Loi Badinter

neela24

New Member
bonjour à tous,voila s'il vous plait j'ai besoin d'un conseil:
il concerne la Loi badinter (5 juillet 1985),je voudrais savoir quand l'utiliser et pourquoi
je sais qu'on l'utilise lors d'accident auto mais est-ce systématique?
s'il vous plait j'en ai vraiment besoin!!!je suis en pleine révision!!
merci beaucoup.
 

roscof

New Member
seulement s'il y a mort d'homme ou blessure sur la personne :en tant que passager d'un véhicule ; en tant que piéton ; en tant que cycliste ; en tant que conducteur d'un véhicule non responsable d'un accident ou ayant une responsabilité partagée
la loi du 5 juillet 1985 confère aux personnes blessées ou aux ayants-droit des personnes décédées, des droits particuliers.

l'assureur du vehicule impliquee fait une offre d'indemnisation à la victime, ou à ses ayants-droits si la victime est décédée.

j'espere t'avoir eclaircie
 

neela24

New Member
merci beaucoup pour votre aide j'ai cherché sur le net mais j'ai pas pensé à regarder sur jurisques!! :dacc:
sa m'aide bien car effectivement j'avais pas compris tout ca.encore merci.
 

LEON02

New Member
Je n'arrive toujours pas à comprendre que des étudiants du BTS n'aient pas les ouvrages dédiés comme "le réglement des sinistres automobile " aux éditions SEFI.
La loi Badinter y est expliquée à partir de la page 119 dans des termes simples.
Un extrait:

8. L’indemnisation des accidents de la circulation impliquant un véhicule terrestre à moteur.

La loi du 05 juillet 1985 a été conçue pour améliorer le sort des victimes et , finalement, délimiter le droit positif en confirmant ou en excluant certaines extensions jurisprudentielles. L’innovation réside dans le fait que, souvent la présence d’un véhicule terrestre à moteur, va contraindre son propriétaire et, à travers lui, son assureur à indemniser alors qu’aucune faute ne lui est reprochée ou même si le dommage peut être imputé à un autre.

Par exemple, lorsque le responsable n’est pas assuré ,une victime peut réclamer la réparation monétaire de son préjudice à un autre des assureurs parmi les véhicules impliqués sans aucune notion de responsabilité. C’est ainsi que se concrétise l’obligation de réparer.

8.1 Les principales caractéristisques de la loi du 5 juillet 1985
La loi est fondée sur trois axes essentiels.
- La notion de responsabilité disparaît au profit de la notion d’implication
- Les articles sont spécialisés en fonction du statut de chacun
- Les fautes comportent des graduations   

8.1.1 Notion d’accident et d’implication d’un  véhicule terrestre à moteur (à l’exception des trains et tramways)

L’implication concerne les accidents survenus :
- en tous lieux: privé ou public..
- que le véhicule soit en mouvement ou non . La loi ne s’applique pas entre les concurrents d’une compétition sportive automobile, ni aux dommages causés volontairement.
L’implication d’un véhicule ne donne pas lieu à discussion lorsqu’il y a collision. En l’absence de contact, la victime doit prouver que la présence du véhicule a eu un effet sur son comportement. A défaut , l’implication ne sera pas retenue.
Le cas de force majeure n’est plus exonératoire.
8.1.2 La spécialisation des fondements juridiques

Le principe de base réside dans le fait qu’il pèse sur le conducteur d’un VTM une présomption d’obligation à réparer les conséquences matérielles ou corporelles causées à autrui. Toutefois, les possibilités d’exonération totale ou partielle découleront  de la nature des dommages et de la position de la victime au moment des faits.
Dommages corporels aux victimes sauf conducteur de VTM --)article 3
dommages matériels ou corporels aux conducteur de VTM----) article 4
dommages matériels  aux Biens sauf conducteur de VTM     --)article 5


Pour mettre en cause un conducteur de VTM , seuls ces articles peuvent être invoqués. Par conséquent, les articles 1382,1383,1384-1 du code civil sont écartés.
Où trouve-t-on ces articles ?
Les articles ayant trait a l’obligation de réparer sont intégrés dans le code civil juste après l’article 1384-1.

