BONJOUR,
Voici un début du corrigé de l'épreuve que vous avez subi mercredi.
Pour commencer, voici l'Economie
Le développement structuré en droit arrivera sous 48 heures
Cette correction est indicative, elle a simplement pour but de donner les principaux axes de développement demandés lors de l'épreuve.
A- exploitation d'une documentation économique (six points).
En invoquant des mécanismes économiques, expliquer les causes de l'envolée du prix des métaux
Le marché est la rencontre de l'offre et de la demande. Un marché dans lequel la demande est équilibrée aura une stabilité dans ses prix. Dans le cas présent, avec la mondialisation des échanges qui sont en constante évolution, le marché des métaux a subi une forte évolution. Que remarque-t-on ? Il y a une demande qui est drainée par les pays émergents comme la Chine et le marché n'a pas anticipé les signaux de cette augmentation de la demande. L'offre, de son côté, est limitée. Elle est basée sur des anticipations à court terme, les stocks de métaux sont faibles. Il est donc inévitable que lorsque l'offre est limitée et lorsque la demande est croissante que le prix du bien demander augmente.
On s'aperçoit donc que les causes de l'envoler du prix des métaux, sans faire de parallèle avec l'augmentation du prix du pétrole, est le résultat d’une demande qui n'a pas été anticipée. Les pays producteurs de métaux pour satisfaire la demande devraient investir énormément pour garantir aux demandeurs la satisfaction de leurs besoins. Mais, ce marché des métaux est un marché qui raisonne à court terme. Les offreurs qui ne s'attendaient pas à une telle demande profitent actuellement de la manne financière engendrée par cette nouvelle demande sachant que tout investissement pour augmenter les capacités d'extraction ne sera rentable qu'au bout de 10 ans. Les demandeurs doivent de leur côté s'adapter et essayer de diminuer leurs besoins notamment grâce au recyclage des métaux qu'ils achètent.
Pour conclure, l'envolée du prix des métaux est dû à la nouvelle demande sur le marché mondial, au fait que ce marché est un marché qui raisonne à court terme, la spéculation financière liée à cette demande est au fait que les demandeurs n'ont pas su raisonner à long terme dans ce marché qui opère à court terme.
Quelles peuvent être ses répercussions sur l'économie ?
Pour les pays importateurs : l'augmentation des coûts des métaux va propager dans les pays importateurs une inflation par les coûts. La raison est simple car les métaux sont insérés dans le processus productif afin de fabriquer des produits finis. Il y a donc une corrélation entre l'augmentation du coût des métaux qui entraînent dans les pays importateurs une inflation. En achetant des métaux à l'étranger, les pays importent non seulement de métaux mais aussi avec eux l'inflation. Autrement dit, les pays importateurs se retrouvent perdants dans les échanges internationaux.
Pour les pays producteurs : l'augmentation des coûts des métaux leur permet de faire entrer des devises dans leur pays. Grâce à ces devises, on peut supposer qu'ils vont être gagnants dans les termes de l'échange mais à la seule condition qu'ils investissent pour pérenniser leur développement économique. Cependant, et c'est la constante du commerce international le secteur des métaux s’est restructuré et s'est aussi concentré. Les investisseurs locaux ainsi que les firmes multinationales, sont aujourd'hui extrêmement prudentes en matière d'investissements dans les métaux. De plus, il existe aujourd'hui des tensions sociales dans certains pays producteurs de métaux car les personnes qui travaillent dans ce secteur souhaiteraient une meilleure redistribution de la valeur ajoutée liée à la demande exponentielle.
