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Paru au BO : le nouveau thème, en plus de risques et progrès qui est maintenu après la disparition de la fête à l'examen de mai 2007.
Je vous recopie l'énoncé :
Problématique
La question du spectacle et du spectaculaire s’impose à qui réfléchit sur notre société contemporaine.
Elle est d’autant plus importante qu’elle touche aussi bien au domaine de l’intime, du privé, qu’aux sphères ayant plus naturellement vocation à la “publicité”, au fait d’être rendues publiques : monde des vedettes et des “stars”, monde de l’industrie qui a besoin de la publicité pour que le consommateur accède à la connaissance des produits qu’elle met sur le marché, mais aussi monde politique dont les “représentants” doivent accéder aux différents médias pour exister.
Qui fait voir ?
Il s’agit d’abord de s’interroger sur la source des images et des spectacles qui nous environnent. De façon traditionnelle, ce sont les observateurs privilégiés que sont les artistes et les intellectuels (écrivains, peintres, photographes...) qui font voir, qui pointent du doigt les caractéristiques d’une société en train d’évoluer. Mais l’image est aujourd’hui très généralement utilisée, aussi bien par les professionnels de la communication, par les acteurs du monde politique, que par le simple individu, qui est lui-même à la source de nombreuses images mises en circulation.
Comment ?
Nos sociétés contemporaines ont vu se multiplier les moyens de donner à voir des images : aux moyens traditionnels (description, théâtre, peinture, photographie, cinéma, télévision...) sont venus s’adjoindre des moyens nouveaux suscités par les progrès techniques (internet et webcam, téléphones portables munis de caméras numériques, jeux vidéos avec avatars...). Cette facilité d’accès à l’image semble la banaliser, la rendre anodine, quasi évidente.
Quoi ?
Ainsi, il semble qu’on puisse tout faire voir, au risque de tout placer sur le même plan : l’événement majeur de l’Histoire contemporaine, comme l’épisode insignifiant de l’histoire personnelle ; le moment intense et spectaculaire qui marque une génération, comme le secret le plus intime. Tout semble ainsi nivelé, uniformisé par l’image.
Pour quoi ?
Nombreuses sont les finalités de l’image dont l’efficacité ne fait aucun doute : informer et aider à comprendre ; communiquer une émotion, faire communier dans l’émotion d’un spectacle qui est parfois nationalement, mondialement retransmis ; divertir, détourner du réel ; stimuler la curiosité, voire le voyeurisme des spectateurs ; provoquer des réactions : influencer, dénoncer pour faire agir, ou à l’inverse, impressionner pour terroriser, pour désagréger une société sidérée ; rendre cyniquement passifs des spectateurs aliénés qui vivent par procuration ce qu’on leur donne à voir, ou donner à ceux qu’on ne voit pas le moyen d’être visibles, audibles, d’acquérir une importance qu’on leur déniait.
Faut-il craindre l’abondance des images ? Fait-elle courir un risque à la vie politique ou concourt-elle à plus de démocratie ? Doit-on traiter de la même façon sur le plan télévisuel la vedette de cinéma, l’artiste de variété, le sportif, l’homme politique ? Faut-il s’offusquer que tout devienne prétexte à diffuser des images ? Quels rapports à la réalité entretiennent les émissions de télé réalité, et les images diffusées sur le net ? Faut-il craindre le pouvoir des images sur les individus ou se réjouir de leur pouvoir à faire partager, à faire agir ?
