avant...
 

maxly

New Member
:idea: J'éspére que ca t'aidera




Certes, le franc devient euro, mais que devient le français ? Quatre documents, nous proposent de faire le point sur son évolution. L'article de D. Decoin, intitulé "Un Sésame autour de la terre" publié dans la Revue Géo d'août 90 et un fragment intitulé "Le français et la vocation multiple" provenant d'un Essai de C. Hagège publié en 1992 se complètent pour donner de la francophonie un visage heureux alors que l'article transcrivant dans le Monde de L'Education de juillet-août 1996 un entretien avec M. Serres sous un titre alarmant : "La langue française souffre" expose les misères du français national. Enfin, Jacques Peletier du Mans, poète de la Renaissance, dans un poème intitulé "A un poète qui n'écrivait qu'en latin" extrait du recueil Vers lyriques publié en 1547, s'attaque déjà à ceux qui n'encouragent pas la langue nationale. Quelle est donc la situation du français aujourd'hui ? Pourquoi ? Et qu'y pouvons-nous ? Dans une synthèse des documents nous apporterons la réponse à ces questions puis nous donnerons notre point de vue objectif.

Depuis une trentaine d'années le français national est défiguré par des mots anglais qui supplantent leurs équivalents français constate Michel Serres. Il ne s'agit pas d'emprunts positifs qui enrichissent notre langue, dit-il aussi ; une langue d'ailleurs réputée accueillante par tradition comme l'affirme Hagège. Il s'agit, bien au-delà d'un simple phénomène de snobisme, d'une forme de collaboration à une langue dominante, de soumission servile que déjà le poète de la Pléiade jugeait méprisante pour notre propre langue qui, à la Renaissance, subissait l'influence du latin.
Et pourtant jamais la francophonie n'avait été aussi étendue qu'aujourd'hui déclare Hagège.
Cette expansion qui fut, à ses débuts au 19 e siècle, de nature colonialiste, est, depuis les années soixante, voulue par les pays eux-mêmes qui adoptent le français - le gouvernement français ayant longtemps tenu à ne pas intervenir pour ne pas être accusé d'ambition hégémonique - rajoute Hagège.
Pourquoi ce paradoxe ?
Le français, ou mieux les français, de francophonie n'ont pas le français national pour référence constate le linguiste. Opinion confirmée par Decoin qui stipule qu'en francophonie chacun parle "son" français sans se soucier du français académique et que, comme en amour on vit donc ensemble séparément. De plus, il affirme que les francophones bénéficient du passé de la langue française qui a toujours été une langue-hôte respectueuse des réalités locales, une langue souple et précise qui a été longtemps la langue des affaires et, note Hagège, dont les français ne se sentaient pas propriétaires. Ainsi, rajoute-t-il, le français tient compte des besoins du pays et se développe parallèlement aux langues locales. Il offre un exemple d'alternance et de respect pour les individualités. Decoin insiste sur ce respect des particularismes et déclare que les francophones ne sont pas ceux qui pensent mieux mais ceux qui veulent penser dans une langue tolérante et que, de ce fait, la francophonie est plus qu'une façon de parler : c'est une façon de penser, c'est vouloir adopter "un mode de pensée et d'action".
Ainsi la langue est aujourd'hui un moyen d'intégration dans une culture francophone plutôt que dans une nation, conclut Serres.
Or c'est cette constatation qui pose des problèmes à l'intérieur de la nation.
En effet Serres constate que la langue souffre parce que le "bon" français devient la langue des pauvres ; les classes dominantes collaborant avec la langue dominante au point de créer un franglais de bon ton que certains ignorent. Il attaque les célébrités médiatiques, les publicistes qui, selon lui, donnent le ton.
Mais qu'y pouvons-nous ?
Serres insiste sur le fait que nous devons d'abord être conscients de cette collaboration. Il rappelle que nous devrions veiller à l'intégrité des langues nationales et réserver l'anglais pour les échanges. Il nous demande de maîtriser plusieurs langues et de sauvegarder leurs spécificités. Il nous demande aussi d'écouter les professeurs de français, protecteurs, selon lui, de la tradition de la langue nationale malmenée par ce qu'il appelle les langues émergentes.
Il y aurait donc simultanément un français national qui dégénère dangereusement par servilité et un français libre, vivant qui affirme son indépendance vis à vis de la langue nationale en variant selon les contingences locales d'une francophonie de plus en plus étendue mais cependant unie par un état d'esprit français.

Après ce bilan par lequel commence la partie objective vous devez exprimer une opinion personnelle et l'étayer par une argumentation. Voici quelques questions qui peuvent vous servir de point de départ pour votre réflexion.
Faut-il brider la langue nationale par un protectorat rigoureux ?
Cette rigueur
- empêcherait toute contamination néfaste voire mortelle pour elle-même
- conforterait les puristes à cheval sur des principes d'usage
- justifierait les notions d'incorrection, de barbarisme, de néologisme
- faciliterait l'étude des écarts en littérature
- mettrait de l'aisance dans la recherche de la beauté formelle
- éviterait que le franglais devienne un jargon intelligible par l'élite, un reflet des classes sociales.
Faut-il accepter cette vie de la langue au nom d'un partage ? Faut-il accepter qu'elle nous échappe en partie en galopant devant nous ? qu'elle se défie de toutes lois de filiation sachant cependant que grâce à la Tradition française qu'elle véhicule elle n'en viendra jamais à trahir cet esprit français ?
Faut-il envisager de conserver à la fois une langue nationale et des langues voisines, une mère et des filles semblables et différentes ? une langue interne et une langue externe ?
 

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