À l'échelle mondiale : comme le pétrole, le marché des métaux permet pour les pays producteurs d'engendrer des rentrées de devises mais ce marché doit aussi s'orienter vers le développement durable. L'interconnexion des économies, la mondialisation des échanges entraîne aujourd'hui la propagation de l'inflation. L'augmentation du coût des métaux entraîne dans les pays importateurs une spirale inflationniste. Cette spirale inflationniste fait augmenter le coût des produits finis qui intègrent les métaux ; si les prix des produits finis augmentent la demande vis-à-vis de ses produits va baisser donc il y aura : récession, la suite logique de la récession, c’est la crise économique. Donc, il est important que les institutionnels régulent le marché ; autrement dit que les états doivent prendre leurs responsabilités. Que ces états soient dominés par une économie libérale ou une économie keynésienne. Et si cela ne suffit pas, il y a des organes régulateurs dans l'économie comme l'OMC. Le problème aujourd'hui est donc d'éviter la surchauffe de l'économie mondiale car ici nous avons le marché des métaux mais il est aussi le marché des fossiles, la spéculation financière, les crises financières de certains états qui s'exportent. Le marché des métaux est donc une illustration très claire de la complexité de l'économie monde.
Comment l'ajustement entre l'offre et la demande des métaux peut-il être assuré ? En quoi les solutions envisageables sont-elles complémentaires ?
Le problème du marché des métaux est que le marché n'a pas détecté les signaux précurseurs à l'augmentation vaguement. Il n'y a pas de politique publique active et pas d'interventionnisme d'organes régulateurs comme l'OMC. Alors, la question qui se pose est comment peut-on ajuster l'offre et la demande des métaux ?
Concernant l'offre, celle-ci est limitée et à court terme. Les stocks de métaux mondiaux sont faibles. Il faut donc relancer les programmes d'investissements en matière de gisements. Les pays producteurs attireront les investissements directs étrangers. Il faudra pour cela éviter la concentration et la restructuration du secteur qui est une réalité aujourd'hui. Le but sera donc de favoriser la concurrence. Le marché ne peut visiblement pas favoriser cette concurrence, c'est donc aux états et aux institutions internationales de réguler ce marché.
Concernant la demande, celle-ci n'a pas été anticipée. En économie et en stratégie internationale, on parle de la gestion des risques. Force est de constater que cette gestion des risques n'a pas du tout été anticipé, on anticipe le risque lorsque celui-ci est présent. On pourrait faire un parallèle avec la demande alimentaire qui a mal été anticipée par le marché. Les pays demandeurs ont une solution grâce au recyclage de ces métaux. Ils doivent donc impérativement investir dans la recherche et développement en matière de recyclage pour ajuster leurs demandes en matière de métaux. La recherche et développement permettra aussi de substituer à certains métaux dans la fabrication des produits finis. L'investissement dans le recyclage est possible dans les pays développés étant donné que ce sont eux les moteurs du développement durable.
Comment ces solutions sont-elles complémentaires ? Ces solutions sont complémentaires car les pays demandeurs en diversifiant leurs demandes (ou en développant la recherche-développement) arriveront à une certaine autonomie. Les pays producteurs, qui raisonnent actuellement à court terme, doivent investir pour pérenniser l'offre de métaux et pour diversifier leurs économies afin de s'inscrire durablement dans les échanges internationaux. Il serait bon aussi que les demandeurs et les offreurs benchmarkent leurs pratiques dans un but de développement durable.
Expliquer en quoi la décision de rechercher de nouvelles réserves dépend du prix de vente ?
L'augmentation de la demande de métaux fait augmenter le prix de ces métaux. L'augmentation des prix de vente permet aux pays producteurs d'investir pour trouver de nouvelles réserves.
Pour les pays demandeurs, s'il y a de nouvelles réserves, il y a donc à terme une possible de voir le prix de vente des métaux se stabilisé ou baissé.
Le prix de vente élevé permet donc de trouver de nouvelles réserves. Le problème aujourd'hui est que l'investissement est très lourd pour trouver de nouvelles réserves, les coûts d'extraction augmentent mais avec un prix de vente élevé ; c'est le moment pour les pays producteurs de pérenniser leur marché.
Exploitation d'une documentation économique
Pourquoi qualifie-t-on Airbus d'entreprise étendue ?
