Risque De Change

Leonhart

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Yop tout le monde,

Bon en fait, j'ai pas de probleme particulier, mais etant donne que ce n'est pas un theme facile, j'ai pense creer ce post pour permettre de reviser sur le risque de change...

Autrement dit, vous pouvez dire tout ce que vous savez sur le risque de change...

:arrow: Quand est ce qu'il nait ?

:arrow: Appreciation/ Depreciation ---> Exportateur Importateur

:arrow: Techniques de Couverture (etapes des techniques)

:arrow: Raisonnement logique des etapes d'apres les formules.

Enfin bref, j'espere que ce post va devenir une encyclopedie sur le risque de change afin qu'on se perfectionne les uns les autres...
 

YoRuN

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Bonne initiative, donc j'essaye d'embrayer :wink:

:arrow: Naissance du risque de change

. Pour l'exportateur : le risque de change apparait dès lors qu'il procède à une cotation en devises. Il est alors incertain et devient certain quand la cotation est acceptée.

. Pour l'importateur : le risque apparait et est certain dès qu'il accepte la cotation.


:arrow: Appréciation / Dépréciation (je ne parlerai que de la devise)

. Pour l'exportateur : une appréciation de la devise est complètement bénéfique dans la mesure où 1 devise qu'il reçoit génère une plus grande quantité de monnaie que prévu. En revanche une dépréciation de la devise lui est préjudiciable étant donné qu'au moment de changer sa devise en monnaie, il recevra moins que prévu.

. Pour l'importateur : une appréciation de la devise (donc maintenant on est dans l'autre sens, l'importateur paye avec une devise étrangère) lui est préjudiciable ; il lui faudra plus de monnaie que prévu pour obtenir la somme souhaitée en devise. Inversement pour la dépréciation.

:arrow: Techniques de couverture

Je laisse le soin à Kiefer de développer les étapes, je ne me prononcerai que sur les techniques :wink:

. COFACE (CIME, CIME +, NEGO, NEGO +)
. couverture à terme
. option de change
. affacturage (transmission du risque au factor)
. facuration en monnaie.

On notera que la mobilisation de créances nées à l'étranger (MCNE) n'est pas une couverture dans la mesure où la banque repercute la variation de la devise sur l'exportateur au moment où elle se fait payer par l'importateur.

:arrow: Raisonnement logique des étapes.

Heu je ne sais pas quoi dire :wink:
 

Leonhart

New Member
Merci, YoRun, tu fais avancer le post, ca me fait reviser pour la deuxieme annee en meme temps. :wink:

Je vais essayer de rappeler les differents moyens de couverture selon mon reste de connaissance de premiere annee :wink:
Si je me trompe ou si je suis incomplet, je compte sur vous pour rectifier :wink:


Couverture a terme...

Il s'agit de figer le cours de la monnaie, une fois la cotation etablie, par la banque qui va nous donner un cours a terme.

Les operations qu'effectue la banque pour etablir ce cours a terme est qu'elle emprunte au taux preteur de la devise, puis elle les place en attendant l'echeance. Apres echeance, elle prete au taux emprunteur des euros...Arf, YoRun, please help, je me souviens plus bien du raisonnement... :oops: :mrgreen:

Option de change...

Efficace pour les Appels D'offre, on a une couverture a terme ou l'on peut speculer et on est pas oblige, de la valider a l'echance si le cours SPOT (cours actuel) est plus interessant.

Affacturage...

Le factor rachete nos factures moyennant une commission, il supportera le risque de change. Methode efficace pour les PME qui ont un BFR eleve et qui ont besoin d'argent rapidement.

COFACE

Peu de souvenir si ce n'est qu'il me semble que le NEGO + permet la speculation alors que le NEGO, non... :mrgreen:


Bon, bah j'attends vos corrections et vos supplements :wink:

Merci
 

YoRuN

New Member
Rien à redire ;-)

J'ajouterai juste concernant l'option de change que même si l'exportateur choisi de ne pas utiliser son option, il a payé une commission à la banque qu'il ne peut pas récuperer.

