tiens j'ai trouvé ça, si ça peut t'aider !!
Proposition de corrigé de la synthèse sur les prisons
Introduction rédigée + plan détaillé + piste pour les conclusions.
Depuis la parution, en 2000, du livre Médecin-chef à la prison de la Santé, de Véronique Vasseur, ou encore les livres-témoignages de V.I.P. comme Loïk Le Floch-Prigent, l'univers carcéral a été mis, dans les médias, au banc des accusés. Les documents du dossier que nous allons synthétiser sont autant de pièces à charge.
Le document 3 est un extrait de l'Encyclopaedia Universalis. Rédigé par R. Schmelck en 1996, l'article " Pénitentiaire " retrace l'historique du système carcéral français, depuis ses origines révolutionnaires. Ce système a été mis en place dès le XVIIIe siècle pour remplacer les châtiments corporels, or l'auteur, comme ceux des autres documents en souligne l'échec. Ainsi, J. Favard (document 2) dans son essai Les Prisons, publié en 1994, en démontre l'inefficacité. Il choisit pour cela d'analyser les effets néfastes de l'absence de communication avec l'extérieur. Pour lui, la rééducation passe par l'adaptation de l'enfermement dans un cadre qui organise le droit à l'information et le contact familial. J. Daniel va au-delà dans la remise en cause des prisons et en dresse un tableau polémique, dans Le Nouvel-Observateur en janvier 2001 (document 5). Il pointe l'échec du système carcéral qui aggrave l'état d'esprit des délinquants et parfois les entraîne vers la mort. Pour Victor Hugo (document 1), cette mort est effective. Pour le document 4 intitulé "L'Incarcération", elle est au moins symbolique. Dans son roman Le Dernier jour d'un condamné, publié en 1829, Hugo dresse déjà un tableau difficile et ironique d'un univers déshumanisant. La planche de bande-dessinée publiée en 1999 illustre cela en mettant en scène la perte de l'identité à l'entrée de la prison.
Ces documents nous invitent donc à nous interroger sur la portée du système carcéral : dans quelles mesures le système carcéral a-t-il réussi et réussit-il la mission qu'il s'est donnée ?
1.) Les prisons ont été créées pour de "bonnes" raisons
1. Par souci humanitaire : volonté de lutter contre les supplices d'avant la Révolution (3)(5) et un espoir de réhabiliter un homme. On parle d' "amendement du condamné" (3)(5) "réadaptation...fondement et philosophie de notre éthique pénitentiaire " (3)
2. Par désir de protéger la société des criminels (3) se mettre "à l'abri des agressions", d' écarter les criminels : le texte parle de "contagion" et qualifie le prisonnier de "vermine"(5) et désir de créer "une intimidation sociale" (3) donc cela se traduit par l'enfermement (tous les documents et en particulier (1) et (4) et de cloisonnement (4) avec la disposition des vignettes, évocation des grilles (1)
3. Par volonté de punir et cette volonté se retrouve même à l'intérieur des prisons (1) (5)
2.) Mais tous les documents dénoncent "l'échec" humanitaire
La prison ne respecte pas le condamné dans les conditions de vie qu'elle lui propose, le "souci humanitaire semble bien loin" !
1. Sur le plan matériel : - promiscuité (4) (5) vétusté et exiguïté même dans une prison modèle (5)
- insalubrité (1) (alors que le XIXème siècle est fier de ses prisons !) (5)
- présence de cachot (1) (4)
- mauvais traitements (5)
vêtements (1)
- isolement du monde (les medias en prison sont récents) (2) (1).
2. Sur le plan moral : - humiliations (nudité) (4) et perd même sa peau (4)
monotonie de la vie (5),
- avachissement devant la télévision et oisiveté (5)
- absence de vie sexuelle et viols (5)
- drogue
- racisme (5) (4 ?)
- aucun contact humain sauf avec le gardien (1) (4)
- aucun espoir dû aux peines incompressibles (5)
- violences (mutineries) (2), domination des plus forts (3)
- idée d'écrasement de la personne (4) effet de plongée
3. De plus, ils montrent que les objectifs n'ont pas été atteints
a) Certes, des efforts ont été faits : constructions d'établissements nouveaux (3) et "profondes réorganisations architecturales" (2)
De même, un effort a été entrepris pour humaniser les prisons (3) avec l'introduction des généralisations des parloirs (2) et des lois (3), l'introduction des médias (2) et la prison peut parfois faire des miracles (5)
b) Mais - et ce n'est pas nouveau (3)- la prison aggrave la délinquance :
- Le taux de criminalité n'a pas diminué (5) (3),
- Les conditions de détention détruisent l'homme ; les détenus sortent plus endurcis, plus enracinés dans la délinquance (3)
- Ces conditions de détention sont pires que la peine capitale (5) puisqu'il n'y a aucun espoir. Importance des suicides.
- L'isolement ne permet pas une réinsertion sociale (5) (1) mais pousse à la révolte et au regroupement des criminels
- De plus les mesures sécuritaires sont un échec : elles n'empêchent pas les révoltes (2) (3)
Conclusion objective
- souligner le constat très sombre
- l'absence de mesure concrètes dans le dossier
Conclusion personnelle : pistes
- problèmes de moyens, engorgement des prisons
- il existe des solutions alternatives pour la petite délinquance, comme les bracelets électroniques
- on peut également s'interroger sur la pertinence de la mise à l'écart : comment rééduquer quelqu'un à vivre en société en l'en excluant totalement ?
j'espère que ça t'aidera !!