L'entreprise Airbus est qualifiée d'entreprise étendue car cette dernière à d'innombrables sous-traitants. Lors d'une récente étude de l'INSEE, 300 sous-traitants ont été identifiés. Airbus a donc choisi d'externaliser un maximum d'activité et de devenir ce que l'on appelle aujourd'hui un Pure Player. Cela permet à cette entreprise de s'ajuster constamment à la demande du marché et donc d'avoir une souplesse en matière de réactivité.
Justifiez le choix de cette organisation ?
Le marché dans lequel évolue l'entreprise Airbus est un marché extrêmement concurrentiel. Il existe dans le monde deux avionneurs qui se partagent le marché. Il s'agit donc d'Airbus et de Boeing. Le choix de cette organisation permet à Airbus de se concentrer sur son métier principal qui est celui de concepteur assembleur. Le métier de concepteur et le métier qui est centré autour de la recherche-développement afin de concevoir de nouveaux avions, le métier d'assembleur développé par Airbus lui permet de construire ces avions. Par contre Airbus a décidé de ne pas fabriquer les pièces de ses avions. Airbus a suivi l'exemple d'autres grandes entreprises comme Nike, qui a un bureau de conception aux États-Unis et qui ensuite fait fabriquer ses vêtements dans d'autres pays à faible coût de main-d'oeuvre. Le choix opéré par Airbus lui a permis de dégager une confortable marge financière (10%).
Identifier les stratégies dont découle cette organisation ?
Les stratégies dont découle cette organisation tourne autour de la stratégie du spécialiste. Airbus, en se concentrant sur son métier d'origine, est devenu extrêmement compétitif.
Michael Porter a défini les trois stratégies potentielles pour une entreprise : la domination par les cours sur le secteur tout entier, la différenciation sur le secteur tout entier, la concentration sur un segment particulier pour un segment particulier (niche). Airbus a choisi la différenciation sur le secteur tout entier car les règles du marché étaient simples : un seul concurrent direct frontal (Boeing).
En devenant un Pure Player dans l'aviation civile, Airbus a suivi l'air du temps. Les grandes entreprises aujourd'hui sont des Pures Player (ex : Alcatel). Airbus a été au bout de la stratégie en développant l’impartition.
L'impartition se caractérise dans le cas d'Airbus par un développement accru de la sous-traitance de ses activités. Il y a chez Airbus et sous-traitants de premier niveau, puis de second niveau, puis de troisième niveau. Cette sous-traitance est le fruit d'une analyse de la chaîne de valeur qui a mis en évidence la nécessité de sous-traiter certaines activités. Le fait de se recentrer sur son métier permet à Airbus de développer aussi la stratégie chère au B.C.G. (Boston Consulting Group) autrement dit avoir la capacité à faire plus vite que les autres (Based Time Compétition). Cette stratégie permet aussi à Airbus de maîtriser des technologies clés face à son concurrent principal Boeing. Le seul danger de cette stratégie est un renversement du marché. Mais, pour l'instant, Airbus a su grâce à la veille à anticiper le marché de l'aviation civile. Le développement de son gros-porteur A-380 en est l'illustration. Le fait aussi qu'Airbus n'est jamais tenté l'aventure de l'aviation militaire lui permet d'être réellement le spécialiste du marché civil et de laisser à Dassault le marché de l'aviation militaire.
Analyser les avantages et les limites d'être sous-traitants d'Airbus ?
Les avantages d'être sous-traitants d'Airbus sont extrêmement nombreux. Cela assure d'abord pour les entreprises sous-traitantes des débouchés qui sont sûrs. Le fait de travailler pour Airbus développe aussi pour les nombreux sous-traitants une image de marque qu'ils peuvent vendre à d'autres industries. Airbus, à la différence de son concurrent Boeing, ne pratiquent pas la politique du hire and fire (je prends, je jette). Un autre avantage de travailler pour Airbus permet aux sous-traitants de bénéficier du portage (piggy back) dans des opérations d'exportation ou de transferts de technologie. La sous-traitance permet aussi à ces entreprises de se développer et d'embaucher (plus de 50 % d'embauches en dix ans chez les sous-traitants).