Indications bibliographiques
Littérature : Pour une mise en perspective sur la façon dont une société se donne en spectacle
Balzac : extraits d’“Illusions perdues” (société et mise en scène de soi) : Première partie, la soirée de lecture chez Mme de Bargeton, deuxième partie, la soirée à l’opéra
Larry Beinhart, “Reality show”
Genet, Le Balcon, “Elle”
La Bruyère : extraits des “Caractères”
Mme de La Fayette : extraits de “La Princesse de Clèves” (la cour comme lieu de mise en scène de soi)
La Fontaine, “Fables”
La Rochefoucauld, “Maximes”
Barry Levinson, “Des hommes d’influence”
Molière : “Le Misanthrope”, “Le Bourgeois Gentilhomme”
Montesquieu, “Lettres persanes”
Amélie Nothomb, “Acide sulfurique”
Jean-Jacques Schuhl, “Ingrid Caven”
Villiers de l’Isle Adam, “L’Affichage céleste” (société de la publicité et du “puff” )
Essais
Roland Barthes, “Mythologies”, 1957
Pierre Bourdieu, “Sur la télévision” (1996)
Guy Debord, “La société du spectacle” (texte et dvd) (1967 et 1973
Grégory Derville, “Le pouvoir des médias, mythes et réalités”, 1997
Laurent Gervereau (direction), “Dictionnaire mondial des images”, Éditions Nouveau Monde, 2006
Ernst Kantorowicz, “Les deux corps du Roi”, 1957 (extraits).
Michel Meyer, “Le Livre noir de la télévision” (2006)
Edgar Morin, “Les Stars”, 1972
Olivier Razac, “L’écran et le zoo” (2002)
Andy Warhol, “Entretiens” 1962-1987
Dominique Wolton, “Éloge du grand public” (1990)
Films, documents iconographiques, bandes dessinées
“Le Cauchemar de Darwin”, Hubert Sauper, 2005
“Celebrity”, Woody Allen, 1999
“Fahrenheit 9/11”, Michael Moore, 2004
“Ginger et Fred”, Fellini, 1986
“Good bye Lenin !”, Wolfgang Becker, 2004
“Network,” Sidney Lumet, 1976
“The Queen”, Stephen Frears, 2006
“The Truman Show”, Peter Weir, 1998
Jacques Tardi et Daniel Pennac, “La débauche”, (2000)
Robert Doisneau, par exemple “Mes Parisiens”, Nathan, coll. “Photo Poche-Société”, 1997
Photojournalisme : numéros spéciaux annuels publiés par “Reporter sans frontières”
Christo, Emballage du Pont-Neuf (1975) ; emballage du Reichstag (1995)
Philippe Decoufle, Cérémonie d’ouverture et de clôture des XVIèmes Jeux Olympiques d’hiver d’Alberville (1992)
Jean-Paul Goude, “Bleu Blanc Goude” : parade à l’occasion du 14 juillet 1989
Sites internet
http://www.dauphin-affichage.com/ : site du groupe Dauphin.
http://www.jcdecaux.com/ et http://www.avenir.fr/ : sites du groupe JC Decaux, numéro un mondial du mobilier urbain.
http://www.publicis.fr/ : site du groupe Publicis.
http://www.bvp.org/ : site du Bureau de Vérification de la Publicité (BVP).
http://www.publivores.com/ : site de la Nuit des publivores.
http://www.museedelapub.org/ : site du Musée de la publicité. Collections, expositions, archives, chronique de la publicité depuis 1750.
Sites des agences de journalisme SIPA, Gamma, SYGMA...
Conférences en lignes sur UTLS (Université de tous les savoirs) : www.canalu.fr
Jean-François Abramatic, Croissance et évolution de l’internet
Mercedes Erra, L’image publicitaire
Olivier Faugeras, Le traitement des images
Peter Humi, Mondialisation et information
François Jost, Cinéma, Télévision : entre réalité et fiction
Jean-François Leroy, Le photojournalisme
Daniel Schneidermann, L’image télévisuelle
Serge Tisseron, Propagande, publicité, information et désinformation
Martin Winckler, Les séries TV et le soap opera
Mots clés
Spectacle, spectaculaire, focalisation, point de vue, mise en scène
Documentaire, fiction, docu-drama, télé-réalité
Publicité, afficheur, agence de publicité, marchandisation
Internet, site
Information-désinformation, éthique, déontologie, objectivité, politique-fiction
Exhibition, voyeurisme, (sur)médiatisation
Starisation, star-système, vedettariat, paparazzi, people
Simulacre, simulation
Je vous recopie l'énoncé :
Problématique
La question du spectacle et du spectaculaire s’impose à qui réfléchit sur notre société contemporaine.
