Voila je passe à l'oral mardi en Eco. Je devais faire un exposé sur un sujet économique d'actualité. Plutot que le faire sur Word, autant le faire ici et vous en faire profiter. Si vous avez des réactions n'hesitez pas.
Ps : Pour les gens de ma classe qui auraient le malheur de passer ici ( je sais qu'il y en a :laugh
, ne lisez pas, vous aurez ca en couleur mardi en cours. Merci!
Si elle veut rester une puissance agricole, la France doit vivre une nouvelle révolution verte. Deux voies s'offrent à ses paysans : la niche de qualité ou la chasse aux rendements. Et il n'y aura pas de place pour tout le monde...
La France en Europe : Etat des lieux
Il faut savoir avant tout que la France est le géant agricole en Europe
=> 1er producteur de céréales ( 70 millions de tonnes )
=> 1er producteur de volailles ( 125 millions de têtes )
=> 1er producteur de pommes de terre ( 7 millions de tonnes )
=> 1er producteur de bovins ( 20 millions de têtes )
=> 1 er producteur de vins ( 56 millions d'hectolitres )
=> 2eme producteur de colza ( 3.9 millions de tonnes )
=> 2eme producteur de lait ( 22.3 milliards de litres )
=> 2eme producteur de betteraves sucrières ( 4 millions de tonnes de sucre )
=> 3eme producteur de porcs ( 15 millions de têtes )
=> 4 eme producteur de moutons et chèvres ( 10 millions de têtes )
La labélisation est a améliorer
=> Une exploitation sur trois produit sous un label de qualité. Un chiffre flatteur a relativiser en raison du poids des viticulteurs. Pour les autres secteurs, potentiel d'amelioration important
La france première bénéficiaire de la PAC percoit plus qu'elle ne verse au budget européen. Depuis dix ans les agriculteurs francais recoivent plus de 9 milliards d'euros par an.
Les faits
=> Aujourd'hui, l'agriculture francaise tire la moitie de ses revenus de subventions divers, et n'a plus d'autre choix que d'entamer sa métamorphose si elle ne veut pas mourir. Le compte a rebours a deja commenceé il y a quelques semaines a Hong Kong...
=> La conférence de l'OMC a tourné au procès contre la PAC des européens jugée bien trop protectionniste. Résultat : les aides à l'exportation dont profitent les produit de l'Union auront disparues en 2013 tandis que se prépare la négociation sur la baisse des droits de douane qui frappent les produits importés des autres continents ( volailles, porcs, bovins, céréales, fruits, légumes )
Comment réagir?
En s'appuyant sur deux piliers :
=> Le premier, elitiste, ancré sur le territoire, voire le terroir, proches des citoyens et soucieux de l'environnement. Il visera la valeur ajoutée et les produits haut de gamme ( vin, viande, fruits et légumes... )
=> Le second misera tout sur la productivité pour être concurrentiel sur le marché mondial, en cherchant en premier lieu a assurer l'indépendance alimentaire de l'UE ( betteraves, blé... )
A terme, on prévoit la disparition de la moitié des 660 000 exploitations recencées a ce jour, au profils d'exploitations deux fois plus grandes qu'aujourd'hui.
Les victimes
=> Les paysans qui n'auront pas su choisir leur camp, déja fragilisés par la baisse de 15% de leur pouvoir d'achat depuis 1998. Les petis eleveurs en tete, ainsi que les producteurs de fruits et légumes et la filière laitière. La transition s'annonce violente.
Un Recentrage des éleveurs sur leur propre marché, l'Europe à 25, pourrait limité les degats. Il va falloir miser sur la qualité pour se distinguer des produits importés au plus bas prix. Les labels en tout genre ( AOC, biologique, terroir...) n'ont pas finis de se multiplier pour justifier un prix plus élevé. Les consommateurs accepteront ils de payer plus cher...?
Les priorités de Bruxelles
Bruxelles a bien compris l'interet de maintenir la présence des eleveurs sur le territoire et de limiter la concentration des exploitations qui se profile. La réforme de la PAC de 2003, appliquée depuis le 1er janvier 2005 en France, a ainsi ouvert une breche dans le tout productivisme a la francaise. Moins produire pour mieux produire, telle est la nouvelle regle du jeu, puisque les aides ne sont plus liées aux volumes.
Autre priorité, condamner l'attribution d'une partie des aides au respect d'exigences relatives à l'environnement, a la sante des plantes et au bien-etre animal. Mais cela va imposer aux exploitations de couteuses mises aux normes.
La nouvelle PAC destine 5% du total des aides aux projets axés sur la protection de l'environnement, le developpement local et rural. Si les paysans acceptent cette nouvelle mission, l'agriculture francaise de demain sera plus proche du marché, des consommateurs et de la societe. Or l'image de marque va devenir essentielle et savoir se vendre sera la clé dit on a Bruxelles.
En ce qui concerne les cerealiers, ils vont pouvoir compter sur de nouveaux débouchés industriels pour leur culture. Avec la flambée du petrole et la volonté du gouvernement de promouvoir les biocarburants, ce sont plus de 1.5 millions d'hectares qui, d'ici a 2010, pourraient etre consacrés au non-alimentaire.
Seule certitude : entre la filiere agroalimentaire et les biocarburants, l'avenir de l'agriculture passe plus que jamais par l'industrie
Ps : Pour les gens de ma classe qui auraient le malheur de passer ici ( je sais qu'il y en a :laugh
, ne lisez pas, vous aurez ca en couleur mardi en cours. Merci!Si elle veut rester une puissance agricole, la France doit vivre une nouvelle révolution verte. Deux voies s'offrent à ses paysans : la niche de qualité ou la chasse aux rendements. Et il n'y aura pas de place pour tout le monde...
La France en Europe : Etat des lieux
Il faut savoir avant tout que la France est le géant agricole en Europe
=> 1er producteur de céréales ( 70 millions de tonnes )
=> 1er producteur de volailles ( 125 millions de têtes )
=> 1er producteur de pommes de terre ( 7 millions de tonnes )
=> 1er producteur de bovins ( 20 millions de têtes )
=> 1 er producteur de vins ( 56 millions d'hectolitres )
=> 2eme producteur de colza ( 3.9 millions de tonnes )
=> 2eme producteur de lait ( 22.3 milliards de litres )
=> 2eme producteur de betteraves sucrières ( 4 millions de tonnes de sucre )
=> 3eme producteur de porcs ( 15 millions de têtes )
=> 4 eme producteur de moutons et chèvres ( 10 millions de têtes )
La labélisation est a améliorer
=> Une exploitation sur trois produit sous un label de qualité. Un chiffre flatteur a relativiser en raison du poids des viticulteurs. Pour les autres secteurs, potentiel d'amelioration important
La france première bénéficiaire de la PAC percoit plus qu'elle ne verse au budget européen. Depuis dix ans les agriculteurs francais recoivent plus de 9 milliards d'euros par an.
Les faits
=> Aujourd'hui, l'agriculture francaise tire la moitie de ses revenus de subventions divers, et n'a plus d'autre choix que d'entamer sa métamorphose si elle ne veut pas mourir. Le compte a rebours a deja commenceé il y a quelques semaines a Hong Kong...
=> La conférence de l'OMC a tourné au procès contre la PAC des européens jugée bien trop protectionniste. Résultat : les aides à l'exportation dont profitent les produit de l'Union auront disparues en 2013 tandis que se prépare la négociation sur la baisse des droits de douane qui frappent les produits importés des autres continents ( volailles, porcs, bovins, céréales, fruits, légumes )
Comment réagir?
En s'appuyant sur deux piliers :
=> Le premier, elitiste, ancré sur le territoire, voire le terroir, proches des citoyens et soucieux de l'environnement. Il visera la valeur ajoutée et les produits haut de gamme ( vin, viande, fruits et légumes... )
=> Le second misera tout sur la productivité pour être concurrentiel sur le marché mondial, en cherchant en premier lieu a assurer l'indépendance alimentaire de l'UE ( betteraves, blé... )
A terme, on prévoit la disparition de la moitié des 660 000 exploitations recencées a ce jour, au profils d'exploitations deux fois plus grandes qu'aujourd'hui.
Les victimes
=> Les paysans qui n'auront pas su choisir leur camp, déja fragilisés par la baisse de 15% de leur pouvoir d'achat depuis 1998. Les petis eleveurs en tete, ainsi que les producteurs de fruits et légumes et la filière laitière. La transition s'annonce violente.
Un Recentrage des éleveurs sur leur propre marché, l'Europe à 25, pourrait limité les degats. Il va falloir miser sur la qualité pour se distinguer des produits importés au plus bas prix. Les labels en tout genre ( AOC, biologique, terroir...) n'ont pas finis de se multiplier pour justifier un prix plus élevé. Les consommateurs accepteront ils de payer plus cher...?
Les priorités de Bruxelles
Bruxelles a bien compris l'interet de maintenir la présence des eleveurs sur le territoire et de limiter la concentration des exploitations qui se profile. La réforme de la PAC de 2003, appliquée depuis le 1er janvier 2005 en France, a ainsi ouvert une breche dans le tout productivisme a la francaise. Moins produire pour mieux produire, telle est la nouvelle regle du jeu, puisque les aides ne sont plus liées aux volumes.
Autre priorité, condamner l'attribution d'une partie des aides au respect d'exigences relatives à l'environnement, a la sante des plantes et au bien-etre animal. Mais cela va imposer aux exploitations de couteuses mises aux normes.
La nouvelle PAC destine 5% du total des aides aux projets axés sur la protection de l'environnement, le developpement local et rural. Si les paysans acceptent cette nouvelle mission, l'agriculture francaise de demain sera plus proche du marché, des consommateurs et de la societe. Or l'image de marque va devenir essentielle et savoir se vendre sera la clé dit on a Bruxelles.
En ce qui concerne les cerealiers, ils vont pouvoir compter sur de nouveaux débouchés industriels pour leur culture. Avec la flambée du petrole et la volonté du gouvernement de promouvoir les biocarburants, ce sont plus de 1.5 millions d'hectares qui, d'ici a 2010, pourraient etre consacrés au non-alimentaire.
Seule certitude : entre la filiere agroalimentaire et les biocarburants, l'avenir de l'agriculture passe plus que jamais par l'industrie