8.1.2 Les  fautes des victimes

Le propriétaire d’un véhicule impliqué ne peut invoquer la force majeure ou le fait d’un tiers pour échapper à l’obligation d’indemniser un tiers. (article 2 de la loi du 5 juillet 1985)

Le caractère exonératoire des fautes a  été gradué en fonction du statut de la victime et de la nature des dommages.


8.1.2.1 Les dommages aux biens

Le  régime applicable aux biens  tels que ceux aux véhicules non motorisés, par exemple,d’une  victime ( art 5).
« la faute ,commise par la victime a pour effet de limiter ou d’exclure l’indemnisation des dommages aux biens qu’elle a subis. ………………… »

La faute va être appréciée en fonction de son influence sur le mécanisme de l’accident. Cependant, du fait de la présomption,il appartient  au conducteur du véhicule impliqué de démontrer la faute de l’autre pour ne pas être tenu de verser tout ou parie des dommages matériels.
Le sort des dommages aux biens peut-il être différent de celui donné aux atteintes corporelles ?
Cette  faute est limitée aux conséquences matérielles et ne fait pas obstacle  à l’indemnisation du corporel pour les piétons, les cyclistes, les  cavaliers, les  conducteurs d’engins non motorisés.

Exemple :
un automobiliste heurte un cycliste de +70 ans qui lui refuse la priorité en raison d’un panneau STOP. L’automobiliste n’est pas contraint de payer les réparations de la bicyclette. En revanche, le dommage corporel est traité différemment comme nous le verrons ci-après.




8.1.2.2. les dommages aux conducteurs ou le régime légal du préjudice  corporel ou matériel du conducteur du véhicule terrestre à moteur.
L’article 4 énonce: «  la faute commise par le conducteur du véhicule a pour effet de limiter ou d’exclure l’indemnisation des dommages qu’il a subis. »
C’est l’inverse des articles 1382, 1383 puisque ceux-ci imposent à la victime de démontrer la faute de l’auteur du dommage. Dans ce cas, pour échapper à son obligation de réparer la preuve d’une faute de l’autre conducteur doit être rapportée par le conducteur qui est actionné, et, en fonction de son degré d’importance dans la réalisation du dommage, celle-ci réduit ou exclut l’indemnisation.
· Si la faute est liée au comportement routier ( par exemple un écart à gauche), la part de responsabilité mise à la charge de l’un aura forcément une correspondance sur la part de l’autre.
Exemples :
1.Si A est exclut de l’indemnisation, B la reçoit en totalité.( Et vice-versa)
2.Si A a commis une faute réduisant de 50% son indemnité, B aura donc également commis une faute réduisant son indemnité dans la même proportion.

Comment se résoud le sinistre si aucun des conducteurs ne prouvent la faute de l’autre ?
Si la faute de A ou de B n’est pas prouvée. Chacun des conducteurs devra indemniser la totalité du dommage de l’autre.

                                     Cas 21. Cas 13. IDA. IRCA
Ces conventions appliquent un partage lorsque, dans les cas cités, le comportement fautif n’est pas toujours  démontré. Le rôle de l’assureur est d’indemniser préalablement, et, selon le droit commun son client. Dans ces situations, l’assuré doit percevoir systématiquement la totalité de son préjudice.
Cette donnée juridique n’est pas nouvelle puisqu’elle reprend la jurisprudence donnant lieu à l’application réciproque de l’article 1384.1.



8.1.2.3 Les  fautes opposables aux non- conducteurs de VTM en matière de préjudice corporel,exclusivement.

L’objectif de la loi est de faire peser sur les conducteurs une responsabilité dont il serait plus difficile de s’exonérer. La circulation automobile est une nuisance qui fait supporter injustement sa dangerosité aux autres usagers. Elle a écarté la faute banale car prévisible et protège les catégories de la population les plus vulnérables.

les victimes ( autres que les conducteurs de véhicule terrestre à moteur ) : Il faut entendre les passagers, les cyclistes et les piétons etc

Ø Les victimes vulnérables souvent qualifiées de super- privilégiées.

L’article 3 attribue à un profil particulier de victimes une protection juridique supérieure.

« ………les victimes désignées à l’alinéa précédent ,lorsqu’elles sont âgées de moins de 16 ans ou de plus de soixante dix ans, ou lorsque, quel que soit leur âge, elles sont titulaires , au moment de l’accident, d’un titre leur reconnaissant un taux d’incapacité permanente ou d’invalidité au moins égal à 80 pour 10, sont, dans tous les cas, indemnisées des dommages résultant des atteintes à leur personne qu’elles ont subis.
Toutefois, dans les cas visés aux deux alinéas précédents, la victime n’est pas indemnisée par l’auteur de l’accident  des dommages résultant à sa personne lorsqu’elle a volontairement recherché le dommage qu’elle a subi. »
· Donc, synthétiquement ,les victimes ,autres que les conducteurs de VTM :
- âgées de -   16 ans ou de  + 70 ans.
- Invalide à partir de 80%.
Pour celles-ci , l’absence d’indemnisation ne peut résulter que d’une recherche volontaire du dommage : suicide ou mutilation. Cette très faible possibilité d’écarter l’obligation de réparer leur vaut d’être appelée les victimes super -privilégiées.

Profil de la victime autre que conducteur d’un VTM Exonération de l’obligation de réparer
- moins de 16 ans- plus de 70 ans- invalidité à 80% et plus Suicideoumutilation

Ø Les autres victimes non conductrices d’un VTM

Ce sont, en général, les piétons , cyclistes, passagers de véhicules terrestres à moteur, etc, en dehors des cas précités.
Pour exclure leur indemnisation, la loi exige une faute inexcusable ....et exclusive du dommage.
Cette disposition résulte de l’article 3 :
« les victimes , hormis les conducteurs de véhicules terrestres à moteur, sont indemnisées des dommages résultant des atteintes à leur personne qu’elles ont subis, sans que puisse leur être opposée leur propre faute à l’exception de la faute inexcusable si elle a été exclusive du dommage. »   

La définition de la faute inexcusable  résulte de 11 arrêts rendus le 10 juillet 1987.
«  Seule est inexcusable, la faute d’une exceptionnelle gravité, exposant sans raison valable son auteur à un danger dont il aurait du avoir conscience. »

Exemples de faute inexcusable:
- piéton traversant en courant, la nuit, un boulevard périphérique.
- un piéton traverse de nuit une autoroute
- un cycliste qui, circulant en sens interdit , brûle un feu rouge.
- un piéton s’oppose au déplacement de son véhicule par un chariot élévateur en s’accrochant près à celui-ci. La cour de Cassation a estimé qu’il y a faute inexcusable par arrêt du 05.06.2003.   
Exemple avec absence de faute inexcusable :
    Un piéton vêtu de noir sous la pluie traverse à un feu rouge.
   
Rappel
Il faut que soit inexcusable et qu’elle soit la  seule faute de la victime à l’origine du dommage.
Il n’existe donc pas de possibilité de partage.
Si un passager omet de ceindre sa ceinture et que le conducteur du véhicule commet une faute, les blessures du passgers seront indemnisés en totalité
 

jassure

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LEON02 link=topic=22281.msg200680#msg200680 date=1145344311 a dit:
Je n'arrive toujours pas à comprendre que des étudiants du BTS n'aient pas les ouvrages dédiés comme "le réglement des sinistres automobile " aux éditions SEFI.

Ce n'est pas faute pourtant de citer dans la bibliographie proposée dans mon blog ces ouvrages comme étant les premiers dédiés pédagogiquement au BTS Assurances... Paris ne s'est pas fait en un jour :wink2:
 

LEON02

New Member
C'est exact. Je crois que les étudiants en Bts donnent peu d'importance au manuel à tort alors qu'en fac , les ouvrages constituent le tissu de la formation. Le fait de se contenter du cours du prof augmente le risque d'échec.
 

Camille_Honnete

New Member
On aimerait tous pouvoir étayer nos bibliothèques de ces précieux ouvrages. Malheureusement, pour nous élève-alternants, bien souvent, autonomes financièrement de nos parents, nous devons faire face à de bas salaire, et des ouvrages pas très abordables. Si je sonde les élèves de ma classe, les achats des "Grands principes de l'assurance" et des codes, ont été de véritable "crève-budget". Ajoutons à cela, les achats de magazines économiques, de l'assurance, qui ont également un coût élevé.

On se contente alors, de la documentation présente dans nos entreprises ( bien souvent un peu désuète, mais utile), des rares supports se trouvant dans nos écoles, des gratuits à disposition et ceux que l'on peut se prêter entre nous. Messieurs, ne croyez donc pas, que c'est par dilettantisme, et facilité que nous venons vous solliciter, mais par souci de s'en sortir avec le système D. Le seul système, que nous permet nos moyens.
 

liloone

Best Member
Je suis d'accord avec Camille ... les livres sont cher ... en moyenne 50 ou 60 euros l'ouvragre, il faut pouvoir se le permettre !!!

Puis si on devait acheter un livre à ce prix la pour chaque matière ou chaque domaine d'assurance étudiée on aurait du mal à s'en sortir pour réviser ... enfin c'est mon avis d'ancienne BTS Assu !
 

LEON02

New Member
liloone link=topic=22281.msg769156#msg769156 date=1195802533 a dit:
Je suis d'accord avec Camille ... les livres sont cher ... en moyenne 50 ou 60 euros l'ouvragre, il faut pouvoir se le permettre !!!

Puis si on devait acheter un livre à ce prix la pour chaque matière ou chaque domaine d'assurance étudiée on aurait du mal à s'en sortir pour réviser ... enfin c'est mon avis d'ancienne BTS Assu !
le livre cité vaut 15 €. Presque 10 fois moins qu'un jean.
 

liloone

Best Member
LEON02 link=topic=22281.msg769212#msg769212 date=1195807572 a dit:
le livre cité vaut 15 €. Presque 10 fois moins qu'un jean.

:chessy: je préfère le jean ... oui j'avoue celui la est raisonnable pour une fois !! mais 15 + 15 + 15 + 15 .. ca fait beaucoup à la fin des 2 ans !

Et je pense que quand on a un bon prof et qu'on ecoute bien les cours ca suffit pour comprendre  :happy:
 

quicherche1

New Member
La différence entre un étudiant en fac et l'alternance ou l'école à plein temps, c'est que l'étudiant à beaucoup de temps pour lire ses bouquins que n'a pas forcément le second.
 

LEON02

New Member
quicherche1 link=topic=22281.msg769313#msg769313 date=1195815668 a dit:
La différence entre un étudiant en fac et l'alternance ou l'école à plein temps, c'est que l'étudiant à beaucoup de temps pour lire ses bouquins que n'a pas forcément le second.
c'est vrai, mais, le second oublie aussi qu'il est tenu à un travail personnel. Il faut en plus du prof, consulter les autres ouvrages et lire la presse professionnelle.
N'oublions pas qu'au minimum d'efforts correspond le minimum de réussite. :notstupide:
 

LEON02

New Member
liloone link=topic=22281.msg769220#msg769220 date=1195808130 a dit:
:chessy: je préfère le jean ... oui j'avoue celui la est raisonnable pour une fois !! mais 15 + 15 + 15 + 15 .. ca fait beaucoup à la fin des 2 ans !

:happy:
attention de ne pas finir avec la veste :aplause:
 

liloone

Best Member
LEON02 link=topic=22281.msg772612#msg772612 date=1196260119 a dit:
attention de ne pas finir avec la veste :aplause:

rooo ca va je rigolais ... je suis la première à m'intéresser au livre d'assurance !!! mais bon c'est vrai qu'ils sont cher ... si j'avais pu, ya beaucoup de livre que je me serai procuré ...

allez revenons au sujet :fleche:
 

Jouby

New Member
Tiens en parlant de ça, l'école nous a fournit "Les grands principes de l'assurance" hier.
J'étais trop contente, parce que normalement il est à 55€, j'l'ai déjà bouquiné, il vaut le coup celui-là pour ceux que ça intéresse.


Mais bon, comme dit Liloone, normalement il faut parler de la loi badinter :happy:
 

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