Les inconvénients existent. L'inconvénient le plus important est la dépendance des sous-traitants vis-à-vis d'Airbus. Ces derniers sont obligés de proposer des devis de plus en plus serrés pour décrocher les marchés d'Airbus. Cela se traduit à terme par une mauvaise gestion de la qualité : dépassement des délais, stagnation des salaires chez les sous-traitants. Les récentes manifestations de salariés travaillant pour les sous-traitants devant le siège d'Airbus expriment bien le fait que l'essentiel du travail et des sous-traitants est fait pour Airbus. La restructuration qui a eu lieu avec le plan Power 8 montre la fragilité du système pour les entreprises sous-traitantes. Airbus veut aujourd'hui " recentrer " sa sous-traitance avec une première ligne directe de sous-traitants. La hausse constante de l'euro par rapport au dollar entraînera des délocalisations vers la zone dollar le coût du travail sera moins cher. Certains sous-traitants doivent aujourd'hui se diversifier avec comme argument le fait d'avoir travaillé ou de travailler encore pour Airbus. D'autres ont trouvé la parade en devenant un sous-traitant contournable pour Airbus comme la Fonderie Mercié qui produit des pièces vitales et complexes.
Airbus a aujourd'hui un carnet de commande qui est plein. Par contre, Airbus en voulant sous-traiter un maximum d'activité n'a pas anticipé sur les délais imposés à ses sous-traitants. Ces délais qui sont aujourd'hui dépassés font perdre de l'argent à Airbus et aussi des parts de marché en termes de qualité. La stratégie Based Time Compétition illustrée par l'A380 n'est plus de rigueur aujourd'hui car Boeing en livrant en temps et en heure ses clients risquent de reprendre la place de leader qu'il a longtemps occupé.
Si l'on compare la stratégie d'Airbus vu dans ce document et le marché des métaux, on s'aperçoit que le dénominateur commun pour la réussite est l'anticipation. La veille économique ou l'intelligence économique permettra d'équilibrer les marchés.
Voici un début du corrigé de l'épreuve que vous avez subi mercredi.
Pour commencer, voici l'Economie
Le développement structuré en droit arrivera sous 48 heures
Cette correction est indicative, elle a simplement pour but de donner les principaux axes de développement demandés lors de l'épreuve.
A- exploitation d'une documentation économique (six points).
En invoquant des mécanismes économiques, expliquer les causes de l'envolée du prix des métaux
Le marché est la rencontre de l'offre et de la demande. Un marché dans lequel la demande est équilibrée aura une stabilité dans ses prix. Dans le cas présent, avec la mondialisation des échanges qui sont en constante évolution, le marché des métaux a subi une forte évolution. Que remarque-t-on ? Il y a une demande qui est drainée par les pays émergents comme la Chine et le marché n'a pas anticipé les signaux de cette augmentation de la demande. L'offre, de son côté, est limitée. Elle est basée sur des anticipations à court terme, les stocks de métaux sont faibles. Il est donc inévitable que lorsque l'offre est limitée et lorsque la demande est croissante que le prix du bien demander augmente.
On s'aperçoit donc que les causes de l'envoler du prix des métaux, sans faire de parallèle avec l'augmentation du prix du pétrole, est le résultat d’une demande qui n'a pas été anticipée. Les pays producteurs de métaux pour satisfaire la demande devraient investir énormément pour garantir aux demandeurs la satisfaction de leurs besoins. Mais, ce marché des métaux est un marché qui raisonne à court terme. Les offreurs qui ne s'attendaient pas à une telle demande profitent actuellement de la manne financière engendrée par cette nouvelle demande sachant que tout investissement pour augmenter les capacités d'extraction ne sera rentable qu'au bout de 10 ans. Les demandeurs doivent de leur côté s'adapter et essayer de diminuer leurs besoins notamment grâce au recyclage des métaux qu'ils achètent.
