Pour information .. pour tout ceux qui traite de la communication politique (sous la V république), sachez que dimanche 25 septembre 2005 à 17h05 (hertzien et TNT) sur France 5 il y' a une émission qui traite de ce sujet.
Résumé: Depuis les années 60, la publicité a envahi le domaine de la politique pour mettre en valeur les messages et l'image des politiciens.
Ce documentaire analyse ces liaisons dangereuses entre professionnels de la communication, hommes politiques et médias.
1965 : première élection présidentielle au suffrage universel direct du XXe siècle. Les candidats doivent désormais séduire le public, donc soigner leur image. Jean Lecanuet, surnommé le "Kennedy français", est le premier à avoir recours à la publicité et au marketing, préparant ses passages à la télévision et peaufinant ses affiches. Résultat : au lieu des 4 % prévus dans les sondages, il remporte 16 % des suffrages.
De Gaulle, en ballottage face à François Mitterrand, est obligé de se plier à l'exercice de l'interview télévisée. Les règles du jeu ont changé. Cette élection marque la naissance des débats télévisés, des sondages et du "media training". Des conseillers en communication font leur entrée dans la sphère politique, proposant aux élus ou aux candidats d'améliorer leur gestuelle, leur image et leur discours.
Comme l'explique Arnaud Mercier, politologue, "les hommes politiques sont des élites. Il faut leur apprendre à faire des phrases simples, avec des mots ordinaires". Alors que dans les années 60 les politiciens veulent apprendre l'art de communiquer, dans les années 80 ils parlent de "stratégies" de communication.
Certains déplacements en province ou passages dans des shows télévisés sont organisés de bout en bout... "On utilise chaque média pour ce qu'il sait faire : la télévision pour l'émotion, la presse pour aller plus loin, la radio pour la tendresse et la proximité", précise le publicitaire Jacques Séguéla.
Ce documentaire très complet met aussi l'accent sur les effets pervers de la communication politique. Un tel contrôle du discours et du paraître n'engendre-t-il pas la lassitude des électeurs ? Quelle influence la communication peut-elle avoir sur les décisions prises par les politiques ? Quels rôles la presse et les journalistes jouent-ils ?
Aujourd'hui, la télé est associée au zapping, qui nécessite des questions et des réponses courtes. Les longues démonstrations ne font pas d'audience. Pour toucher un maximum de personnes, les hommes politiques doivent aller sur le plateau d'émissions de divertissement, chez Marc-Olivier Fogiel, Thierry Ardisson ou Michel Drucker. Les rapports entre communication et politique se sont inversés, comme le note l'historien Christian Delporte : "Ce n'est plus la politique qui s'adapte à l'instrument télévisuel, c'est la télévision qui fait la politique."
Durée : 52'
Auteur : Jean-Michel Gaillard
Réalisation : Fabrice Monod et ZAC
Production : France 5 / Label Télé
Année : 2005
Inédit
Les intervenants
Gérard Colé, publicitaire ;
Christian Delporte, historien ;
Jean-Pierre Elkabbach, journaliste ;
Pierre Giacometti, directeur général d'Ipsos ;
Arnaud Mercier, politologue ;
Michel Rocard, ancien Premier ministre et député européen ;
Jacques Séguéla, publicitaire.
A bon entendeur ... bises
Résumé: Depuis les années 60, la publicité a envahi le domaine de la politique pour mettre en valeur les messages et l'image des politiciens.
Ce documentaire analyse ces liaisons dangereuses entre professionnels de la communication, hommes politiques et médias.
1965 : première élection présidentielle au suffrage universel direct du XXe siècle. Les candidats doivent désormais séduire le public, donc soigner leur image. Jean Lecanuet, surnommé le "Kennedy français", est le premier à avoir recours à la publicité et au marketing, préparant ses passages à la télévision et peaufinant ses affiches. Résultat : au lieu des 4 % prévus dans les sondages, il remporte 16 % des suffrages.
De Gaulle, en ballottage face à François Mitterrand, est obligé de se plier à l'exercice de l'interview télévisée. Les règles du jeu ont changé. Cette élection marque la naissance des débats télévisés, des sondages et du "media training". Des conseillers en communication font leur entrée dans la sphère politique, proposant aux élus ou aux candidats d'améliorer leur gestuelle, leur image et leur discours.
Comme l'explique Arnaud Mercier, politologue, "les hommes politiques sont des élites. Il faut leur apprendre à faire des phrases simples, avec des mots ordinaires". Alors que dans les années 60 les politiciens veulent apprendre l'art de communiquer, dans les années 80 ils parlent de "stratégies" de communication.
Certains déplacements en province ou passages dans des shows télévisés sont organisés de bout en bout... "On utilise chaque média pour ce qu'il sait faire : la télévision pour l'émotion, la presse pour aller plus loin, la radio pour la tendresse et la proximité", précise le publicitaire Jacques Séguéla.
Ce documentaire très complet met aussi l'accent sur les effets pervers de la communication politique. Un tel contrôle du discours et du paraître n'engendre-t-il pas la lassitude des électeurs ? Quelle influence la communication peut-elle avoir sur les décisions prises par les politiques ? Quels rôles la presse et les journalistes jouent-ils ?
Aujourd'hui, la télé est associée au zapping, qui nécessite des questions et des réponses courtes. Les longues démonstrations ne font pas d'audience. Pour toucher un maximum de personnes, les hommes politiques doivent aller sur le plateau d'émissions de divertissement, chez Marc-Olivier Fogiel, Thierry Ardisson ou Michel Drucker. Les rapports entre communication et politique se sont inversés, comme le note l'historien Christian Delporte : "Ce n'est plus la politique qui s'adapte à l'instrument télévisuel, c'est la télévision qui fait la politique."
Durée : 52'
Auteur : Jean-Michel Gaillard
Réalisation : Fabrice Monod et ZAC
Production : France 5 / Label Télé
Année : 2005
Inédit
Les intervenants
Gérard Colé, publicitaire ;
Christian Delporte, historien ;
Jean-Pierre Elkabbach, journaliste ;
Pierre Giacometti, directeur général d'Ipsos ;
Arnaud Mercier, politologue ;
Michel Rocard, ancien Premier ministre et député européen ;
Jacques Séguéla, publicitaire.
A bon entendeur ... bises