Une ombre
Où es-tu ? Où es-tu ? Où es-tu ? Où es-tu ?
En fait je le sais, et le pire c’est que je le sais.
Où es-tu ? Où es-tu ? Où es-tu ?
Je sens ton ombre, je vois ton odeur…
Où es-tu ? Où es-tu ?
Mais pourquoi suis-je parti ? Pourquoi es-tu partie ? Pourquoi sommes nous partis ?
Où es-tu ?
Moi je suis las.
Tu m’entends ?
Je sais que je ne parle pas mais
Tu m’entends ? Tu m’entends ?
J’écris bien trop petit
Tu m’entends ? Tu m’entends ? Tu m’entends ?
Quelle douce frénésie !
Tu m’entends ? Dis moi que tu m’entends !
Où je suis ?
Je suis là, juste ici, entre l’enfer et le paradis, le jour et la nuit, le nougat et le fervex.
Je t’entends ?
Hélas non. Tout ce que j’entends c’est le méandre de ma vie.
Peut-être est venue t’enlever la pierre tombale de mes jeunes années. Pourquoi dis-je peut-être ? Là voilà la vraie raison. « J’ai poussé trop vite, j’ai bien appris ma leçon. Voyez comme ça s’effrite un vieux con ! »
Comme un grand navire insouciant la tempête m’a enlevé de la mer pour me perdre dans un lac sans fond et a déchiré ma toile. Et maintenant je rame… Je pars d’une rive pour arriver à l’autre, puis d’une rive pour arriver à l’autre. Dans cette eau calme, pas de lame de fond pour me saborder dans les abîmes profonds et enivrants. Non, je ne dérive même pas. Les courants ont couru vers d’autres horizons. Tout au mieux je patauge. Poséidon doit être sous cortisone ! Ce vieux mérou n’est même pas apte à chalouper ma vie. Ne veux-tu pas lancer un petit galet ? Si seulement celui-ci pouvait ricocher, ricocher, ricocher, ricocher, ricocher…
Alors ma coque pourra à nouveau onduler et dans les ailes d’un albatros je me ferais une voile, je volerai sur l’écume, glisserai sur un tapis d’algues et avec un peu de chance, un rocher qui se demandait pourquoi l’avait-on posé là comprendra sa destinée. Non, je ne veux pas de fin glorieuse à la Jack !!! Je suffoquerai ! Je tenterai à tout prix de m’accrocher à ce magma de coquillages dont ce rocher sera couvert, j’inspirerai la pitié, j’inspirerai ma pitié et implorerai celle des dieux…..en vain.
Où es-tu ? Où es-tu ? Où es-tu ? Où es-tu ?
J287
Toujours paumé dans cet endroit que je connais trop.
Du sable, un lac mais du sable. Pas un seul caillou…
Où alors est ce toi qui n’a pas voulu en lancer ?
Où alors est-ce moi qui n’est plus voulu chavirer ?
Pourtant si, j’ai chavirer. Sans même que le sapin froisse, sans même que la voile ondule mais dans une incompressible envolée de mon cœur. C’est à peine si je distingue encore ta silhouette occupée sur la plage. C’est à peine si je me souviens du son de ton nom. C’est à peine si tu trouves encore une place dans mes souvenirs lointains. Mais c’est sans peine.
Où es-tu ? Où es-tu ? Où es-tu ? Où es-tu ?
En fait je le sais, et le pire c’est que je le sais.
Où es-tu ? Où es-tu ? Où es-tu ?
Je sens ton ombre, je vois ton odeur…
Où es-tu ? Où es-tu ?
Mais pourquoi suis-je parti ? Pourquoi es-tu partie ? Pourquoi sommes nous partis ?
Où es-tu ?
Moi je suis las.
Tu m’entends ?
Je sais que je ne parle pas mais
Tu m’entends ? Tu m’entends ?
J’écris bien trop petit
Tu m’entends ? Tu m’entends ? Tu m’entends ?
Quelle douce frénésie !
Tu m’entends ? Dis moi que tu m’entends !
Où je suis ?
Je suis là, juste ici, entre l’enfer et le paradis, le jour et la nuit, le nougat et le fervex.
Je t’entends ?
Hélas non. Tout ce que j’entends c’est le méandre de ma vie.
Peut-être est venue t’enlever la pierre tombale de mes jeunes années. Pourquoi dis-je peut-être ? Là voilà la vraie raison. « J’ai poussé trop vite, j’ai bien appris ma leçon. Voyez comme ça s’effrite un vieux con ! »
Comme un grand navire insouciant la tempête m’a enlevé de la mer pour me perdre dans un lac sans fond et a déchiré ma toile. Et maintenant je rame… Je pars d’une rive pour arriver à l’autre, puis d’une rive pour arriver à l’autre. Dans cette eau calme, pas de lame de fond pour me saborder dans les abîmes profonds et enivrants. Non, je ne dérive même pas. Les courants ont couru vers d’autres horizons. Tout au mieux je patauge. Poséidon doit être sous cortisone ! Ce vieux mérou n’est même pas apte à chalouper ma vie. Ne veux-tu pas lancer un petit galet ? Si seulement celui-ci pouvait ricocher, ricocher, ricocher, ricocher, ricocher…
Alors ma coque pourra à nouveau onduler et dans les ailes d’un albatros je me ferais une voile, je volerai sur l’écume, glisserai sur un tapis d’algues et avec un peu de chance, un rocher qui se demandait pourquoi l’avait-on posé là comprendra sa destinée. Non, je ne veux pas de fin glorieuse à la Jack !!! Je suffoquerai ! Je tenterai à tout prix de m’accrocher à ce magma de coquillages dont ce rocher sera couvert, j’inspirerai la pitié, j’inspirerai ma pitié et implorerai celle des dieux…..en vain.
Où es-tu ? Où es-tu ? Où es-tu ? Où es-tu ?
J287
Toujours paumé dans cet endroit que je connais trop.
Du sable, un lac mais du sable. Pas un seul caillou…
Où alors est ce toi qui n’a pas voulu en lancer ?
Où alors est-ce moi qui n’est plus voulu chavirer ?
Pourtant si, j’ai chavirer. Sans même que le sapin froisse, sans même que la voile ondule mais dans une incompressible envolée de mon cœur. C’est à peine si je distingue encore ta silhouette occupée sur la plage. C’est à peine si je me souviens du son de ton nom. C’est à peine si tu trouves encore une place dans mes souvenirs lointains. Mais c’est sans peine.