Pour conclure, l'envolée du prix des métaux est dû à la nouvelle demande sur le marché mondial, au fait que ce marché est un marché qui raisonne à court terme, la spéculation financière liée à cette demande est au fait que les demandeurs n'ont pas su raisonner à long terme dans ce marché qui opère à court terme.
Quelles peuvent être ses répercussions sur l'économie ?
Pour les pays importateurs : l'augmentation des coûts des métaux va propager dans les pays importateurs une inflation par les coûts. La raison est simple car les métaux sont insérés dans le processus productif afin de fabriquer des produits finis. Il y a donc une corrélation entre l'augmentation du coût des métaux qui entraînent dans les pays importateurs une inflation. En achetant des métaux à l'étranger, les pays importent non seulement de métaux mais aussi avec eux l'inflation. Autrement dit, les pays importateurs se retrouvent perdants dans les échanges internationaux.
Pour les pays producteurs : l'augmentation des coûts des métaux leur permet de faire entrer des devises dans leur pays. Grâce à ces devises, on peut supposer qu'ils vont être gagnants dans les termes de l'échange mais à la seule condition qu'ils investissent pour pérenniser leur développement économique. Cependant, et c'est la constante du commerce international le secteur des métaux s’est restructuré et s'est aussi concentré. Les investisseurs locaux ainsi que les firmes multinationales, sont aujourd'hui extrêmement prudentes en matière d'investissements dans les métaux. De plus, il existe aujourd'hui des tensions sociales dans certains pays producteurs de métaux car les personnes qui travaillent dans ce secteur souhaiteraient une meilleure redistribution de la valeur ajoutée liée à la demande exponentielle.
À l'échelle mondiale : comme le pétrole, le marché des métaux permet pour les pays producteurs d'engendrer des rentrées de devises mais ce marché doit aussi s'orienter vers le développement durable. L'interconnexion des économies, la mondialisation des échanges entraîne aujourd'hui la propagation de l'inflation. L'augmentation du coût des métaux entraîne dans les pays importateurs une spirale inflationniste. Cette spirale inflationniste fait augmenter le coût des produits finis qui intègrent les métaux ; si les prix des produits finis augmentent la demande vis-à-vis de ses produits va baisser donc il y aura : récession, la suite logique de la récession, c’est la crise économique. Donc, il est important que les institutionnels régulent le marché ; autrement dit que les états doivent prendre leurs responsabilités. Que ces états soient dominés par une économie libérale ou une économie keynésienne. Et si cela ne suffit pas, il y a des organes régulateurs dans l'économie comme l'OMC. Le problème aujourd'hui est donc d'éviter la surchauffe de l'économie mondiale car ici nous avons le marché des métaux mais il est aussi le marché des fossiles, la spéculation financière, les crises financières de certains états qui s'exportent. Le marché des métaux est donc une illustration très claire de la complexité de l'économie monde.
Comment l'ajustement entre l'offre et la demande des métaux peut-il être assuré ? En quoi les solutions envisageables sont-elles complémentaires ?
Le problème du marché des métaux est que le marché n'a pas détecté les signaux précurseurs à l'augmentation vaguement. Il n'y a pas de politique publique active et pas d'interventionnisme d'organes régulateurs comme l'OMC. Alors, la question qui se pose est comment peut-on ajuster l'offre et la demande des métaux ?
Concernant l'offre, celle-ci est limitée et à court terme. Les stocks de métaux mondiaux sont faibles. Il faut donc relancer les programmes d'investissements en matière de gisements. Les pays producteurs attireront les investissements directs étrangers. Il faudra pour cela éviter la concentration et la restructuration du secteur qui est une réalité aujourd'hui. Le but sera donc de favoriser la concurrence. Le marché ne peut visiblement pas favoriser cette concurrence, c'est donc aux états et aux institutions internationales de réguler ce marché.
