Bon je donne des news au sujet de ma thérapie et je constate que j'avance à petit pas, doucement mais sûrement. Je progresse beaucoup même..
Je fais en ce moment d'abord le point sur ce qui m'a conduit au burn out et il s'avère que j'ai commis des erreurs grossières : il semblerait que je me sois mentie sur toute la ligne. Je pensais me connaître mais je découvre que ce n'est pas le cas du tout et je me suis bercée d'illusions.
D'abord j'ai placé trop d'attentes complètement disproportionnées dans mon travail, j'ai même tout misé sur le boulot en y insérant également le côté affectif de la chose. Or la vie professionnelle ne doit normalement pas en comporter même si on peut tisser des liens ou des affinités plus profondes avec des collègues. Ca reste néanmoins des collègues et donc il faut savoir faire la part des choses, du moins je dois l'apprendre progressivement et prendre de la distance avec mon travail. Je dois donc m'orienter vers des loisirs qui me plaisent vraiment et consacrer plus de temps à ma famille et mes amis pour prendre du recul. Pour diminuer le stress je dois adopter une meilleure hygiène de vie.
Quand j'avais repris mes études, j'avais traversé des périodes difficiles auparavant et j'ai beaucoup ramé au cours de mon activité professionnelle en intérim. Du coup je pensais qu'avec ma formation et surtout mon diplôme j'allais décrocher si je puis dire l'eldorado et la terre promise. Or quand je l'avais obtenu j'ai constaté douloureusement que la réalité était toute autre et que finalement ce n'était pas plus difficile ou plus facile de trouver un poste. Il fallait encore se battre pour se faire une place.
Je suis partie en Normandie, mais ça n'avait rien donné et en plus je me suis aperçue que je n'avais pas supporté l'éloignement géographique. Qui plus est lorsque j'avais cherché un job en Lorraine j'ai mis du temps et mon diplôme m'avait permis certes d'obtenir plus de propositions mais je pense surtout que mon expérience pro et ma maîtrise des langues y ont aussi grandement contribué si ce n'est guère plus. Et par la suite mon CDI, on ne me l'a pas offert sur un plateau, j'ai du beaucoup donner pour l'obtenir....
Et par ailleurs quand j'avais décroché le job je pense qu'il y a eu malentendu : en gros le consultant qui m'avait accueillie en entretien m'avait expliqué entre autres que c'était LE poste à décrocher. Bref il fallait décrocher la lune pour l'obtenir (4 entretiens quand même :laugh: :laugh
, que c'était un fabuleux tremplin et tutti quanti...Mais tout cela c'était du baratin et pourtant j'y ai cru par ambitions démesurées. Seulement mon patron, quant à lui, cherchait son assistante de direction pour le seconder et non une personne pour un poste tremplin de 2 à 3 ans maxi !!!
Résultat avec ces malentendus, il y a eu grosse frustration de ma part. Conclusion : j'étais démotivée et blasée, en guerre contre lui.... Et au fil du temps je me suis demandée pourquoi j'ai réalisé tant d'efforts pour réaliser ces études supérieures alors que rien ne change, pourquoi se casser la tête. J'étais prête à partir même à changer de voie mais au final je sentais aussi que quelque chose n'allait pas puisque j'avais le sentiment de passer à côté de ma vie perso en l'occurence....
Objectivement parlant avec le recul, je suis capable de dire aujourd'hui qu'au vu de mon parcours et de mes diplômes et qualifications je suis à ma place puisque j'exerce de surcroît la fonction d'assistante de direction, la profession pour laquelle je me suis formée avec le temps. Lorsque je cherchais encore un poste j'avais rencontré des employeurs me qualifiant de surdimensionnée et ces discours m'ont déboussolée : je pense aujourd'hui que compte tenu du fait que mes attentes professionnelles furent si démesurées et disproportionnées par rapport au réel, ces patrons ont pris peur et n'ont pas voulu m'embaucher par peur de me voir frustrée jusqu'à quitter la fonction.
Et ceux qui prétendent que je ne suis pas à ma place ont tout faux, puisque même si je possède un certain background culturel, je n'ai pas peur d'affirmer qu'il reste relatif puisque d'autres personnes sont largement plus brillantes que moi. Au final pour moi ça ne veut même pas dire grand chose...Et ma foi ce n'est pas compliqué de lire certains livres si l'on s'y intéresse et donc de développer ses connaissances personnelles. Encore faut-il le vouloir.
Bref je pensais aussi être une femme carriériste, capable de tout sacrifier pour son job alors qu'en fait si c'était le cas, j'en mourrais...J'en suis incapable et je ne souhaite même pas cette vie où je dois courir après une position enviée pour la gloire ou pour l'argent ou que sais-je encore...dans un rythme endiablé...Je pensais aussi être dotée d'une énergie inépuisable mais mon corps a répondu à ma place, il refuse de continuer ainsi..
Désormais j'en suis au point suivant : je dois maintenant découvrir mes vraies valeurs, savoir ce qui me fait vraiment plaisir et apprendre à me connaître réellement sans jouer à l'autruche et sans tabous pour me sentir en adéquation avec moi-même et devenir cette fois celle que je suis réellement...
Tout un programme pour 2008 ! :blush: :biggrin: :chessy: Mais je n'ai qu'une chose à dire : même si ce fut douloureux, et même si je suis en convalescence actuellement, mon burn out m'a sauvé la mise et surtout la vie car sinon j'aurais sans doute continué sur ma lancée jusqu'à totalement me détruire. Ce fut une épreuve salutaire histoire de remettre les pendules à l'heure !