Et pour compléter un peu ton post, dans Le Monde Emploi du mardi 22 février, je cite :
"Le troisième panel Apec Entreprises montre qu'en 2004 les employeurs ont préféré miser sur les cadres confirmés. Une tendance observée par l'association pour l'emploi des cadres, même dans des secteurs en bonne santé comme l'informatique [...]
Les entreprises cherchent à limiter les risques et privilégient les recrutements de jeunes cadres ayant déjà fait leurs preuves [...]
Stabilité, légère augmentation, voire baisse des embauches dans certains secteurs, la balance paraît pouvoir pencher d'un côté comme de l'autre. La faute à la conjoncture, aux comportements des entreprises mais aussi à l'attitude des jeunes diplômés eux-mêmes.
La conjoncture d'abord. La recherche et développement (R&D), secteur traditionnellement ouvert aux débutants, qui avait connu une hausse spectaculaire en 2004 (+57%)... va continuer à piquer du nez. 8500 à 9500 postes seulement seront ouverts en 2005, un niveau de recrutement "historiquement bas". L'informatique, qui devrait afficher une assez bonne santé en 2005 avec une augmentation prévue entre 22% et 38% ferme désormais sa porte aux "petits jeunes" [...]
:arrow: Je rejoints Sandra : "Ce secteur serait-il atteint lui aussi par le syndrome de "la sélection à la française" que dénonçait le Centre d'Etudes de l'Emploi (CEE) dans une étude publiée en janvier portant sur la comparaison des critères exigés dans les petites annonces en France, en Grande-Bretagne et en Espagne ?
En France, la sélection l'appuierait davantage qu'ailleurs, selon la CEE, sur des présupposés liés à leur âge, à leur niveau de formation, la durée de leur expérience, voire leur apparence [...]
Pour Laurence Hurni [...] les entreprises font aussi preuve d'un réflexe de "clonage", elles auraient tendance à vouloir remplacer un cadre par un autre cadre avec le même profil.
Ces différentes habitudes ont pour conséquence de "réduire, voire scléroser, la fluidité du marché du travail" [...]
Les entreprises arrivent donc à mettre un peu d'eau dans leur vin, tout comme les candidats d'ailleurs. "A leur sortie d'une école de commerce, les diplômés veulent tous s'orienter vers le marketing, or ce secteur ne crée plus d'emplois, à la différence des fonctions technico-commerciales, qui pourtant n'intéressent pas les jeunes" [...]