Concernant la demande, celle-ci n'a pas été anticipée. En économie et en stratégie internationale, on parle de la gestion des risques. Force est de constater que cette gestion des risques n'a pas du tout été anticipé, on anticipe le risque lorsque celui-ci est présent. On pourrait faire un parallèle avec la demande alimentaire qui a mal été anticipée par le marché. Les pays demandeurs ont une solution grâce au recyclage de ces métaux. Ils doivent donc impérativement investir dans la recherche et développement en matière de recyclage pour ajuster leurs demandes en matière de métaux. La recherche et développement permettra aussi de substituer à certains métaux dans la fabrication des produits finis. L'investissement dans le recyclage est possible dans les pays développés étant donné que ce sont eux les moteurs du développement durable.
Comment ces solutions sont-elles complémentaires ? Ces solutions sont complémentaires car les pays demandeurs en diversifiant leurs demandes (ou en développant la recherche-développement) arriveront à une certaine autonomie. Les pays producteurs, qui raisonnent actuellement à court terme, doivent investir pour pérenniser l'offre de métaux et pour diversifier leurs économies afin de s'inscrire durablement dans les échanges internationaux. Il serait bon aussi que les demandeurs et les offreurs benchmarkent leurs pratiques dans un but de développement durable.
Expliquer en quoi la décision de rechercher de nouvelles réserves dépend du prix de vente ?
L'augmentation de la demande de métaux fait augmenter le prix de ces métaux. L'augmentation des prix de vente permet aux pays producteurs d'investir pour trouver de nouvelles réserves.
Pour les pays demandeurs, s'il y a de nouvelles réserves, il y a donc à terme une possible de voir le prix de vente des métaux se stabilisé ou baissé.
Le prix de vente élevé permet donc de trouver de nouvelles réserves. Le problème aujourd'hui est que l'investissement est très lourd pour trouver de nouvelles réserves, les coûts d'extraction augmentent mais avec un prix de vente élevé ; c'est le moment pour les pays producteurs de pérenniser leur marché.
Exploitation d'une documentation économique
Pourquoi qualifie-t-on Airbus d'entreprise étendue ?
L'entreprise Airbus est qualifiée d'entreprise étendue car cette dernière à d'innombrables sous-traitants. Lors d'une récente étude de l'INSEE, 300 sous-traitants ont été identifiés. Airbus a donc choisi d'externaliser un maximum d'activité et de devenir ce que l'on appelle aujourd'hui un Pure Player. Cela permet à cette entreprise de s'ajuster constamment à la demande du marché et donc d'avoir une souplesse en matière de réactivité.
Justifiez le choix de cette organisation ?
Le marché dans lequel évolue l'entreprise Airbus est un marché extrêmement concurrentiel. Il existe dans le monde deux avionneurs qui se partagent le marché. Il s'agit donc d'Airbus et de Boeing. Le choix de cette organisation permet à Airbus de se concentrer sur son métier principal qui est celui de concepteur assembleur. Le métier de concepteur et le métier qui est centré autour de la recherche-développement afin de concevoir de nouveaux avions, le métier d'assembleur développé par Airbus lui permet de construire ces avions. Par contre Airbus a décidé de ne pas fabriquer les pièces de ses avions. Airbus a suivi l'exemple d'autres grandes entreprises comme Nike, qui a un bureau de conception aux États-Unis et qui ensuite fait fabriquer ses vêtements dans d'autres pays à faible coût de main-d'oeuvre. Le choix opéré par Airbus lui a permis de dégager une confortable marge financière (10%).
Identifier les stratégies dont découle cette organisation ?
Les stratégies dont découle cette organisation tourne autour de la stratégie du spécialiste. Airbus, en se concentrant sur son métier d'origine, est devenu extrêmement compétitif.
Michael Porter a défini les trois stratégies potentielles pour une entreprise : la domination par les cours sur le secteur tout entier, la différenciation sur le secteur tout entier, la concentration sur un segment particulier pour un segment particulier (niche). Airbus a choisi la différenciation sur le secteur tout entier car les règles du marché étaient simples : un seul concurrent direct frontal (Boeing).
En devenant un Pure Player dans l'aviation civile, Airbus a suivi l'air du temps. Les grandes entreprises aujourd'hui sont des Pures Player (ex : Alcatel). Airbus a été au bout de la stratégie en développant l’impartition.
L'impartition se caractérise dans le cas d'Airbus par un développement accru de la sous-traitance de ses activités. Il y a chez Airbus et sous-traitants de premier niveau, puis de second niveau, puis de troisième niveau. Cette sous-traitance est le fruit d'une analyse de la chaîne de valeur qui a mis en évidence la nécessité de sous-traiter certaines activités. Le fait de se recentrer sur son métier permet à Airbus de développer aussi la stratégie chère au B.C.G. (Boston Consulting Group) autrement dit avoir la capacité à faire plus vite que les autres (Based Time Compétition). Cette stratégie permet aussi à Airbus de maîtriser des technologies clés face à son concurrent principal Boeing. Le seul danger de cette stratégie est un renversement du marché. Mais, pour l'instant, Airbus a su grâce à la veille à anticiper le marché de l'aviation civile. Le développement de son gros-porteur A-380 en est l'illustration. Le fait aussi qu'Airbus n'est jamais tenté l'aventure de l'aviation militaire lui permet d'être réellement le spécialiste du marché civil et de laisser à Dassault le marché de l'aviation militaire.
Analyser les avantages et les limites d'être sous-traitants d'Airbus ?
Les avantages d'être sous-traitants d'Airbus sont extrêmement nombreux. Cela assure d'abord pour les entreprises sous-traitantes des débouchés qui sont sûrs. Le fait de travailler pour Airbus développe aussi pour les nombreux sous-traitants une image de marque qu'ils peuvent vendre à d'autres industries. Airbus, à la différence de son concurrent Boeing, ne pratiquent pas la politique du hire and fire (je prends, je jette). Un autre avantage de travailler pour Airbus permet aux sous-traitants de bénéficier du portage (piggy back) dans des opérations d'exportation ou de transferts de technologie. La sous-traitance permet aussi à ces entreprises de se développer et d'embaucher (plus de 50 % d'embauches en dix ans chez les sous-traitants).
Les inconvénients existent. L'inconvénient le plus important est la dépendance des sous-traitants vis-à-vis d'Airbus. Ces derniers sont obligés de proposer des devis de plus en plus serrés pour décrocher les marchés d'Airbus. Cela se traduit à terme par une mauvaise gestion de la qualité : dépassement des délais, stagnation des salaires chez les sous-traitants. Les récentes manifestations de salariés travaillant pour les sous-traitants devant le siège d'Airbus expriment bien le fait que l'essentiel du travail et des sous-traitants est fait pour Airbus. La restructuration qui a eu lieu avec le plan Power 8 montre la fragilité du système pour les entreprises sous-traitantes. Airbus veut aujourd'hui " recentrer " sa sous-traitance avec une première ligne directe de sous-traitants. La hausse constante de l'euro par rapport au dollar entraînera des délocalisations vers la zone dollar le coût du travail sera moins cher. Certains sous-traitants doivent aujourd'hui se diversifier avec comme argument le fait d'avoir travaillé ou de travailler encore pour Airbus. D'autres ont trouvé la parade en devenant un sous-traitant contournable pour Airbus comme la Fonderie Mercié qui produit des pièces vitales et complexes.
Airbus a aujourd'hui un carnet de commande qui est plein. Par contre, Airbus en voulant sous-traiter un maximum d'activité n'a pas anticipé sur les délais imposés à ses sous-traitants. Ces délais qui sont aujourd'hui dépassés font perdre de l'argent à Airbus et aussi des parts de marché en termes de qualité. La stratégie Based Time Compétition illustrée par l'A380 n'est plus de rigueur aujourd'hui car Boeing en livrant en temps et en heure ses clients risquent de reprendre la place de leader qu'il a longtemps occupé.
Si l'on compare la stratégie d'Airbus vu dans ce document et le marché des métaux, on s'aperçoit que le dénominateur commun pour la réussite est l'anticipation. La veille économique ou l'intelligence économique permettra d'équilibrer les marchés.
hmy: