Contrairement à une idée très répandue, l'obligation alimentaire ne cesse pas à la majorité de l'enfant. C'est ce que précise l'article 371-2 du code civil. Elle se poursuit tant qu'il est en état de besoin et qu'il ne peut pas subvenir seul à ses propres dépenses. Il n'y a pas d'âge limite, tout étant affaire de circonstances. Si un enfant se lance dans de longues études, les parents doivent suivre. Ils ne peuvent refuser leur aide matérielle, du moins tant que ces études sont suivies sérieusement. Leur aide alimentaire est cependant fonction de leurs propres ressources et de leurs propres charges. Elle peut prendre l'aspect d'une pension versée régulièrement mais aussi d'un hébergement, d'un entretien matériel... C'est en pratique un équilibre familial à trouver.
Cette obligation, à la fois morale et juridique, s'applique également lorsque l'enfant ne fait pas d'études, ou qu'il les a terminées, mais qu'il n'est pas encore parvenu à trouver du travail, ou bien qu'il n'a qu'un travail insuffisamment rémunéré.
L'enfant majeur dispose de la possibilité de réclamer une pension alimentaire en justice, devant le juge aux affaires familiales, si l'un de ses parents, ou les deux, refuse de l'aider. Ce droit existe même si les relations familiales sont très tendues, y compris dans le cas où l'enfant aurait volontairement quitté le domicile parental.
L'obligation alimentaire cesse dès que l'enfant majeur parvient à subvenir seul à ses dépenses quotidiennes. Elle peut donc être diminuée lorsqu'il commence à travailler à temps partiel, en fin d'études. Elle cesse avec son premier vrai salaire.
Par usage, on retient l'âge de 21 ans.