Egalement pour l'affacturage, on notera que le factor n'accepte pas de reprendre toutes nos créances... Il accepte seulement celles qui sont susceptibles d'être payées... Pas folle la guepe :wink:
 

Leonhart

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S'il y en a d'autres qui veulent argumenter le post encyclopedique du risque de change :mrgreen:

ou y a t'il quelqu'un pour expliquer les operations faite par la banque pour etablir un cours a terme ?
 
Bonjour Kiefer, bonjour Yorun. Vos interventions sur ce forum sont d'une grande qualité. ça fait plaisir de lire des étudiants compétents, intelligents et modérés.

Kiefer, voici ma modeste contribution relative à la façon dont la banque procède pour fixer un cours à terme :

N.B la démonstration qui suit est valable uniquement pour un exportateur qui cherche à se couvrir contre le risque de change. Pour répondre à la problématique d'un importateur, il suffit d'opter pour le protocole inverse.

Tout d'abord, que craint l'exportateur dans le cas où sa facture est libellée en devise? Il craint une dépréciation de la devise et par conséquent une appréciation de sa monnaie nationale. Pour se couvrir contre ce risque, l'exportateur peut opter pour une vente à terme de devises auprès de sa banque.

En quoi consiste la vente à terme? La banque de l'exportateur s'engage à acheter à ce dernier à l'échéance du contrat de vente à terme les devises cédées.
Le cours d'achat des devises cédées par l'exportateur à sa banque est fixé à la signature du contrat de vente à terme de devises.
A partir de ce moment là, l'exportateur a neutralisé son risque de change puisque celui-ci est transféré sur la banque.

La banque elle aussi va se couvrir contre le risque de change. Comment?

Etape 1 = Elle emprunte l'équivalent du montant en devises au taux prêteur du marché.

Etape 2 = Elle convertit les devises empruntées en monnaie nationale. Cette transaction s'effectue sur le marché des changes au comptant au cours acheteur.

Etape 3 = Le montant libellé en monnaie nationale obtenu après conversion (cf étape 2), est placé sur le marché monétaire interne au taux emprunteur.

Etape 4 = A échéance, l'importateur procède au paiement de la facture. A partir de ce moment, la banque rembourse l'emprunt contracté en devises (cf étape 1). Puis elle récupère la somme placée sur le marché monétaire interne (cf étape 3) et la reverse à l'exportateur.

Remarques :

:arrow: Si le taux emprunteur sur la monnaie nationale est SUPERIEUR au taux prêteur de la devise, on dit qu'il y REPORT. Dans ce cas, on est en présence d'une situation favorable pour l'exportateur puisque la banque prête ses euros à un taux supérieur au taux auquel elle a emprunté les devises. Cette situation est favorable à l'exportateur car la banque lui rachète ses devises à un cours plus élevé que le cours au comptant.

:arrow: Si le taux emprunteur sur la monnaie nationale est INFERIEUR au taux prêteur de la devise, on dit qu'il y a DEPORT.
Ce cas de figure est défavorable pour l'exportateur puisque la banque réalise une perte due au différentiel de taux d'intérêt. Cette perte est répercutée sur l'exportateur dans la mesure où la banque lui rachète sa créance à terme à un cours moins élevé que le cours au comptant.
 

YoRuN

New Member
Phénix77 a dit:
Bonjour Kiefer, bonjour Yorun. Vos interventions sur ce forum sont d'une grande qualité. ça fait plaisir de lire des étudiants compétents, intelligents et modérés.

C'est très gentil, mais je ne me considère pas comme un étudiant compétent, intelligent et modéré :lol: Loin de là. Il y a juste quelques points que j'ai bien compris et j'essaye d'aider ceux qui ont moins compris :wink:

En tout cas, chapeau pour ta démonstration. Le processus a toujours été un peu flou pour moi, maintenant je vois parfaitement le cheminement.

Nota : Au niveau de l'étape 4, on pourrait également dire (corrige moi si je me trompe) que cette opération n'a été rentable pour la banque que si la pluvalue générée grâce au placement de la devise est supérieure à la somme qui peut-être perdue en cas de dépréciation de la devise, non ?
 

YoRuN

New Member
Autant pour moi, en relisant il y a des éléments obscurs... Donc si tu peux m'aider :wink:

. Etape 2 : Je ne comprends pas pourquoi la conversion se fait au cours acheteur : c'est parce qu'elle les vend à une autre banque qui donc les achète ? (schématiquement hein :wink: )

. Etape 4 : "Puis elle récupère la somme placée sur le marché monétaire interne (cf étape 3) et la reverse à l'exportateur."

C'est donc bien de la monnaie qu'elle donne à l'exportateur, mais en gardant une commission je suppose, soit une partie de la pluvalue générée grâce au placement ?
 
YoRuN a dit:
Autant pour moi, en relisant il y a des éléments obscurs... Donc si tu peux m'aider :wink:

. Etape 2 : Je ne comprends pas pourquoi la conversion se fait au cours acheteur : c'est parce qu'elle les vend à une autre banque qui donc les achète ? (schématiquement hein :wink: )

. Etape 4 : "Puis elle récupère la somme placée sur le marché monétaire interne (cf étape 3) et la reverse à l'exportateur."

C'est donc bien de la monnaie qu'elle donne à l'exportateur, mais en gardant une commission je suppose, soit une partie de la pluvalue générée grâce au placement ?

Oui Yorun, c'est exactement ça, pour déterminer si la transaction se fait au cours acheteur ou vendeur, on se place du côté du prestataire de service. Effectivement la banque de l'exportateur (A)vend ses devises contre de la monnaie nationale à une banque (B)au cours acheteur. (la banque B achète des devises avec sa monnaie nationale).

Inversement, le cours vendeur est appliqué dans le cas où l'on cherche à se couvrir contre le risque de change lors d'une opération d'importation dont le processus respecte les étapes suivantes :
:arrow: La banque de l'exportateur(A) emprunte le montant de la facture en monnaie nationale au taux prêteur.
:arrow: La banque (A) change cette monnaie nationale contre la devise auprès d'une autre banque (B). Pour procéder à cette conversion, la banque B applique le cours vendeur (elle vend sa monnaie contre une devise).
:arrow: Elle place les devises obtenues au taux emprunteur du marché. A l'échéance, ces devises permettront de régler le fournisseur.

Le déport est favorable à notre importateur et le report lui est défavorable.



Concernant l'étape 4 (cas de l'exportateur), tu as raison : A la somme en question il faut retrancher la commission perçue par la banque qui se rémunère au passage. Quelle que soit la position (déport ou report).
 
YoRuN a dit:
C'est très gentil, mais je ne me considère pas comme un étudiant compétent, intelligent et modéré :lol: Loin de là. Il y a juste quelques points que j'ai bien compris et j'essaye d'aider ceux qui ont moins compris :wink:

Ah, et j'ai oublié : humble :wink:
 
YoRuN a dit:
Nota : Au niveau de l'étape 4, on pourrait également dire (corrige moi si je me trompe) que cette opération n'a été rentable pour la banque que si la pluvalue générée grâce au placement de la devise est supérieure à la somme qui peut-être perdue en cas de dépréciation de la devise, non ?

Je pense que le terme de plus value est inapproprié. On réalise une plus value lorsqu'on revend quelque chose dans l'état où on l'a acheté plus cher que ce qu'on l'a acheté.
Dans le cas que tu cites, je dirais plutôt qu'il a été judicieux de recourir à une couverture à terme.
 

YoRuN

New Member
Pas pluvalue, mais interets générés par la placement alors, non ? :wink:

Merci pour toutes ces infos. Je vais faire en sorte de me refaire le processus, histoire de voir si tout est clair.

Et dis moi, tu es enseignant en BTS ? Etudiant ?
 

Leonhart

New Member
Ouah, le post mortel, bon je viens d'arriver mais je vais me mettre a lire tout ce pave encyclopedique pour me raffraichir la memoire, et je l'imprimerai en rentrant chez moi comme fiche de revision :lol:

Merci a vous deux...J'espere que ca va continuez ainsi :wink:
 

YoRuN

New Member
Fin de deuxième année et bientot ecole de commerce.

Chapeau en tout cas !!! Le change est je pense la partie la plus dure à assimiler en BTS CI (à moins de jouer en bourse et de connaitre les grands phénomènes) et vu ce que tu as compris, je peux supposer que ton bts se passera très très bien :wink:
 
En écrivant de la sorte, d'une part on n'a pas spécialement envie de te répondre et d'autre part, avec ce niveau en orthographe, difficile d'intégrer un BTS CI.