Elle est d’autant plus importante qu’elle touche aussi bien au domaine de l’intime, du privé, qu’aux sphères ayant plus naturellement vocation à la “publicité”, au fait d’être rendues publiques : monde des vedettes et des “stars”, monde de l’industrie qui a besoin de la publicité pour que le consommateur accède à la connaissance des produits qu’elle met sur le marché, mais aussi monde politique dont les “représentants” doivent accéder aux différents médias pour exister.
Qui fait voir ?
Il s’agit d’abord de s’interroger sur la source des images et des spectacles qui nous environnent. De façon traditionnelle, ce sont les observateurs privilégiés que sont les artistes et les intellectuels (écrivains, peintres, photographes...) qui font voir, qui pointent du doigt les caractéristiques d’une société en train d’évoluer. Mais l’image est aujourd’hui très généralement utilisée, aussi bien par les professionnels de la communication, par les acteurs du monde politique, que par le simple individu, qui est lui-même à la source de nombreuses images mises en circulation.
Comment ?
Nos sociétés contemporaines ont vu se multiplier les moyens de donner à voir des images : aux moyens traditionnels (description, théâtre, peinture, photographie, cinéma, télévision...) sont venus s’adjoindre des moyens nouveaux suscités par les progrès techniques (internet et webcam, téléphones portables munis de caméras numériques, jeux vidéos avec avatars...). Cette facilité d’accès à l’image semble la banaliser, la rendre anodine, quasi évidente.
Quoi ?
Ainsi, il semble qu’on puisse tout faire voir, au risque de tout placer sur le même plan : l’événement majeur de l’Histoire contemporaine, comme l’épisode insignifiant de l’histoire personnelle ; le moment intense et spectaculaire qui marque une génération, comme le secret le plus intime. Tout semble ainsi nivelé, uniformisé par l’image.
Pour quoi ?
Nombreuses sont les finalités de l’image dont l’efficacité ne fait aucun doute : informer et aider à comprendre ; communiquer une émotion, faire communier dans l’émotion d’un spectacle qui est parfois nationalement, mondialement retransmis ; divertir, détourner du réel ; stimuler la curiosité, voire le voyeurisme des spectateurs ; provoquer des réactions : influencer, dénoncer pour faire agir, ou à l’inverse, impressionner pour terroriser, pour désagréger une société sidérée ; rendre cyniquement passifs des spectateurs aliénés qui vivent par procuration ce qu’on leur donne à voir, ou donner à ceux qu’on ne voit pas le moyen d’être visibles, audibles, d’acquérir une importance qu’on leur déniait.
Faut-il craindre l’abondance des images ? Fait-elle courir un risque à la vie politique ou concourt-elle à plus de démocratie ? Doit-on traiter de la même façon sur le plan télévisuel la vedette de cinéma, l’artiste de variété, le sportif, l’homme politique ? Faut-il s’offusquer que tout devienne prétexte à diffuser des images ? Quels rapports à la réalité entretiennent les émissions de télé réalité, et les images diffusées sur le net ? Faut-il craindre le pouvoir des images sur les individus ou se réjouir de leur pouvoir à faire partager, à faire agir ?
