boby link=topic=99933.msg1121046#msg1121046 date=1245379793 a dit:
Dire que l'Etat devrait faire quelque chose c'est quasi mission impossible, parler de sélection à l'entrée en fac (plutôt qu'écrémage au fil des années) a déjà suscité de vives réactions de la part de syndicats étudiants: Touche pas à ma fac!...et à mon système archaïque en décalage avec les besoins actuels du marché du travail... J'avais lu il y a quelques temps qu'il y a autant de facs de psycho en France que dans tous les autres pays d'Europe réunis. Aujourd'hui je me demande bien quel poste un jeune avec un DEUG de psycho peut réussir à dénicher? Et avec un master?
Pour la psycho, ce que je trouve absurde c'est que la sélection arrive au bout de la 4e année d'études et sans le M2, à part à la limite ceux spécialisés en psycho du travail qui peuvent trouver un poste dans les RH à bac+4, il n'y a rien. C'est comme si en médecine, il y avait un quota arrivé à la dernière année d'étude :wacko:
Avec l'instauration des licences professionnelles, ça permet quand même aux titulaires d'un deug de pouvoir accéder à une formation professionnelle. Par contre, il y a quelques années j'avais lu dans un magazine que le taux d'emploi à la sortie des licences pros dépendaient des études antérieures. En gros, ceux qui avait fait un deug avant la licence avaient un taux d'insertion bien plus faible que ceux étant passés par un bts (je ne sais pas ce qu'il en est aujourd'hui).
Smart57 link=topic=99933.msg1121165#msg1121165 date=1245412022 a dit:
D'après moi on a aussi surtout massifié l'enseignement, du coup on se retrouve avec plein de jeunes qui ne sont pas non plus "adaptés" aux études supérieures. Et moi je dis aussi qu'on leur a tout bonnement MENTI !!! C'est bien beau de s'imaginer dans tel ou tel métier, mais le REEL reprend ses droits et c'est bien pour ces raisons qu'une bonne part de jeunes de fac sont crispés et tendus, ont peur de l'avenir parce qu'ils se rendent compte à l'issue du cursus que les places sont très chères et beaucoup vont galérer dans la précarité. Alors oui, on ne peut pas obliger un jeune à ne pas suivre SA filière, parce qu'il est passionné, mais pour autant, par principe, il ne peut pas accuser la société de ne pas trouver d'emploi !!! Bon ce qui compte, ce n'est pas tant la formation de départ, pour l'université, mais la capacité d'analyse, de recul et d'adaptation. Et puis d'autres râteront leur entrée en fac, pour un tas de raisons, mais une bonne part, ne sont pas "fait" pour ce système universitaire.
Lors d'un de mes cours optionnel de 1ère année, j'ai eu un partiel destiné à tester les capacités d'analyses en sciences humaines. Le prof nous avait prévenu que sans avoir les capacités, on pouvait arriver sans trop de soucis jusqu'en 3e année (les examens étant essentiellement basés sur du par coeur) mais qu'après cela se corserait. Alors on a eu une dissertation à faire en 1h30 et au final 1/3 des présents ont eu entre 0 et 2 à l'exam :blink: . Je ne sais pas si ces personnes ont persévéré tout de même mais je pense que dès la 1ère année, si ce type d'exam était privilégié aux qcm, d'entrée de jeu ça permettrait de faire le tri.
luna75 link=topic=99933.msg1121178#msg1121178 date=1245415437 a dit:
je suis d'accord qu'il vaut mieux élargir ses horizons mais alors des fois quand tu lis des témoignages c'est impressionnant ! les jeunes disent qu'ils font la filière pour passer tel ou tel concours mais ils ne prévoient pas de porte de sortie au cas où !
et pourtant ils disent que le concours est difficile mais on ils se laissent bercer par les événements !
J'ai une amie qui a toujours voulu faire prof. Actuellement, elle passe pour la 3e fois les oraux du CRPE alors qu'elle a un M2 en lettres, le bafa, diverses expériences avec les enfants...bref, le profil adéquat. J'espère pour elle que cette fois, elle va avoir son concours parce que quand on a une réelle vocation, parfaitement réussi ses études, c'est dur de rester sur la touche :arrow2: .
Dans le même style, je discutais avec une fille titulaire d'une licence d'art qui s'est consacré 5 ans au CAPES sans arriver à le décrocher et maintenant qui se retrouve à faire des petits boulots :kill:
Ce n'est pas évident de faire le deuil de ses ambitions. Pour ma part, je me dis que je prends un autre chemin pour le moment et que je reviendrai plus tard à ma passion première (ça n'arrivera peut-être jamais mais c'est plus facile que de tirer un trait définitif) :happy: