Session 1984 : sujet "Tourisme montagnard : l'Arc Alpin"
"Au début des années 1960, Joseph Fontanet, secrétaire d'Etat chargé du Tourisme, déclarait : "Nous possédons dans les Alpes du Nord le plus beau et le plus vaste domaine skiable du monde."
En 1981, un promoteur français, parmi les plus célèbres, répondait comme un écho : "Nous avons perdu la bataille du ski européen."
Entre ces deux dates, s'est développé, ponctué par la déclaration du Président Giscard d'Estaing à Vallouise donnant un coup d'arrêt aux implantations en haute montagne, l'essentiel de l'équipement des montagnes françaises pour le tourisme.
Quelle vision de la montagne française ces deux affirmations traduisent-elle elles? Dans quelle mesure tiennent-elles compte de ses possibilités physiques et culturelles? Les espaces montagnards des pays voisins ont-ils connu pareille démarche? Quelles conclusions en tirez-vous?
Un document joint : centres et stations de tourisme dans les Alpes (carte)
Proposition d'analyse articulée selon un plan apparent
INTRODUCTION
Le sujet proposé oblige à une analyse du "modèle" alpin (emploi de la terminologie de "modèle" en raison de l'affirmation : "Le plus beau et le plus vaste domaine skiable du monde", figurant dans l'intitulé du sujet).
Le sujet oppose deux périodes : 1960 et 1981, entre lesquelles l'essentiel de l'aménagement de nos massifs fut réalisé : l'homme devient dont le grand vainqueur de l'espace.
Il convient d'analyser cette politique nationale d'aménagement de nos massifs, qui a été menée de pair par le gouvernement et les promoteurs. le candidat sera ensuite à même de comparer cette politique nationale à celle de nos pays voisins, c'est-à-dire les différents pays se partageant l'arc alpin.
A. CONDITIONS PHYSIQUES ET HUMAINES DU MILIEU
-Rappel des données topographiques
-Rappel des données climatiques
-Le manteau végétal sera le résultat de la combinaison topographie - climatologie
-Rappel du milieu humain
B. LA CONQUETE DU MASSIF : AMENAGEMENT
1. Première génération de stations de sports d'hiver (stations dites de vallées)
Exemples : Chamonix en France, Saint-Moritz en Suisse, Courmayeur en Italie, Badgastein en Autriche
2. Seconde génération de stations de sports d'hiver (stations dites de balcons)
Exemples : Courchevel, Méribel, val d'Isère en France, Verbier en Suisse, Sestrières en Italie
3. Troisième génération de stations de sports d'hiver (stations dites intégrées)
Exemples : Avoriaz, Les Menuires, Val Thorens, Les Arcs, La Plagne, Tignes,Super-Devoluy, Flaine, Isola 2000
4. Quatrième génération de stations de sports d'hiver (stations villages)
Exemple : Valmorel dans la vallée de la Tarentaise
C. POLITIQUE EUROPEENNE COMPARATIVE DE L'ARC ALPINS (NOS PAYS VOISINS : SUISSE, AUTRICHE, ITALIE, EX RFA, EX YOUGOSLAVIE)
CONCLUSION
Cette étude permet de conclure sur une grande diversité entre les différents pays évoqués, diversité liée aux critères de situation (donc accessibilité), aux critères physiques (altimétrie, climatologie...), aux critères humains (traditions), à la politique menée dans chaque pays face au tourisme montagnard,...
Malgré cette diversité, l'ensemble des Alpes constituent la plus forte densité récréative montagnarde internationale.
La France a conquis la première place de ce marché. Un atout considérable : ses liaisons intervallées.
La prospective semble donc encourageante, malgré, depuis quelques années, ue certaine stagnation de la demande en raison d'un nouveau phénomène naissant : l'exotisme hivernal. Mais inversement se développe, à destination des Alpes du Nord, un mouvement de week-end.
Evoquons tout de même le grand problème de nos stations : la concentration spatio-temporelle des flux touristiques hivernaux, victimes des congés scolaires (et ceci malgré un étalement des congés en différentes zones).
Le tourisme fait donc partie intégrante aujourd"hui de l'économie montagnarde.