Indications bibliographiques
Littérature : Pour une mise en perspective sur la façon dont une société se donne en spectacle
Balzac : extraits d’“Illusions perdues” (société et mise en scène de soi) : Première partie, la soirée de lecture chez Mme de Bargeton, deuxième partie, la soirée à l’opéra
Larry Beinhart, “Reality show”
Genet, Le Balcon, “Elle”
La Bruyère : extraits des “Caractères”
Mme de La Fayette : extraits de “La Princesse de Clèves” (la cour comme lieu de mise en scène de soi)
La Fontaine, “Fables”
La Rochefoucauld, “Maximes”
Barry Levinson, “Des hommes d’influence”
Molière : “Le Misanthrope”, “Le Bourgeois Gentilhomme”
Montesquieu, “Lettres persanes”
Amélie Nothomb, “Acide sulfurique”
Jean-Jacques Schuhl, “Ingrid Caven”
Villiers de l’Isle Adam, “L’Affichage céleste” (société de la publicité et du “puff” )
Essais
Roland Barthes, “Mythologies”, 1957
Pierre Bourdieu, “Sur la télévision” (1996)
Guy Debord, “La société du spectacle” (texte et dvd) (1967 et 1973
Grégory Derville, “Le pouvoir des médias, mythes et réalités”, 1997
Laurent Gervereau (direction), “Dictionnaire mondial des images”, Éditions Nouveau Monde, 2006
Ernst Kantorowicz, “Les deux corps du Roi”, 1957 (extraits).
Michel Meyer, “Le Livre noir de la télévision” (2006)
Edgar Morin, “Les Stars”, 1972
Olivier Razac, “L’écran et le zoo” (2002)
Andy Warhol, “Entretiens” 1962-1987
Dominique Wolton, “Éloge du grand public” (1990)
Films, documents iconographiques, bandes dessinées
“Le Cauchemar de Darwin”, Hubert Sauper, 2005
“Celebrity”, Woody Allen, 1999
“Fahrenheit 9/11”, Michael Moore, 2004
“Ginger et Fred”, Fellini, 1986
“Good bye Lenin !”, Wolfgang Becker, 2004
“Network,” Sidney Lumet, 1976
“The Queen”, Stephen Frears, 2006
“The Truman Show”, Peter Weir, 1998
Jacques Tardi et Daniel Pennac, “La débauche”, (2000)
Robert Doisneau, par exemple “Mes Parisiens”, Nathan, coll. “Photo Poche-Société”, 1997
Photojournalisme : numéros spéciaux annuels publiés par “Reporter sans frontières”
Christo, Emballage du Pont-Neuf (1975) ; emballage du Reichstag (1995)
Philippe Decoufle, Cérémonie d’ouverture et de clôture des XVIèmes Jeux Olympiques d’hiver d’Alberville (1992)
Jean-Paul Goude, “Bleu Blanc Goude” : parade à l’occasion du 14 juillet 1989
Sites internet
http://www.dauphin-affichage.com/ : site du groupe Dauphin.
http://www.jcdecaux.com/ et http://www.avenir.fr/ : sites du groupe JC Decaux, numéro un mondial du mobilier urbain.
http://www.publicis.fr/ : site du groupe Publicis.
http://www.bvp.org/ : site du Bureau de Vérification de la Publicité (BVP).
http://www.publivores.com/ : site de la Nuit des publivores.
http://www.museedelapub.org/ : site du Musée de la publicité. Collections, expositions, archives, chronique de la publicité depuis 1750.
Sites des agences de journalisme SIPA, Gamma, SYGMA...
Conférences en lignes sur UTLS (Université de tous les savoirs) : www.canalu.fr
Jean-François Abramatic, Croissance et évolution de l’internet
Mercedes Erra, L’image publicitaire
Olivier Faugeras, Le traitement des images
Peter Humi, Mondialisation et information
François Jost, Cinéma, Télévision : entre réalité et fiction
Jean-François Leroy, Le photojournalisme
Daniel Schneidermann, L’image télévisuelle
Serge Tisseron, Propagande, publicité, information et désinformation
Martin Winckler, Les séries TV et le soap opera
Mots clés
Spectacle, spectaculaire, focalisation, point de vue, mise en scène
Documentaire, fiction, docu-drama, télé-réalité
Publicité, afficheur, agence de publicité, marchandisation
Internet, site
Information-désinformation, éthique, déontologie, objectivité, politique-fiction
Exhibition, voyeurisme, (sur)médiatisation
Starisation, star-système, vedettariat, paparazzi, people
Simulacre, simulation