Smart57 link=topic=90199.msg1063407#msg1063407 date=1228934531 a dit:
Pour la prise de poids je suis totalement de ton avis, d'ailleurs je suis déjà en surpoids assez avancé donc je ne vais pas mentir en disant que ça ne me fait pas flipper bien au contraire. Je ne suis pas encore enceinte mais rien que ça, ça me bloque, pourquoi je n'en sais rien mais c'est terrible : j'ai peur de la transformation de mon corps de femme en corps de future maman.
Encore une fois mon désir d'enfant est très ambivalent : d'un côté je meurs d'envie de tomber enceinte mais de l'autre, plusieurs choses me bloquent. Ca peut paraître idiot mais ma foi quand un enfant nait, toutes les cartes sont quelque peu redistribuées dans une famille : nous mêmes nous restons les enfants de nos parents mais les relations et les rapports changent puisque nous adoptons un statut d'égal à égal, nous ne sommes plus seulement les enfants de nos parents mais aussi les parents du petit fils ou de la petite fille. En gros ce ne sera plus jamais pareil : c'est le cycle de la vie qui reprend son cours puisqu'une nouvelle génération nait : nos parents deviennent grands parents, les soeurs ou frères deviennent oncles, parrains ou marraines, etc....
Se crée alors une nouvelle identité à assumer pour chacun, sachant que là aussi un enfant c'est un engagement à vie, une famille se développe et fait son nid. Pour les parents c'est une responsabilité vertigineuse, car quoiqu'il advienne il faudra subvenir à ses besoins, toujours être présent, rester un soutien constant malgré les difficultés. Il y a aussi pour moi un blocage au niveau des relations avec ma mère, mais bon c'est très personnel tout ça.
Ceci dit, je pense qu'un enfant, ça peut être aussi un but auquel se rattacher quand la vie ne réserve que des mauvaises surprises. C'est peut être aussi ce qui permet de se booster et de se battre malgré tout, par respect pour sa progéniture. Et puis il y a aussi toutes les joies et plein de choses que j'ai envie de vivre également comme les premiers pas, les premiers sourires, etc...
Il y aussi en moi ce besoin de transmettre la vie au delà de la mienne, à savoir que ça me rassure de savoir qu'après mon décès, la vie continuera : une partie de ma chair survivra. La roue aura tourné et j'aurai en tant que mère le sentiment de ne pas vivre pour rien. Ne pas avoir et surtout ne pas pouvoir mettre au monde un enfant, pour moi c'est carrément l'échec cuisant de ma vie, il y a deux ans jamais je n'aurai entretenu ce discours, mais aujourd'hui depuis que je suis avec mon nouveau compagnon c'est une certitude absolue.